
Ce manuscrit contient une traduction, datant du XVe ou du XVIe siècle, du persan en arabe et réalisée par Yaḥyā ibn Alī al-Rifā‘ī, de l'introduction des célèbres zīj (phénomènes quotidiens ou tables astronomiques) d'Ulugh Beg (1394–1449). Dans l'introduction de cet ouvrage, al-Rifā‘ī mentionne qu'il entreprit ce projet sur ordre de l'astronome égyptien Shams al-Dīn Muḥammad ibn Abū al-Fatḥ al-Ṣūf ī al-Miṣrī (mort en 1494 env.), qui étudiait et révisait les zīj d'Ulugh Beg pour déterminer les coordonnées géographiques du Caire. Le manuscrit présenté ici est une copie de la traduction d'al-Rifā‘ī, comportant 29 pages de 31 lignes chacune. La page de titre porte le sceau des propriétaires antérieurs, notamment Uthmān al-Fanawī, juge en Égypte, et Méhémet Ali Pasha, wālī (gouverneur) d'Égypte entre 1811 et 1848. Selon le colophon, la transcription fut achevée à la fin du mois de Mouḥarram, en 1134 après l'Hégire (mi-novembre 1721), et le scribe fut Yūsuf ibn Yūsuf al-Maḥallī al-Shāfi‘ī, également appelé al-Kalārjī. Dans la même reliure de cet ouvrage, un autre manuscrit d'une main différente fut ajouté, commençant à la page 43. Le colophon du second manuscrit est peu clair. Toutefois, il indique qu'il s'agit également d'une traduction d'une partie des zīj d'Ulugh Beg, du persan en arabe, mais réalisée ici par Ḥasan ibn Muḥammad al-Faṣīḥī al-Niẓāmī, aussi connu sous le nom de Qāḍī Ḥasan (juge Ḥasan). La traduction date probablement de la fin de l'année 1015 après l'Hégire (1607) et cet exemplaire fut réalisé en 1126 après l'Hégire (1714). Ceci étant dit, il est fort probable que la partie encore existante de ce manuscrit repose sur une traduction autre que celle de Qāḍī Ḥasan.