
La tradition mathématique arabe, florissante au Moyen Âge, a permis de transmettre et d'enrichir les connaissances provenant des sources grecques et indiennes. Les mathématiciens arabes ont alors développé ces études et cherché à résoudre des problèmes théoriques et pratiques. Les traités de mathématiques arabes médiévaux furent largement copiés, étudiés et commentés au cours des siècles qui suivirent, comme en témoigne ce manuscrit. Le supercommentaire (commentaire sur un commentaire) d'Aḥmad Muhammad al-Šāfi'ī al-Janājī al-Mālikī vient élucider un commentaire antérieur de Zakarīyā ibn Muḥammad al-Anṣārī (1420–1519 environ) sur un ouvrage d'Aḥmad ibn Muḥammad al-Farāḍī ibn al-Hā'im (1356–1412 environ) abordant l'égalité et l'inégalité algébriques des fonctions. Il évoque différentes solutions mathématiques à des problèmes de la vie quotidienne, tels que la répartition équitable des héritages et d'autres questions de nature purement pratique. L'objectif didactique des écrits d'al-Hā'im consistait à présenter les accomplissements mathématiques complexes d'origine grecque et arabe à un large public. Ce manuscrit, copié en 1888 par un scribe nommé Ṭaha ibn Yūsuf, fut réalisé à l'encre noire en caractères nastaliq. Le texte est encadré de deux lignes rouges, et les sous-titres apparaissent dans les marges extérieures. Le manuscrit faisait partie de la collection appartenant au cheikh Maḥmūd al-Imām al-Manṣūrī, professeur de théologie à l'université Al-Azhar au Caire, et qui fut achetée par la Bibliothèque du Congrès en 1945.