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Second congrès national de la Jeunesse ouvrière catholique et Congrès des cent mariages, à Montréal, 1939

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Second congrès national de la Jeunesse ouvrière catholique et Congrès des cent mariages, à Montréal, 1939
En 1939, la Jeunesse ouvrière catholique du Québec produisit ce film muet du Congrès des cent mariagesà l'occasion de son second congrès national. Le film fait partie du Fonds d'archives de la Jeunesse ouvrière catholique, conservé à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Le groupe canadien fut créé sur le modèle de la Jeunesse ouvrière chrétienne (ou JOC), mouvement catholique romain dirigé par le cardinal belge Joseph Cardijn (1882–1967), qui le fonda en 1912. La Jeunesse ouvrière chrétienne reçut l'appui des évêques belges et du pape Pie XI en 1925, puis devint un mouvement catholique mondial. Elle se répandit au Canada en 1931 sous le nom de Jeunesse ouvrière catholique. Le groupe gagna une grande popularité au Québec pendant la Grande Dépression, lorsque Georges Gauthier (1871–1940), archevêque de Montréal, et le père Henri Roy, un oblat, lancèrent une initiative pour étudier et combattre les problèmes sociaux auxquels la jeunesse ouvrière était confrontée. Au Québec, la Jeunesse ouvrière catholique visait à aider les jeunes de plus en plus démoralisés par les mauvaises conditions résultant de l'industrialisation et la crise économique. Plate–forme d'engagement social au sein de l'Église catholique, la JOC, dont les membres s'appelaient les « jocistes », représentait un courant d'indépendance libérale parmi les congrégations catholiques. Le mouvement représentait également une « jeunesse » considérée comme un groupe social distinct ayant sa propre identité. Dirigée par les jeunes eux–mêmes, la Jeunesse ouvrière catholique établit 172 sections locales et attira plus de 6 000 membres. Entre 1935 et 1939, le journal de la JOC, Jeunesse ouvrière, fut tiré à 20 000 exemplaires hebdomadaires. Le groupe cibla la baisse du taux de mariage, associée à la Grande Dépression. Le 23 juillet 1939, la Jeunesse ouvrière catholique célébra 106 mariages à l'extérieur au stade Delorimier, à Montréal. Cet événement nécessita des mois de préparation. Le groupe offrit aux couples un anneau en or par époux et prit en charge les festivités pour 25 invités par couple. À l'origine, l'événement devait se dérouler à la basilique Notre–Dame, mais il fut déplacé au stade Delorimier pour pouvoir accueillir les 25 000 participants. Avec la Deuxième Guerre mondiale, qui éclata deux semaines après la célébration, l'influence de la JOC diminua progressivement. La moitié des membres de l'association partit en guerre, puis la prospérité d'après–guerre mit fin à l'intérêt des jeunes pour la JOC. Toutefois, de cette célébration, ainsi que des études de Gauthier et de Roy qui la précédèrent, naquirent les « cours de préparation au mariage », lesquels se répandirent par la suite de par le monde.

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