
Le roi du Hedjaz et l'indépendance arabe, dont le texte principal occupe 14 pages, est un livret publié pendant la Première Guerre mondiale et consacré aux développements politiques contemporains en Arabie et en Irak. L'ouvrage débute par une brève introduction fournissant le contexte de ces événements, suivie du premier texte, fac–similé de la proclamation originale de juin 1916 du chérif Hussein ibn Ali, dans laquelle il rejette la domination turque et affirme son propre règne sur le Hedjaz (région ouest de l'Arabie saoudite actuelle), accompagnée de sa traduction anglaise. Cette proclamation fut l'un des nombreux faits politiques marquants au Moyen–Orient qui se déroulèrent au cours de la guerre. Les Britanniques soutenaient les aspirations des Arabes à l'indépendance vis–à–vis de la Turquie ottomane, car il s'agissait d'un moyen d'affaiblir l'Allemagne, alliée de la Turquie. L'appui britannique et les abus du règne turc dans les territoires arabes orientaux poussèrent Hussein à déclarer la révolte arabe. Ce soulèvement contribua à la défaite des Turcs, à la dissolution de l'Empire ottoman et à la création des États du Moyen–Orient tels qu'ils existent aujourd'hui. Dans le deuxième document, daté du 19 mars 1917, le lieutenant-général sir Stanley Maude annonce au peuple de Bagdad que l'armée britannique avait pris le contrôle de la ville après la capitulation des forces turques et allemandes. Le général Maude assure aux notables bagdadiens que les Britanniques ne sont pas venus en conquérants, mais en libérateurs. Il se souvient que le Hedjaz et d'autres provinces arabes ont également acquis leur indépendance vis–à–vis des Ottomans et exprime l'espoir que les territoires libérés s'allient dans « l'unité et la concorde » afin de restaurer la grandeur du monde arabe.