Le médecin grec Dioscoride vécut au Ier siècle après Jésus–Christ, pendant le règne de l'empereur Néron. Son traité en cinq volumes Peri hulês iatrikês, plus connu en latin sous le nom De materia medica (À propos de la matière médicale), est considéré comme le manuel médical et la pharmacopée les plus importants de l'Antiquité grecque et romaine. Il était très apprécié au Moyen Âge, à la fois en Occident et dans le monde arabe. L'ouvrage aborde l'efficacité thérapeutique des substances naturelles d'origines animale, végétale et minérale. Le manuscrit présenté ici renferme des fragments d'une traduction arabe de l'ouvrage de Dioscoride. Ce dernier est répertorié sous divers titres arabes, dont Kitāb al–ḥashā'ish (Le livre des plantes), Kitāb al–maqālāt al–khams (Le livre aux cinq essais) ou simplement, comme dans ce manuscrit, Kitāb Disqūrīdis (Le livre de Dioscoride). La première traduction arabe de l'ouvrage de Dioscoride fut réalisée par Istafan ibn Basil (Stephanos Basilos) et révisée par son célèbre mentor Hunayn ibn Ishaq al–'Ibadi (809–873 env.), que le calife abbasside al–Ma'mun chargea de diriger l'institution historique Bayt al-Hikmah (La maison de la sagesse), à Bagdad. Ce manuscrit fut vraisemblablement copié en Haute Mésopotamie au XIIe siècle. Le texte est rédigé en beaux caractères naskhi sur parchemin. L'ouvrage contient des entrées extraites des cinq livres, des onguents à base de plantes (Livre I), aux vins et aux potions minérales (Livre V). Le nom d'Hisham ibn Musa ibn Yusuf, le scribe ou probablement le traducteur, est indiqué au verso du feuillet 19, accompagné du titre al-masī ḥī al-mutaṭabbib, suggérant qu'il fut botaniste et chrétien. Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale de France, avec deux autres codex arabes similaires sur Dioscoride. La version de ce manuscrit diffère des deux autres codex susmentionnés. Elle comporte au début un texte imprimé en français, datant de 1909, qui offre un commentaire sur les illustrations colorées des plantes et des créatures du manuscrit. Elle inclut ensuite des notes écrites à la main, comparant les différences dans le texte arabe de chaque traduction, et énumérant les entrées des plantes et des substances comprises dans l'ouvrage de Dioscoride.
Le médecin grec Dioscoride vécut au Ier siècle après Jésus–Christ, pendant le règne de l'empereur Néron. Son traité en cinq volumes Peri hulês iatrikês, plus connu en latin sous le nom De materia medica (À propos de la matière médicale), est considéré comme le manuel médical et la pharmacopée les plus importants de l'Antiquité grecque et romaine. Il était très apprécié au Moyen Âge, à la fois en Occident et dans le monde arabe. L'ouvrage aborde l'efficacité thérapeutique des substances naturelles d'origines animale, végétale et minérale. Le manuscrit présenté ici renferme des fragments d'une traduction arabe de l'ouvrage de Dioscoride. Ce dernier est répertorié sous divers titres arabes, dont Kitāb al–ḥashā'ish (Le livre des plantes), Kitāb al–maqālāt al–khams (Le livre aux cinq essais) ou simplement, comme dans ce manuscrit, Kitāb Disqūrīdis (Le livre de Dioscoride). La première traduction arabe de l'ouvrage de Dioscoride fut réalisée par Istafan ibn Basil (Stephanos Basilos) et révisée par son célèbre mentor Hunayn ibn Ishaq al–'Ibadi (809–873 env.), que le calife abbasside al–Ma'mun chargea de diriger l'institution historique Bayt al-Hikmah (La maison de la sagesse), à Bagdad. Ce manuscrit fut vraisemblablement copié en Haute Mésopotamie au XIIe siècle. Le texte est rédigé en beaux caractères naskhi sur parchemin. L'ouvrage contient des entrées extraites des cinq livres, des onguents à base de plantes (Livre I), aux vins et aux potions minérales (Livre V). Le nom d'Hisham ibn Musa ibn Yusuf, le scribe ou probablement le traducteur, est indiqué au verso du feuillet 19, accompagné du titre al-masī ḥī al-mutaṭabbib, suggérant qu'il fut botaniste et chrétien. Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale de France, avec deux autres codex arabes similaires sur Dioscoride. La version de ce manuscrit diffère des deux autres codex susmentionnés. Elle comporte au début un texte imprimé en français, datant de 1909, qui offre un commentaire sur les illustrations colorées des plantes et des créatures du manuscrit. Elle inclut ensuite des notes écrites à la main, comparant les différences dans le texte arabe de chaque traduction, et énumérant les entrées des plantes et des substances comprises dans l'ouvrage de Dioscoride.