
Cette estampe colorée à la main, datant de 1717, représente un guerrier népissingue, armé d'un arc et de flèches. Couvert de tatouages, il est chaussé de mocassins, et porte une tunique et une cape obtenues auprès des Européens. Les Français au Canada, notamment les prêtres, trouvaient les tatouages répulsifs pour des raisons religieuses ayant trait à la sainteté du corps humain. Les Népissingues, peuple algonquin, rencontrèrent en 1613 les Français, qui formèrent dès le début du XVIIe siècle des alliances et développèrent des liens d'amitié avec plusieurs tribus amérindiennes, dont les Montagnais, les Algonquins, les Etchemins et les Micmacs. Leurs alliés les plus importants étaient les Hurons. Après la défaite de 1648–1650 de la confédération huronne aux mains des Iroquois, les Français s'employèrent à consolider une vaste ligue autochtone rassemblant les Népissingues, les Outaouais, les Ojibwés (ou Anishinaabes), les Potawatomis, les Mascoutins, les Renards (ou Fox), les Kickapous, les Winnebagos, les Sauks, les Miamis et les Illinois. Cet effort diplomatique majeur culmina avec la signature du traité de la Grande Paix de Montréal de 1701 entre la France et près de 40 tribus amérindiennes (appelées Premières Nations au Canada).