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Fort de Jamrūd, une autre vue

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Fort de Jamrūd, une autre vue
Ce cliché du fort de Jamrūd est extrait d'un album de photographies historiques rares de personnalités et de sites associés à la seconde guerre anglo-afghane. Le fort est situé au Pakistan actuel, à l'entrée est du col de Khyber, lieu stratégique important permettant de franchir la chaîne de montagnes de l'Hindu Kush le long de l'antique route de la soie, qui reliait l'Inde britannique à l'Afghanistan au XIXe siècle. Il fut le site d'une bataille majeure entre les Empires Sikh et Durrani de 1836 à 1837. Bien que le fort semble en ruine, il s'agissait d'un point de transit essentiel pour les traversées du col, et il devint le siège du régiment d'infanterie de Khyber, force auxiliaire de l'armée indienne britannique. Au premier plan de la photographie, un membre de tribu afghan s'entraîne à tirer avec son jezail (lourd mousquet allongé) sur une cible au loin, sous le regard de deux compagnons. La seconde guerre anglo-afghane commença en novembre 1878 lorsque la Grande-Bretagne, se sentant menacée par l'influence croissante des Russes en Afghanistan, envahit le pays depuis l'Inde britannique. La première phase de la guerre s'acheva en 1879 avec le traité de Gandamak, qui permit aux Afghans de conserver leur souveraineté nationale, mais les força à céder le contrôle de leur politique étrangère aux Britanniques. Les combats reprirent en septembre 1879, à la suite d'un soulèvement antibritannique à Kaboul, et ils se conclurent finalement en septembre 1880 avec la bataille décisive de Kandahar. L'album contient des portraits de dirigeants et de militaires britanniques et afghans, mais également d'Afghans ordinaires, ainsi que des représentations de camps et d'activités militaires britanniques, de structures, de paysages, et de villes et de villages. Les sites photographiés sont tous situés sur le territoire de l'actuel Afghanistan ou Pakistan (une partie de l'Inde britannique à l'époque). Près d'un tiers des photographies furent prises par John Burke (1843–1900 env.), un second tiers par sir Benjamin Simpson (1831–1923) et le reste par plusieurs autres photographes. Les auteurs de certains clichés ne sont pas identifiés. Bien que cette théorie ne fût jamais confirmée, l'album fut vraisemblablement compilé par un membre du gouvernement indo-britannique, et les circonstances de son arrivée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès restent inconnues.

Fort de Jamrūd près du col de Khyber

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Fort de Jamrūd près du col de Khyber
Ce cliché du fort de Jamrūd est extrait d'un album de photographies historiques rares de personnalités et de sites associés à la seconde guerre anglo-afghane. Les trois hommes au premier plan de la photographie sont des membres de tribus. Ils portent d'amples tuniques, des longi (turbans) et des dōpâta (châles), et ils tiennent des jezails (lourds mousquets allongés). Le fort est situé à l'entrée est du col de Khyber (aujourd'hui au Pakistan), lieu stratégique important permettant de franchir la chaîne de montagnes de l'Hindu Kush le long de l'antique route de la soie, qui reliait l'Inde britannique à l'Afghanistan au XIXe siècle. Il fut le site d'une bataille majeure entre les Empires Sikh et Durrani de 1836 à 1837. Bien que le fort semble en ruine, il s'agissait d'un point de transit essentiel pour les traversées du col, et il devint le siège du régiment d'infanterie de Khyber, force auxiliaire de l'armée indienne britannique. La seconde guerre anglo-afghane commença en novembre 1878 lorsque la Grande-Bretagne, se sentant menacée par l'influence croissante des Russes en Afghanistan, envahit le pays depuis l'Inde britannique. La première phase de la guerre s'acheva en 1879 avec le traité de Gandamak, qui permit aux Afghans de conserver leur souveraineté nationale, mais les força à céder le contrôle de leur politique étrangère aux Britanniques. Les combats reprirent en septembre 1879, à la suite d'un soulèvement antibritannique à Kaboul, et ils se conclurent finalement en septembre 1880 avec la bataille décisive de Kandahar. L'album contient des portraits de dirigeants et de militaires britanniques et afghans, mais également d'Afghans ordinaires, ainsi que des représentations de camps et d'activités militaires britanniques, de structures, de paysages, et de villes et de villages. Les sites photographiés sont tous situés sur le territoire de l'actuel Afghanistan ou Pakistan (une partie de l'Inde britannique à l'époque). Près d'un tiers des photographies furent prises par John Burke (1843–1900 env.), un second tiers par sir Benjamin Simpson (1831–1923) et le reste par plusieurs autres photographes. Les auteurs de certains clichés ne sont pas identifiés. Bien que cette théorie ne fût jamais confirmée, l'album fut vraisemblablement compilé par un membre du gouvernement indo-britannique, et les circonstances de son arrivée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès restent inconnues.

Fort de Peshawar

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Fort de Peshawar
Ce cliché du fort de Peshawar est extrait d'un album de photographies historiques rares de personnalités et de sites associés à la seconde guerre anglo-afghane. Également appelé Bala Hissar (fort élevé, en persan), le fort servit de capitale d'hiver de l'Empire Durrani (1747–1818). Il fut reconstruit en 1835 sous l'Empire Sikh (1799–1849), après sa conquête par les forces sikhes, mais les Britanniques le capturèrent en 1849. Sur la photographie, le fort domine l'arrière-plan. La route de terre au premier plan, la Grand Trunk Road, s'étend de l'Inde à l'Afghanistan. Les voyageurs et les marchands qui l'empruntent observent le photographe. La seconde guerre anglo-afghane commença en novembre 1878 lorsque la Grande-Bretagne, se sentant menacée par l'influence croissante des Russes en Afghanistan, envahit le pays depuis l'Inde britannique. La première phase de la guerre s'acheva en 1879 avec le traité de Gandamak, qui permit aux Afghans de conserver leur souveraineté nationale, mais les força à céder le contrôle de leur politique étrangère aux Britanniques. Les combats reprirent en septembre 1879, à la suite d'un soulèvement antibritannique à Kaboul, et ils se conclurent finalement en septembre 1880 avec la bataille décisive de Kandahar. L'album contient des portraits de dirigeants et de militaires britanniques et afghans, mais également d'Afghans ordinaires, ainsi que des représentations de camps et d'activités militaires britanniques, de structures, de paysages, et de villes et de villages. Les sites photographiés sont tous situés sur le territoire de l'actuel Afghanistan ou Pakistan (une partie de l'Inde britannique à l'époque). Près d'un tiers des photographies furent prises par John Burke (1843–1900 env.), un second tiers par sir Benjamin Simpson (1831–1923) et le reste par plusieurs autres photographes. Les auteurs de certains clichés ne sont pas identifiés. Bien que cette théorie ne fût jamais confirmée, l'album fut vraisemblablement compilé par un membre du gouvernement indo-britannique, et les circonstances de son arrivée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès restent inconnues.

Groupe de chefs hazaras

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Groupe de chefs hazaras
Ce cliché, montrant un groupe de chefs hazaras de Behsud avec deux garçons et une mule, est extrait d'un album de photographies historiques rares de personnalités et de sites associés à la seconde guerre anglo-afghane. On sait peu de choses sur les origines du peuple hazara d'Afghanistan, mais, selon une hypothèse, ils descendraient des tribus mongoles qui envahirent l'Afghanistan au XIIIe siècle. Ils sont majoritairement ithnā'ashariyyah (musulmans chiites duodécimains) et parlent un dialecte persan comportant des mots d'origine mongole. Chiites dans une nation sunnite, avec des traits asiatiques les distinguant des autres Afghans, ce troisième groupe ethnique d'Afghanistan souffrit historiquement de discrimination. Sur la photographie, certains Hazaras portent des chapeaux pointus appelés hazaragi, tandis que d'autres sont coiffés de petits longis (turbans). L'identité de ces chefs est inconnue. La seconde guerre anglo-afghane commença en novembre 1878 lorsque la Grande-Bretagne, se sentant menacée par l'influence croissante des Russes en Afghanistan, envahit le pays depuis l'Inde britannique. La première phase de la guerre s'acheva en 1879 avec le traité de Gandamak, qui permit aux Afghans de conserver leur souveraineté nationale, mais les força à céder le contrôle de leur politique étrangère aux Britanniques. Les combats reprirent en septembre 1879, à la suite d'un soulèvement antibritannique à Kaboul, et ils se conclurent finalement en septembre 1880 avec la bataille décisive de Kandahar. L'album contient des portraits de dirigeants et de militaires britanniques et afghans, mais également d'Afghans ordinaires, ainsi que des représentations de camps et d'activités militaires britanniques, de structures, de paysages, et de villes et de villages. Les sites photographiés sont tous situés sur le territoire de l'actuel Afghanistan ou Pakistan (une partie de l'Inde britannique à l'époque). Près d'un tiers des photographies furent prises par John Burke (1843–1900 env.), un second tiers par sir Benjamin Simpson (1831–1923) et le reste par plusieurs autres photographes. Les auteurs de certains clichés ne sont pas identifiés. Bien que cette théorie ne fût jamais confirmée, l'album fut vraisemblablement compilé par un membre du gouvernement indo-britannique, et les circonstances de son arrivée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès restent inconnues.

Rubaï de Hafez

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Rubaï de Hafez
Ce fragment de calligraphie comprend un rubaï (quatrain en pentamètre iambique) par le célèbre poète persan Hafez (mort en 791 après l'Hégire/1388–1389 après J.-C.). Commençant par une invocation de Dieu le Glorifié (huwa al-aziz), le verset indique : « Ceux qui transforment du regard la poussière en or, / Peuvent-ils aussi me regarder du coin de (leurs) yeux ? / Il vaut mieux cacher ma douleur des médecins prétentieux. / Puissent-ils (me) guérir du trésor de l'invisible. » Hafez utilise la métaphore de l'al-kimiya (alchimie) pour décrire le désir ardent et douloureux de témoigner du royaume de Dieu, où la poussière terrestre devient un rayonnement céleste et doré. Le texte est exécuté en écriture nastaliq à l'encre noire sur un papier abri ou ebru (marbré) blanc et marron découpé dans des bandes de nuages et souligné à l'encre rouge. Le texte est collé sur une autre feuille de papier ornée de paillettes d'or, avec plusieurs cadres (de qualité plutôt mauvaise), elle-même collée sur une feuille beige renforcée par du carton au dos. Dans le coin inférieur gauche, le calligraphe Muhammad Tahir a signé son œuvre alors qu'une note ultérieure en anglais au verso du fragment attribue l'œuvre à un certain Tahir Lahori. Il s'agit probablement de Hafez Muhammad Zahir Lahori, calligraphe de corans et d'autres textes à Lahore durant le XVIIIe siècle. Après la mort d'Aurangzeb (1618-1707), le pouvoir moghol fut décentralisé et le mécénat royal de la calligraphie connut son déclin. De nouveaux styles apparurent dans des villes dont Lucknow, Hyderabad et Lahore, où les calligraphes tels que Muhammad Zahir recherchèrent le mécénat des souverains locaux. Les mêmes versets apparaissent sur un autre fragment des collections de la Bibliothèque du Congrès écrit par Abdallah, également calligraphe actif à Lahore durant le XVIIIe siècle, laissant donc entendre un lien entre les deux documents.

La fête d'Iskander et de Nushabah dans « Iskander Nameh » de Nizami

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La fête d'Iskander et de Nushabah dans « Iskander Nameh » de Nizami
La peinture au recto et le texte au verso de ce fragment décrivent un épisode d'Iskander Nameh (Le livre d'Alexandre le Grand), le dernier texte du Khamseh (Quintette) de l'auteur. Dans cette œuvre, le grand auteur persan Nizami Ganjavi (1140 ou 1141–1202 ou 1203) décrit les aventures et les batailles d'Alexandre le Grand durant son voyage au bout du monde. Sur son chemin vers la Terre des ténèbres, il rend visite à Nushabah, la reine de la ville caucasienne de Barda, pour rechercher son soutien financier et logistique. Bien que déguisé en messager, Alexandre est reconnu par Nushabah dont une peinture dans son trésor de portraits lui a rendu les traits familiers. Tout en gardant son identité secrète, elle organise pour lui une 'ishrat (grande fête) et l'invite à s'assoir près d'elle sur un trône en or. Des serviteurs et des musiciens entourent le couple, comme décrit dans le texte de Nizami au verso du fragment. Le texte situé au-dessus et sous la peinture est écrit en jolie cursive persane connue sous le nom de nastaliq. Du fait que les versets précèdent et suivent une composition, ils sont écrits dans des bandes de nuages sur fond doré enluminé, décoré de motifs de fleurs et de vigne vierge. La composition de la peinture est typique des manuscrits enluminés faits à Chiraz (sud-ouest de l'Iran) durant la seconde moitié du XVIe siècle. Ces manuscrits étaient préparés pour le marché plutôt que pour un mécène royal.

Ébauches de lettres envoyées par Christophe Plantin et Jan Moretus Ier, 1579-1590

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Ébauches de lettres envoyées par Christophe Plantin et Jan Moretus Ier, 1579-1590
L'Officina Plantiniana, également appelée imprimerie Plantin ou Plantijnse Drukkerij, fut fondée à Anvers en 1555 par Christophe Plantin (1520–1589), le typographe et imprimeur-éditeur le plus important de son temps. L'Officina devint la plus grande imprimerie et maison d'édition d'Europe, et elle fit d'Anvers l'un des centres d'imprimerie majeurs de l'occident, avec Venise et Paris. Le volume présenté ici contient les copies des lettres envoyées par Christophe Plantin et son gendre Jan Moretus Ier (1543–1610) pendant les années 1579–1590. Les lettres sont écrites en français, en néerlandais, en latin et en espagnol. Les archives de comptabilité de l'Officina constituent une source importante pour l'étude du commerce des livres en Europe, l'histoire économique et socioéconomique, et les développements intellectuels à une époque particulièrement instable en Europe et en Occident. Elles furent inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2001.

Ébauches de lettres envoyées par Jan Moretus Ier, 1572–1581

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Ébauches de lettres envoyées par Jan Moretus Ier, 1572–1581
L'Officina Plantiniana, également appelée imprimerie Plantin ou Plantijnse Drukkerij, fut fondée à Anvers en 1555 par Christophe Plantin (1520–1589), le typographe et imprimeur-éditeur le plus important de son temps. L'Officina devint la plus grande imprimerie et maison d'édition d'Europe, et elle fit d'Anvers l'un des centres d'imprimerie majeurs de l'Occident, avec Venise et Paris. Le volume présenté ici contient les copies des lettres envoyées par Jan Moretus Ier (1543–1610), gendre de Plantin, pendant les années 1572–1581. Les lettres sont écrites en français, en néerlandais, en latin et en espagnol. Les archives de comptabilité de l'Officina constituent une source importante pour l'étude du commerce des livres en Europe, l'histoire économique et socioéconomique, et les développements intellectuels à une époque particulièrement instable en Europe et en Occident. Elles furent inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2001.

Bible royale. Missel. Compte du roi d'Espagne, 1568–1578

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Bible royale. Missel. Compte du roi d'Espagne, 1568–1578
L'Officina Plantiniana, également appelée imprimerie Plantin ou Plantijnse Drukkerij, fut fondée à Anvers en 1555 par Christophe Plantin (1520–1589), le typographe et imprimeur-éditeur le plus important de son temps. L'Officina devint la plus grande imprimerie et maison d'édition d'Europe, et elle fit d'Anvers l'un des centres d'imprimerie majeurs de l'Occident, avec Venise et Paris. Anvers était à cette période sous l'autorité espagnole, et Plantin avait le monopole de l'impression des ouvrages religieux du marché en Espagne et dans ses colonies. L'ouvrage présenté ici est le grand livre contenant la synthèse comptable des transactions entre l'Officina et le roi Philippe II d'Espagne pendant les années 1568–1578 pour l'impression de la Biblia Polyglotta (Bible polyglotte) de 1568–1573 et des livres liturgiques pour l'Espagne. Les archives de comptabilité de l'Officina constituent une source importante pour l'étude du commerce des livres en Europe, l'histoire économique et socioéconomique, et les développements intellectuels à une époque particulièrement instable en Europe et en Occident. Elles furent inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2001.

Grand livre des affaires de l'imprimerie Plantin, 1563–1567

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Grand livre des affaires de l'imprimerie Plantin, 1563–1567
L'Officina Plantiniana, également appelée imprimerie Plantin ou Plantijnse Drukkerij, fut fondée à Anvers en 1555 par Christophe Plantin (1520–1589), le typographe et imprimeur-éditeur le plus important de son temps. L'Officina devint la plus grande imprimerie et maison d'édition d'Europe, et elle fit d'Anvers l'un des centres d'imprimerie majeurs de l'Occident, avec Venise et Paris. L'ouvrage présenté ici est le grand livre des affaires de l'imprimerie couvrant la période 1563–1567, lorsque Plantin dut fournir à ses partenaires financiers un compte-rendu détaillé de tous les revenus et dépenses liés à l'activité de la presse. Les archives de comptabilité de l'Officina constituent une source importante pour l'étude du commerce des livres en Europe, l'histoire économique et socioéconomique, et les développements intellectuels à une époque particulièrement instable en Europe et en Occident. Elles furent inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2001.

Les quatre rêves de Linchuan

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Les quatre rêves de Linchuan
Linchuan si meng, également appelé Yumingtang si meng (Les quatre rêves de la salle de thé de jade), est un recueil composé des quatre pièces majeures de l'éminent dramaturge de la dynastie Ming Tang Xianzu (1550–1616) : Zi chai ji (L'histoire de l'épingle à cheveux violette), Nan ke ji (Récit de la branche du Sud), Handan meng (Récit d'Handan) et, la plus célèbre, Mu dan ting (Le pavillon aux pivoines). Ces pièces sont appelées rêves, car les rêves jouent un rôle important dans leur intrigue. Plusieurs éditions de ce recueil parurent sous les dynasties Ming et Qing, dont certaines furent publiées par la maison d'édition Shuyetang de Wujun à la fin de l'ère Ming. La version présentée ici fut éditée et publiée par le dramaturge Zang Maoxun (1550–1620). Les préfaces furent écrites par Tang Xianzu et Zang Maoxun. Les illustrations sont extrêmement soignées, et des inscriptions remplissent les espaces vides dans la partie supérieure. L'expression des personnages dessinés est précise et proportionnelle à l'arrière-plan et aux paysages. Le pavillon aux pivoines et L'histoire de l'épingle à cheveux violette comportent davantage de représentations architecturales que les autres pièces, tandis que Récit de la branche du Sud et Récit d'Handan contiennent plutôt des paysages. Dans les dessins et la gravure, les illustrations sont caractéristiques du savoir-faire superbe et du style de gravure connu de l'Anhui. Tang Xianzu, natif de Linchuan, dans le Jiangxi, réussit l'examen provincial du ju renà 21 ans et obtint son jin shi plus de dix ans plus tard. Il occupa des postes officiels notamment à Nanjing, dans le Guangdong, puis il prit sa retraite en 1598 dans sa ville natale, où il se consacra à l'écriture. Ses pièces sont encore jouées dans les théâtres chinois, dans des versions adaptées mais complètes, ou incluant des scènes célèbres choisies. La Bibliothèque nationale centrale de Taiwan possède plusieurs éditions de cet ouvrage, dont une Wanli (1605) et d'autres datant de la fin de la dynastie Ming qui furent imprimées dans des ateliers locaux.

Les quatre cris du gibbon

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Les quatre cris du gibbon
Cette pièce fut écrite par Xu Wei (1521–1593), dramaturge, auteur, peintre et calligraphe. Né à Shanyin, dans la province du Zhejiang, Xu Wei utilisa différents pseudonymes, dont Qingteng Jushi (résident de la maison à la vigne verte). Malgré son talent et ses premières réalisations en peinture, poésie et écriture d'essai, il échoua huit fois aux examens de l'administration publique et il n'obtint jamais le diplôme jin shi. Il servit sous le général Hu Zongxian, commandant suprême de la défense côtière de la région Jiangsu–Zhejiang–Fujian contre les pirates japonais, mais il dut quitter ce poste après que le général fut arrêté et démis de ses fonctions. Xu devint malade et désespéré, et il tenta de se suicider à plusieurs reprises. Il perdit la raison, tua son épouse et fut emprisonné. Après sa libération, il vécut dans la pauvreté et demeura dépressif jusqu'à sa mort. Ses peintures, révolutionnaires pour son époque avec un style expressif et de grands coups de pinceau rapides, influencèrent de nombreux peintres des générations ultérieures. Il produisit également plusieurs pièces excellentes. Ce livre est un ouvrage dramatique en prose composé de ses quatre pièces : Kuang gu shi Yuyang san long (L'histoire du percussionniste fou de Yuyang), Yu chan shi Cuixiang yi meng (Le rêve d'un maître zen du pays du jade vert), Ci Mulan ti fu cong jun (Mulan, l'héroïne, remplace son père sous les drapeaux) et Nü zhuang yuan ci huang de feng (La meilleure femme diplômée donne une poule phœnix et obtient un coq phœnix). Si sheng yuan (Les quatre cris du gibbon)fut probablement inspirée d'une ballade folklorique de Badong Sanxia (Les trois gorges de Badong), qui décrit les trois cris du singe qui faisaient fondre les gens en larmes. Il s'agit de l'histoire, tirée du chapitre 23 de San guo yan yi (Histoire des Trois Royaumes), de Mi Heng (173–98), érudit de talent, qui officia dans le monde des ténèbres après sa mort et qui est sur le point de monter aux cieux pour occuper un nouveau poste. Avant son départ, un juge, qui se trouve également dans le monde des ténèbres, lui demande de rejouer sa rencontre avec Cao Cao (155–220), chancelier de la dynastie Han de l'Est et chef de l'État de Wei. Mi Heng raconte alors comment il fut forcé de servir Cao. Comme Mi Heng lui manquait de respect, Cao le nomma percussionniste en chef à la cour impériale pour l'humilier. Vêtu de loques, Mi se déshabilla et joua l'air d'une chanson bouleversante sur son tambour, faisant pleurer les invités. Mi rejoue cette scène et vilipende Cao, énonçant toutes les trahisons de ce dernier. Une illustration gravée au bloc de bois, accompagnée d'une inscription, précède chaque scène de la pièce. Mi Heng est représenté nu battant le tambour. Cao Cao est visible dans la partie supérieure de l'image, observant en hauteur avec un garde fantomatique de chaque côté. Les personnages des illustrations sont délicatement dessinés.

Histoire de la chambre isolée, avec des commentaires critiques de Li Zhuowu

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Histoire de la chambre isolée, avec des commentaires critiques de Li Zhuowu
L'œuvre You gui ji (Histoire de la chambre isolée), également intitulée Bai yue ting ji (Histoire du pavillon de vénération de la Lune), est l'une des cinq fameuses longues pièces en prose de la dynastie Ming appelées chuan qi. Attribuée par certains à Guan Hanqing (1220–1300), dramaturge Yuan, et par d'autres à Shi Hui (né en 1295 ou 1296), dramaturge natif d'Hangzhou d'un style du Sud de la fin de l'ère Yuan et du début de la dynastie Ming, la pièce comporte 40 scènes en deux juan. L'histoire se déroule à la fin de la dynastie Jin, également connue sous le nom de dynastie Jurchen (1115–1234), pendant l'attaque de la capitale par l'armée mongole. Alors qu'ils fuient les combats, l'héroïne, Wang Ruilan, fille du ministre du Bureau de la guerre, et ses parents sont séparés, puis elle rencontre l'érudit Jiang Shilong. Tous deux se marient, mais Wang Ruilan est forcée de quitter Jiang lorsqu'elle retrouve son père. Pendant ce temps, la mère de Wang Ruilan a sauvé et adopté une autre jeune fille, Jiang Ruilian, qui était prise dans la guerre. Un jour, alors que Wang Ruilan brûlait de l'encens et adressait des prières à la Lune (référence au titre de l'œuvre), elle voit sa sœur adoptive et découvre sa véritable identité : Jiang Ruilian est la sœur de son époux. Entre-temps, deux excellents candidats, un militaire et l'autre civil, s'illustrèrent lors des examens de l'administration publique. Le ministre de la guerre veut que sa fille épouse le candidat militaire, et que sa fille adoptive épouse le candidat civil, qui n'est autre que Jiang Shilong, ne réalisant pas qu'ils sont frère et sœur. L'histoire se termine bien une fois tous les malentendus dissipés. La pièce témoigne de la préférence pour les hommes militaires pendant le règne Jurchen. Ce livre fut imprimé à Rongyutang, atelier célèbre d'Hangzhou. Les commentaires et la ponctuation sont de Li Zhi (1527–1602), de son prénom social Zhuowu, éminent philosophe, historien et auteur de la fin de la dynastie Ming. Les illustrations furent réalisées par les graveurs renommés de l'Anhui de la famille Huang, et les poèmes furent ajoutés pour plus de sophistication et de raffinement. L'insertion d'illustrations et de poèmes permettait aux ateliers d'augmenter le tirage et les ventes.

Histoire d'amour de la chambre ouest avec des commentaires critiques de Chen Meigong

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Histoire d'amour de la chambre ouest avec des commentaires critiques de Chen Meigong
L'ouvrage Ding juan Chen Meigong xian sheng pi ping Xi xiang ji (Histoire d'amour de la chambre ouest avec des commentaires critiques de Chen Meigong) fut écrit par Wang Shifu (1250–1307 env.), dramaturge renommé de la dynastie Yuan. Il est ici accompagné de commentaires de Chen Jiru (également appelé Chen Meigong, 1558–1639 env.), peintre, calligraphe et homme de lettres. Il s'agit d'une édition en deux juan, datant de la fin de la dynastie Ming, avec deux juan de texte explicatif, un juan de Pudong shi (Poèmes de Pudong) et un juan de Qiantang meng (Rêve de Qiantang). Il fut imprimé à Shijiantang, dans l'atelier de Xiao Tenghong à Jianyang, dans la province du Fujian, qui produisit de nombreux opéras et pièces de théâtre. Le texte principal est écrit en noir, et il est ponctué de cercles rouges. La mise en page de sa page de titre est inhabituelle pour les exemplaires d'origine. Les illustrations sont exécutées dans le style de célèbres peintures. La pièce, de 21 scènes en cinq actes, raconte l'histoire d'une idylle secrète entre Zhang Sheng, jeune érudit, et Cui Yingying, fille d'un ministre en chef de la cour des Tang. Les deux personnages se rencontrent pour la première fois dans un temple bouddhiste, où Yingying et sa mère se sont arrêtées pour se reposer alors qu'elles escortent le cercueil du père de Yingying dans leur ville natale. Zhang Sheng tombe immédiatement amoureux de Yingying, mais il ne peut pas lui faire part de ses sentiments tant que l'objet de son affection se trouve sous le regard attentif de sa mère. Il écrit un poème d'amour qu'il lit tout haut derrière le mur de la cour de la demeure où Yingying séjourne. Pendant ce temps, la nouvelle de la beauté de Yingying arrive aux oreilles de Sun le Tigre volant, un bandit local. Il envoie ses hommes encercler le temple, espérant la prendre comme consort. La mère de Yingying déclare que celui qui repoussera les bandits pourra prendre sa fille en mariage. Zhang Sheng fait alors appel à son ami d'enfance le général Du, qui maîtrise les truands. La mère de Yingying revient sur sa promesse irréfléchie et refuse de permettre le mariage prétextant que Yingying est déjà fiancée au fils d'un autre fonctionnaire haut placé de la cour. La domestique de Yingying, Hong Niang, prend en pitié les amoureux et arrange ingénieusement leur union en secret. Lorsque la mère de Yingying découvre leur liaison, elle consent avec réticence à un mariage formel, mais à une seule condition : Zhang doit partir pour la capitale et passer l'examen de l'administration publique. Par bonheur, Zhang se révèle être un érudit brillant. Il réussit l'examen, puis il est nommé à de hautes fonctions. L'histoire se termine par une note joyeuse, alors que le couple se marie. Les commentaires, dans lesquels Chen Meigong exprime son appréciation et sa compréhension de la pièce, apparaissent dans la partie supérieure des pages, entre les lignes, ou séparément. Ses commentaires de synthèse à la fin de l'œuvre sont détaillés et précis. Les pièces de théâtre étaient traditionnellement imprimées avec les illustrations en haut et le texte au-dessous, mais cet exemplaire comporte des illustrations sur deux moitiés de feuille, chevauchant deux pages. Cai Chonghuan, éminent peintre de Jiangsu, et Liu Suming, graveur au bloc de bois de Jian'an, dans le Fujian, contribuèrent à l'ouvrage. La Bibliothèque nationale centrale de Taiwan possède un autre exemplaire d'Histoire d'amour de la chambre ouest qui fut imprimé à l'atelier de Xiang Nanzhou de Wulin avec des commentaires critiques de Li Zhuowu.

Grand livre, 1600-1608

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Grand livre, 1600-1608
L'Officina Plantiniana, également appelée imprimerie Plantin ou Plantijnse Drukkerij, fut fondée en 1555 par Christophe Plantin (1520–1589), le typographe et imprimeur-éditeur le plus important de son temps. L'Officina devint la plus grande imprimerie et maison d'édition d'Europe, et elle fit d'Anvers l'un des centres d'imprimerie majeurs de l'Occident, avec Venise et Paris. Le grand livre présenté ici fournit une synthèse des journaux quotidiens des activités de l'imprimerie pendant les années 1600–1608, alors qu'elle était dirigée par Jan Moretus Ier (1543–1610). Il s'agit de la suite des comptes du grand livre de 1590–1599. Moretus, gendre de Plantin, hérita et prit la tête de l'entreprise après la mort de son beau-père. Les sommes dues par les clients à la presse sont inscrites dans la partie gauche de chaque page, et ce que les personnes ont fourni ou payé apparaît à droite. Les registres comptables constituent une source unique pour l'étude du livre en Europe vers le début du XVIIe siècle. Ce grand livre est principalement écrit en français, avec des parties en latin et en néerlandais. Les archives de comptabilité de l'Officina constituent une source importante pour l'étude du commerce des livres en Europe, l'histoire économique et socioéconomique, et les développements intellectuels à une époque particulièrement instable en Europe et en Occident. Elles furent inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2001.

Grand livre, signé D., 1590–1614

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Grand livre, signé D., 1590–1614
L'Officina Plantiniana, également appelée imprimerie Plantin ou Plantijnse Drukkerij, fut fondée à Anvers en 1555 par Christophe Plantin (1520–1589), le typographe et imprimeur-éditeur le plus important de son temps. L'Officina devint la plus grande imprimerie et maison d'édition d'Europe, et elle fit d'Anvers l'un des centres d'imprimerie majeurs de l'Occident, avec Venise et Paris. Ce grand livre contient une synthèse des comptes de la presse pendant les années 1590–1614, et de ses transactions avec les membres de la famille et d'autres contacts privilégiés, notamment des marchands de papier ou de livres qui bénéficiaient d'un escompte. Il est principalement écrit en français, avec des parties en latin et en néerlandais. Après la mort de Christophe Plantin, son gendre Jan Moretus Ier (1543–1610) hérita de l'imprimerie et la dirigea. La famille Moretus assura la pérennité de l'entreprise jusqu'en 1876. Les archives de comptabilité de l'Officina constituent une source importante pour l'étude du commerce des livres en Europe, l'histoire économique et socioéconomique, et les développements intellectuels à une époque particulièrement instable en Europe et en Occident. Elles furent inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2001.

Histoire de la boîte de jade, avec des commentaires critiques de Li Zhuowu

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Histoire de la boîte de jade, avec des commentaires critiques de Li Zhuowu
Pour cette pièce, Mei Dingzuo (1549–1615) s'inspira d'une œuvre romantique de la dynastie Tang intitulée Liu shi zhuan (L'histoire de Madame Liu) de Xu Yaozuo et d'un autre ouvrage, Ben shi shi (Histoire en vers), de Meng Qi. Mei faisait partie d'un grand cercle d'amis littéraires, dont les érudits Wang Shizhen et Wang Daokun, et le dramaturge Tang Xianzu. Après avoir échoué plusieurs fois aux examens de l'administration publique, Mei se consacra à l'écriture de poèmes, de romans et de pièces, devenant finalement un auteur prolifique. Kunlun nu (L'esclave Kunlun), Yu he ji (L'histoire de la boîte de jade) et Chang ming lü ji (L'histoire des fils de longévité) comptent parmi ses ouvrages les plus connus. Yu he ji, en 40 scènes, se déroule à l'époque de la rébellion d'An Lushan, général chinois d'origine iranienne et turque qui se proclama empereur en 755–763, et qui établit une dynastie Yan rivale des Tang, provoquant de grands troubles et des combats acharnés. La pièce est une histoire d'amour sur Han Hong et Zhangtai Liu, leur séparation et leur réunion. Zhangtai est le nom d'un lieu à Chang'an, la capitale, où les courtisanes chanteuses se rassemblent. Han Hong, ayant récemment obtenu le diplôme jin shi, et la courtisane Liu tombent amoureux. Pour lui prouver son amour, il lui offre une boîte de jade. Pendant la rébellion d'An Lushan, le héros suit le commissaire militaire Hou Xiyi dans sa lutte contre les rebelles, tandis que la belle héroïne tente d'échapper à la guerre en entrant dans un temple bouddhiste. Elle est ensuite enlevée par le général tibétain Shazhali. Une fois la paix rétablie, Han Hong rentre des combats et, avec l'aide du général Xu Jun, secourt Liu, après quoi le couple se marie enfin. L'une des scènes représente Han Hong testant le cœur de Liu, devenue le symbole de la femme vertueuse de la Chine antique qui reste résolument chaste.Cette œuvre fut imprimée à Rongyutang, atelier appartenant à la famille Huang de Wulin, à Hangzhou, pendant l'ère Wanli (1573–1620). Les commentaires sont de Li Zhi (1527–1602), de son prénom social Zhuowu, éminent philosophe, historien et auteur de la fin de la dynastie Ming. Les illustrations au bloc de bois furent réalisées par les graveurs renommés de Huizhou de la famille Huang.

Une histoire d'amour dans un relais

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Une histoire d'amour dans un relais
L'ouvrage Qing you chuan qi (Une histoire d'amour dans un relais), également appelé Qing you ji, est une pièce de théâtre en deux juan écrite par Wu Bing (1595–1647), éminent dramaturge de la fin de la dynastie Ming issu d'une famille de fonctionnaires de Changzhou. Wu Bing obtint le diplôme jin shi, puis il assuma le poste de magistrat de Puqi, dans la province d'Hubei. Il officia également en tant que surintendant adjoint de l'éducation dans le Jiangxi et servit au Bureau des fleuves et des canaux, le ministère des Travaux. Il était considéré comme un fonctionnaire compétent et intègre, mais il démissionna de son poste par la suite et retourna dans sa ville natale pour se consacrer à l'écriture de poèmes et de pièces. Après le suicide du dernier empereur Ming, il rejoignit la cour du régime loyaliste Ming, la dynastie Ming du Sud (1644–1662), et il servit en tant que ministre du Bureau des rites, puis comme grand érudit de la salle de l'Est. Il fut capturé à Jingzhou et mourut à la suite d'une grève de la faim. L'empereur Qing Qianlong canonisa Wu Bing à titre posthume. Il est considéré comme l'un des plus grands dramaturges de l'école de Linchuan, l'une des écoles Ming des longues pièces en prose. La plupart de ses œuvres parlent d'amour et de mariage, avec des malentendus et des coïncidences se prolongeant tout au long de l'histoire, comme c'est le cas dans la pièce présentée ici. Cette œuvre est l'une de ses cinq pièces les plus connues, avec Xi yuan ji (Histoire d'amour du jardin ouest), mu dan (Pivoine verte), Liao du geng (Le bouillon qui guérit l'envie) et Hua zhong ren (Le personnage dans le tableau). Qing you chuan qi est la plus longue des cinq pièces. Les ateliers de Jinling imprimèrent peu d'exemplaires de la pièce, et ils en omirent souvent des parties, donnant une valeur particulière à cette copie complète. L'histoire tourne autour du héros, Liu Qianchu, et de ses deux épouses. Lorsque le chef du Conseil privé souhaite sélectionner une concubine parmi les belles jeunes filles à choisir, le sous-préfet, Wang Ren, remplace la servante Jia Zixiao par sa fille Wang Huiniang. Sa ruse est révélée, et Wang Ren est jeté en prison. Pendant ce temps, l'érudit Liu écrit un poème sur le mur d'un relais où il séjourne. Wang Huiniang et sa domestique Jia Zixiao lisent les vers et terminent le poème. Avec l'aide de sa servante, Wang Huiniang secourt finalement son père, et la maîtresse et sa servante épousent toutes les deux Liu Qianchu. Les corrections et les signes de ponctuation apparaissent en rouge. Le livre ne contient pas de préface ni de table des matières, et cet exemplaire ne compte que cinq des 12 illustrations d'origine. Ces dernières montrent une vue aérienne d'une scène, et les rampes des pavillons et des balcons. Chaque illustration est accompagnée d'une inscription décrivant l'humeur de l'image.

Le message de l'hirondelle, édition de Huaiyuantang avec commentaires et ponctuations

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Le message de l'hirondelle, édition de Huaiyuantang avec commentaires et ponctuations
Ruan Dacheng (1587–1646 env.), dramaturge et poète célèbre de la fin de la dynastie Ming, également politicien corrompu à la réputation douteuse, était issu d'une famille influente de Huaining, dans la province de l'Anhui. Il obtint son diplôme jin shi en 1616. Alors qu'il était fonctionnaire, il s'allia à Wei Zhongxian (1568–1627), puissant eunuque, et lorsque ce dernier chuta Ruan Dacheng perdit son poste. Il se retira dans sa ville natale, puis il s'installa à Nanjing, où il commença à écrire des œuvres de théâtre et de poésie. En 1644, lorsqu'il eut rejoint la cour du régime loyaliste Ming des Ming du Sud (1644–1662), il devint président du Bureau de la guerre et grand gardien de l'héritier présomptif, et il utilisa son pouvoir pour se venger de ses ennemis. Après s'être rendu aux Mandchous, il fut tué alors qu'il était en route vers Fujian avec l'armée Qing. Yan zi jian (Le message de l'hirondelle) est sa pièce la plus connue. Composée de 42 scènes, cette œuvre bien conçue abonde de belles chansons et d'intrigues ingénieuses. Elle raconte l'histoire de Huo Duliang, érudit de la dynastie Tang qui, accompagné d'un autre érudit nommé Xianyu Ji, se rend dans la capitale Chang’an pour passer les examens de l'administration publique. Huo peint un portrait de lui-même avec la célèbre courtisane Hua Xingyun et l'amène à un homme appelé Miu pour le faire monter. Pendant ce temps, l'héroïne, Li Feiyun, fille du ministre du Bureau des rites, apporte également son autoportrait à Miu pour son montage. Miu, saoul, mélange les deux tableaux et se trompe en les renvoyant à leurs propriétaires. Surprise, Li Feiyun découvre comme elle ressemble à la courtisane Hua Xingyun. Elle écrit une note sur le tableau. Soudain, une hirondelle vole dans la pièce, prend le pinceau dans son bec et l'apporte au héros. C'est ainsi que naît le désir entre le héros et l'héroïne. Entre-temps, l'ami de Huo, Xianyu Ji, soudoie les examinateurs, acquiert les examens du héros et devient le meilleur candidat. Ces événements se déroulent à l'époque de la rébellion d'An Lushan, général chinois qui se proclama empereur tentant de renverser les Tang. Le héros accompagne son chef Jia Nanzhong lors d'une campagne contre les rebelles. Jia Nanzhong adopte l'héroïne Li Feiyun après qu'elle a été séparée de sa famille à cause de la guerre. En guise de récompense pour son service distingué, Jia promet au héros la main de sa fille adoptive. L'autre héroïne, la courtisane Hua Xingyun, rencontre la mère de Li Feiyun, qui l'adopte pour sa ressemblance avec sa fille perdue. Enfin, l'ordre est rétabli, les méfaits de Xianyu Ji sont révélés et il s'enfuit. Le titre de meilleur candidat est décerné au héros, qui reçoit également la main de la courtisane en récompense. L'hirondelle qui vole et l'erreur commise par l'ivrogne Miu sont les éléments clés de cette histoire complexe. Les vers des chansons sont expressifs et faciles à réciter, ce qui constitue les caractéristiques du style de l'auteur. Le texte est précédé de deux illustrations réalistes des deux héroïnes Li Feiyun et Hua Xingyun, représentées dans une pose gracieuse avec de longues robes, un pinceau et un parchemin à la main. La préface fut écrite par Tang Xianzu (1550–1616). Les illustrations furent réalisées par Lu Wuqing (1573–1644), peintre d'Hangzhou, et le célèbre graveur Xiang Nanzhou (1615–1670), qui collaborèrent également pour les illustrations d'autres romans et pièces.

Dix méprises, ou devinettes de la fête des lanternes du printemps, nouvelle édition Yonghuaitang

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Dix méprises, ou devinettes de la fête des lanternes du printemps, nouvelle édition Yonghuaitang
Ruan Dacheng (1587–1646 env.), dramaturge et poète célèbre de la fin de la dynastie Ming, également politicien corrompu à la réputation douteuse, était issu d'une famille influente de Huaining, dans la province de l'Anhui. Il obtint son diplôme jin shi en 1616. Alors qu'il était fonctionnaire, il s'allia à Wei Zhongxian (1568–1627), puissant eunuque, et lorsque ce dernier chuta Ruan Dacheng perdit son poste. Il se retira dans sa ville natale, puis il s'installa à Nanjing, où il commença à écrire des œuvres de théâtre et de poésie. En 1644, lorsqu'il eut rejoint la cour du régime loyaliste Ming des Ming du Sud (1644–1662), il devint président du Bureau de la guerre et grand gardien de l'héritier présomptif, et il utilisa son pouvoir pour se venger de ses ennemis. Après s'être rendu aux Mandchous, il fut tué alors qu'il était en route vers Fujian avec l'armée Qing. En tant que dramaturge, Ruan Dacheng appartenait à l'école de Tang Xianzu (1550–1616), auteur de Mu dan ting (Le pavillon aux pivoines), et il écrivait dans le style répandu appelé chuan qi, ou du Sud. L'ouvrage présenté ici est une édition du début de la dynastie Qing de l'une des pièces de Ruan Dacheng, en deux volumes, avec des illustrations s'étendant sur deux feuilles. Les 14 illustrations représentent des vues aériennes, des scènes de rues de la fête des lanternes au temple de Huangling, et des personnages. À côté de chaque image, le nom d'un morceau musical est écrit. L'histoire foisonne de rebondissements, d'intrigues secondaires et de personnages mineurs. Le héros, Yu Wenyan, et ses parents se rendent en bateau sur le lieu du poste de son père. Yu débarque à terre pour assister aux célébrations de la fête au temple de Huangling. Pendant ce temps, l'héroïne, Wei Yingniang, qui voyage avec son père, prend part déguisée au même événement. Le héros et l'héroïne remportent les prix de la compétition de devinettes, et ils sont invités à boire du vin par le disciple du temple, où ils se parlent à l'aide de poèmes qu'ils composent. En revenant de la fête, ils se trompent de bateau. La mère du héros accepte l'héroïne comme sa fille et l'adopte, mais le père de l'héroïne envoie le héros en prison après avoir découvert sur lui les poèmes de sa fille. Toutefois, le juge s'avère être le propre frère du héros, portant un nom d'emprunt à cause d'une erreur bureaucratique. Le héros utilise également un pseudonyme de façon à ne pas déshonorer la famille. Le juge le déclare non coupable et le libère. À la fin, le héros passe l'examen impérial et obtient le diplôme le plus prestigieux. Lorsque le juge se marie avec la sœur de l'héroïne, il s'arrange également pour que le héros épouse sa sœur adoptive, c'est-à-dire l'héroïne. La nuit de noces, toutes les vérités sont révélées et la pièce se termine par de grandes retrouvailles.
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