
Cette copie manuscrite est composée de six juan en quatre volumes. Son auteur et sa date de publication sont inconnus, et elle n'inclut aucune préface ni postface. Elle fut publiée sous la dynastie Qing. Les trois premiers juan contiennent les noms des 97 nationalités et tribus, appelées Gu fan (anciennes tribus étrangères), telles que les Jiuyi (neuf tribus sauvages), les Xianbei (peuple nomade mongol), les Huihe (une tribu ouïghour), et décrivent les zones qu'elles peuplaient. La plupart de ces régions se trouvaient aux frontières ouest de la Chine, par exemple à Hetao (grande boucle du fleuve Jaune) et à Gaochang (ancienne cité aujourd'hui disparue de la province du Xinjiang). Les quatrième et cinquième juan sont intitulés Man bu (groupes barbares) et énumèrent plus de 155 noms des groupes qui vivaient essentiellement le long des frontières sud, dont les Wumeng et les Hongjiao Lama (les lamas de la secte des bonnets rouges). Le dernier juan est appelé Xinjiang (signifiant littéralement « nouvelles frontières ») et date de la dynastie Qing. Il répertorie les noms de 23 lieux géographiques, notamment Hami, Turfan, Korla, Kucha, Aksu, Khotan, Kashgar, Urumqi et Yili. Chaque entrée comporte de brèves informations sur la région, son peuple et ses caractéristiques, ainsi que des spécificités locales. Bien que cet ouvrage soit dépourvu de détails sur l'auteur, la publication et l'impression, on peut supposer qu'il fut produit par un ou plusieurs auteurs afin de fournir des connaissances générales concernant les différents peuples vivant dans les régions frontalières de la Chine, et leurs identités et caractéristiques ethniques. L'ouvrage ne fait aucune mention de l'allégeance éventuelle de ces peuples et tribus envers le gouvernement chinois.