
Reconnue comme l'une des autobiographies les plus importantes au monde, Bāburnāmah est l'histoire de Zahīr al-Dīn Muhammad Bābur, né en 1483, qui régna de l'âge de 11 ans jusqu'à sa mort, en 1530. Bābur conquit le nord de l'Inde et fonda l'empire moghol (ou empire moghol timouride). Originaire de Fergana, en Asie centrale, Bābur descend, du côté de son père, de Tamerlan et, du côté de sa mère, de Gengis Khan. Il écrivit ses mémoires en Chagatai, ou ancien turc, qu'il appela le turc, et ils furent par la suite traduits en persan puis recopiés et illustrés à maintes reprises par ses descendants moghols. La copie actuelle, en persan, calligraphiée en caractères nasta‘līq, est un fragment d'un manuscrit dispersé, réalisé à la fin du XVIe siècle. L'ordre des feuilles que l'on trouve ici ne suit pas le récit du texte. Ce fragment de Walters contient 30 tableaux, pour la plupart en pleine page, représentatifs du style de la cour moghole, sous l'empereur Akbar, qui régna de 1556 à 1605. Un autre fragment majeur de cet ouvrage de 57 pages, se trouve au Musée d'État des cultures orientales de Moscou. On évalue l'âge de la reliure en cuir vert foncé, qui n'est pas l'original du texte, entre 75 et 150 ans.