
Cet ouvrage est un exemplaire manuscrit non daté du Faras-nāma (Le livre des chevaux) d'Abd Allāh Khān Bahādur Fīrūz. Vraisemblablement écrit pendant le règne de Shah Jahan (règne : 1628–1658), il est en partie basé sur le Shalihotra, une source versifiée en sanscrit de 16 000 shloka (couplets) datant d'entre 2500 et 1500 av. J.-C. La robe d'un cheval et ce qu'elle signifie (chapitre 2), la crinière du cheval (chapitre 3), les signes indiquant l'agilité d'un cheval sur le champ de bataille (chapitre 4) et ceux révélant qu'un cheval ne présage rien de bon (chapitre 6), comptent parmi les thèmes abordés. Par exemple, le chapitre 2 stipule qu'un « cheval blanc avec des tons jaunes [...] et une crinière rouge [...] est de bon augure ». Le texte est entièrement illustré. Outre le Shalihotra, l'auteur affirme avoir incorporé des documents d'un Faras-nāma datant du sultanat de Mahmud de Ghazni (règne : 998–1030). Il semble que le plus ancien ouvrage complet, encore existant aujourd'hui, de la littérature perse abordant spécifiquement les chevaux et leurs soins soit un Faras-nāma du XIIe siècle, qui fut écrit par un certain Moḥammad ibn Moḥammad ibn Zangī et dont un seul exemplaire manuscrit est conservé dans la Genel Kütüphanesi à Bursa, en Turquie. Le genre du Faras-nāma est composé de plusieurs catégories : les livres attribués à Aristote, les livres traduits de l'arabe, les livres à l'origine écrits en perse et les livres de source hindoue. L'ouvrage d'Abd Allāh Khān appartient à la dernière catégorie. Pour ce livre, l'auteur plagia vraisemblablement une partie d'un ouvrage antérieur qui, selon certains, était basé sur une source hindoue : Faras-nāma-ye Hāshemīécrit par Zayn al-Ābidīn Husaynī en 1520.