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Quatrain sur la miséricorde divine

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Quatrain sur la miséricorde divine
Ce fragment de calligraphie inclut un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique), dont quelques mots ont disparu en raison de dommages causés par l'eau. Le poème commence avec une invocation à Dieu, l'appelant « Ya Malak al-Muluk » (le roi des rois), puis il loue la miséricorde de Dieu, qui est comme une pluie torrentielle permettant aux hommes d'atteindre l'état de fana' (anéantissement) en Dieu. Cet éveil spirituel est semblable à la pousse des plantes sur une roche dure. À l'arrière de ce fragment, l'attribution « Mawlana Sultan Mīr ʻAlī » est inscrite et permet d'identifier le calligraphe, dont le nom fut perdu ou effacé sur le recto du fragment. Si cette attribution est acceptée, on peut présumer que cette œuvre fut réalisée par l'éminent calligraphe persan Mīr ʻAlī Ḥusaynī Haravī (1476–1543 env.), qui fut actif dans la ville d'Hérat (aujourd'hui en Afghanistan) au cours du XVIe siècle, jusqu'à ce qu'il fut emmené à Boukhara (en actuel Ouzbékistan) en 1528 ou 1529 par le souverain chaybanide 'Ubaydallah Khan Uzbek. Mīr ʻAlī fut non seulement un maître de la calligraphie et le créateur de l'écriture nasta'liq, mais il fut également un poète à part entière. Il a peut-être écrit ces vers pour l'un de ses bienfaiteurs dans le but d'établir un parallèle poétique entre la toute-puissance de Dieu et l'autorité du souverain sur terre.

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