
Ce court ouvrage contient un recueil de 25 maximes attribuées à Hippocrate (460−377 av. J.–C.). Les maximes portent exclusivement sur le pronostic des malades en phase terminale. La forme standard de la maxime est constituée d'un symptôme, suivi de la durée (en jours) avant la mort du patient, puis d'un symptôme secondaire confirmant le cas. Par exemple, selon la 14e maxime : « Si une pustule noire apparaît derrière l'oreille, le patient mourra 24 jours après le début de la maladie, qui est marqué par le symptôme d'une grande soif d'eau froide du patient ». Le texte explique également le titre de l'ouvrage, al-Risalah al-qabriya (Capsula Eburnea : épître de la tombe d'Hippocrate) : « L'ouvrage fut découvert dans la tombe d'Hippocrate et, comme Galien le relate, celui-ci se rendit dans le pays où Hippocrate fut inhumé et il supplia le sultan de l'autoriser à ouvrir la sépulture. Une fois sa requête accordée, [Galien] trouva ces maximes, les emporta, puis les publia en raison de leur immense utilité ». Capsula Eburnea (cassette ou coffret en ivoire) fait référence à la boîte que la tombe d'Hippocrate renfermait, dans laquelle le manuscrit d'origine aurait été découvert, permettant vraisemblablement sa transmission du monde islamique au monde latin. Malgré la variation dans les titres des ouvrages arabes appartenant à ce genre, 25 semble être le nombre canonique des maximes. L'ouvrage n'est pas daté, mais le manuscrit est relié avec une édition de 1826 de Ḥudūd al-Amrāḍ (Définitions des maladies) par Muḥammad Akbar 'Urf Muḥammad Arzānī, suggérant qu'il fut créé approximativement à la même époque. Le colophon et plusieurs gloses interlinéaires, tous en persan, indiquent que l'ouvrage fut produit pour un lectorat de langue persane.