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Livre d'heures

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Livre d'heures
Ce livre d'heures, contenant des enluminures raffinées et une iconographie riche, fut réalisé en Angleterre à la fin du XIIIe siècle. Le manuscrit est incomplet et mal relié. La séquence d'origine des parties du manuscrit ne peut pas être déterminée avec certitude. Les heures abrégées étaient suivies des heures du Saint-Esprit, des sept psaumes de la pénitence, des litanies et des collectes, des quinze psaumes graduels, de l'office des morts et des heures de Jésus crucifié. Toutefois, on ne sait pas si les prières au Christ crucifié, qui précédaient les leçons de la vie de sainte Catherine, apparaissaient avant ou après cette séquence. Le principal artiste du livre enlumina également une bible aujourd'hui dans les collections de la bibliothèque Bodléienne d'Oxford (Ms. Auct. D.3.2) et un psautier conservé au Trinity College, à Cambridge (Ms. O.4.16). Le manuscrit contient plusieurs textes inhabituels, notamment les heures de Jésus crucifié, dont l'écriture est cryptée, et l'office de sainte Catherine. Une femme en prière est représentée dans de nombreuses initiales, et des rubriques de l'office des morts mentionnent le mot frères, mais il est difficile d'identifier le commanditaire du manuscrit. Les images sont créatives, et les marges des heures du Christ crucifié sont embellies d'images des funérailles du goupil Renart. En l'absence de calendrier, l'origine exacte du manuscrit reste inconnue.

Images de la Bible par William de Brailes

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Images de la Bible par William de Brailes
Ce manuscrit comporte 24 feuilles d'images de la Bible réalisées par William de Brailes, artiste anglais actif à Oxford au milieu du XIIIe siècle. Sept feuilles provenant du même ensemble d'enluminures sont aujourd'hui conservées au musée Marmottan Monet de Paris. Ces 31 feuilles constituent tout ce qui reste d'un cycle d'images qui, autrefois composé d'au moins 98 miniatures, était le plus long cycle de miniatures de la Bible datant du XIIIe siècle en Angleterre. Selon toute probabilité, ces images de la Bible furent produites de façon préliminaire pour un psautier (désormais à Stockholm, National Museum, Ms. B.2010). De Brailes composa et écrivit également le texte sous forme de légendes accompagnant bon nombre des images, modèle de production que l'on retrouve dans d'autres manuscrits qu'il réalisa, dont l'ouvrage avec la cote London, British Library, Ms. Add. 49999, livre d'heures richement enluminé vraisemblablement destiné à une femme. William de Brailes est l'un des deux seuls artistes anglais du XIIIe siècle dont le nom peut être associé à des œuvres encore existantes. Onze manuscrits contenant des miniatures de sa main furent identifiés. D'un style à la fois original et attrayant, De Brailes était très doué pour transposer les histoires de la Bible en peinture.

Homiliaire

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Homiliaire
Cet homiliaire allemand du XIVe siècle, magnifiquement enluminé, est particulièrement intéressant pour ses rares dessins sur deux feuilles, intégrés au début du livre. Les coiffes portées par les religieuses sur les dessins sont caractéristiques des nonnes cisterciennes et de l'ordre de Prémontré dans le nord de l'Allemagne, à partir de 1320 environ. La datation et la localisation sont également étayées par le lien entre ce manuscrit et un second homiliaire de la bibliothèque Bodléienne (Oxford, bibliothèque Bodléienne, Ms. Douce 185). Malgré des différences codicologiques mineures (mise en page, dimensions du bloc de texte et réglage), il est probable que les deux homiliaires aient été composés comme un ensemble dans le même scriptorium. Les dessins au début du manuscrit du Walters ont été inspirés par les miniatures que le livre contient, et leur style est très semblable à celui de l'artiste du manuscrit Ms. Douce 185, qui a récemment été identifié comme un collaborateur du maître de Willehalm. Bien que l'homiliaire du Walters ne comporte pas d'élément direct permettant de déterminer le site de son exécution, les affinités générales entre les travaux de cette région et l'art anglais suggèrent qu'il fut réalisé au Bas-Rhin. L'homiliaire du Walters est stylistiquement proche du petit livre d'ivoire illustré de 14 tableaux de la Passion du Victoria and Albert Museum (Londres, Victoria and Albert Museum, inv. n° 11-1872), qui possède les caractéristiques de Westphalie et du nord de l'Allemagne. La palette, les dessins figuratifs, l'utilisation des écoinçons en damier, les terminaisons en grandes feuilles de lierre et les singes des décorations marginales de l'homiliaire du Walters sont également proches de fragments d'un antiphonaire de Westphalie dispersé dans des collections allemandes (Düsseldorf, Universitätsbibliothek, Ms. D. 37a, b et c, et Hamm, Städtisches Gustav-Lübcke-Museum, Mss. 5474-5476). Un deuxième groupe de manuscrits de style similaire se trouve dans un antiphonaire en deux volumes du couvent dominicain de Paradis, près de Soest (Düsseldorf, Universitätsbibliothek, Mss. D.7 et D.9).

Les heures de Loftie

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Les heures de Loftie
Ce livre d'heures enluminé du milieu du XVe siècle, écrit entièrement en néerlandais sur du parchemin fin, est remarquable pour ses 18 miniatures en grisaille. Cette technique, dans laquelle les personnages sont dessinés principalement dans un lavis gris, était très appréciée aux Pays-Bas. L'auteur des miniatures de ce manuscrit a été identifié comme un enlumineur du groupe d'artistes appelé les maîtres des grisailles de Delft. Le manuscrit a été regroupé avec plus d'une douzaine d'œuvres qui lui sont liées, notamment les ouvrages avec les cotes New York, Morgan Library Ms. M.349, Londres, Victoria and Albert, George Reid Ms. 32, Universiteitsbibliotheek Leiden, Collectie Bibliotheca Publica Latina, BPL Ms. 224, Bruxelles, Bibliothèque Royal,BR Ms. 21696, Anvers, Plantin Moretus, Ms. 49, et La Haye, Koninklijke Bibliotheek, KB Ms. 74 G 35. Le manuscrit, composé de 152 feuillets, est presque entièrement intact ; seules deux miniatures ont été perdues. Il a conservé sa première reliure en cuir brun orné de créatures mythologiques et d'une inscription devenue illisible. Le calendrier est destiné à Utrecht, ce qui permet de localiser son propriétaire initial, tout comme une inscription de propriété pour l'essentiel effacée, mais qui a été partiellement récupérée. Deux marques d'impression laissées par des insignes de pèlerinage circulaires, désormais disparus, sont visibles au verso du feuillet 112. L'ouvrage est appelé Les heures de Loftie, d'après un ancien propriétaire, le révérend W. J. Loftie (1839-1911).

Table de la foi chrétienne du duc Albert (partie hiver)

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Table de la foi chrétienne du duc Albert (partie hiver)
Ce manuscrit, ouvrage de premier ordre dans l'histoire de l'enluminure des manuscrits néerlandais, contient un texte de dévotion important en néerlandais médiéval. Tafel van den Kersten ghelove (Table de la foi chrétienne) est un recueil de connaissances chrétiennes, écrit par l'érudit dominicain Dirc van Delf. Le texte est composé de deux parties, l'une consacrée à l'hiver et l'autre à l'été. Ce manuscrit, la partie sur l'hiver, est incomplet. Il manque le prologue et les chapitres 13, 14, et 35 à 57. En outre, les chapitres 23 et 24 sont inversés. Les armoiries des comtes bavarois de Hollande et le propriétaire agenouillé sur le recto du feuillet 1 indiquent que ce manuscrit était la copie-même préparée pour le dédicataire du texte, Albert de Bavière, comte de Hollande, à partir du texte original de son aumônier. Par conséquent, il peut être daté de 1404 au plus tard, date de la mort d'Albert. Le manuscrit compte 165 feuillets et 35 initiales historiées.

Missel d'Eberhard von Greiffenklau

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Missel d'Eberhard von Greiffenklau
Le missel d'Eberhard von Greiffenklau est un chef-d'œuvre de la peinture de manuscrit néerlandaise. L'ouvrage, à l'origine produit dans le deuxième quart du XVe siècle, comprend des œuvres des Maîtres de Zweder van Culemborg, ainsi que du célèbre Maître de Catherine de Clèves, ce qui le lie à ce qui est peut-être le plus beau manuscrit néerlandais enluminé jamais réalisé : Les heures de Catherine de Clèves produit vers 1440 (Morgan Library & Museum, M.917 et M.945). Ce missel extrêmement élaboré est enluminé par une miniature pleine page, cinquante-deux miniatures de colonne et soixante-huit initiales historiées réparties tout au long du manuscrit. Le calendrier de l'Ordre des Chartreux, écrit à l'encre rouge et noire, et à moitié rempli, occupe les pages du recto du feuillet 1 jusqu'au verso du feuillet 6. Le manuscrit fut conçu pour les Chartreux, probablement pour un membre de la famille de Greiffenklau, peut-être Eberhard von Greiffenklau (1410-1489 env.), doyen de la cathédrale de Mayence et qui était en possession de la prébende d'Utrecht à partir de 1446. Les armes des Greiffenklau apparaissent dans le coin inférieur droit du recto du feuillet 8, simplement dessinées en rouge et or, sans coloration, écartelées avec les armes d'Ippelbrunn. Ces dernières apparaissent au verso du feuillet 152, en haut à gauche, de sable à une barre d'argent, reflétant le mariage de la fille d'Irmgard van Ippelbrunn au père d'Eberhard, Frederick von Greiffenklau, en 1398. Toutefois, les Greiffenklau étaient une famille noble de la région de Clèves (Eberhard possédait le château de Volrat, près de Wesel, sur le Rhin à Clèves), et ils n'avaient aucun lien avec Utrecht dans les années 1430, si bien que le manuscrit n'a probablement pas été réalisé à Utrecht.

Psautier de Claricia

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Psautier de Claricia
Le Psautier de Claricia a été fait pour, et très probablement par, un groupe de religieuses bénédictines de l'abbaye de Saint-Ulrich-et-Sainte-Afre à Augsbourg, en Allemagne. Bien que le psautier lui-même, ainsi que son calendrier, datent de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle, un certain nombre de textes et de prières ont été ajoutés vers le milieu du XIIIe siècle.Ce manuscrit est surtout remarquable de par ses enluminures, qui comprennent un cycle préliminaire, des miniatures pleine page et des initiales historiées. Bien que toutes soient dans le style roman, elles varient considérablement en qualité et en technique, et trois ou quatre artistes différents semblent avoir réalisé cette œuvre. Le psautier tire son nom de l'une des initiales, qui représente une jeune fille en habits laïques, se balançant sur l'initiale « Q », avec « Claricia », écrit autour de la tête. Certains ont suggéré que l'image représente une artiste débutante qui aurait signé son travail, mais il y a de nombreuses autres théories, aucune n'étant certaine.

Missel de Melk

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Missel de Melk
Ce missel, qui date de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle, fut réalisé pour l'abbaye bénédictine de Melk (ou de Seitenstetten éventuellement) en Basse-Autriche, comme en témoigne l'inclusion des saints patrons de Melk, Pierre et Paul, et Colman (recto du feuillet 212). Ce manuscrit, volume survivant d'un missel en plusieurs volumes, ne contient que l'ordinaire de la messe et la « partie été », avec le temporal s'étendant du Samedi saint jusqu'au dimanche après le dimanche de la Trinité, et le sanctoral commençant par la fête de Primus et Felicianus (9 juin) et se terminant par la Saint-André (30 novembre). Ce manuscrit est notable de par ses habiles dessins à la plume, notamment deux miniatures pleine page représentant le Christ en majesté et la Crucifixion, ainsi que 16 initiales ornées, dont trois réalisées par l'artiste Gottschalk de Lambach.

Psautier de Carrow

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Psautier de Carrow
Ce manuscrit anglais fut réalisé en Est-Anglie au milieu du XIIIe siècle pour un patron vouant une vénération particulière à saint Olaf, dont la vie et le martyre sont représentés de façon prééminente dans l'initiale « B » du beatus du psaume 1. Le psautier fut utilisé ultérieurement par les nonnes de Carrow, près de Norwich, d'où il tire son nom. Il s'agit plus précisément d'un psautier-livre d'heures, car il contient entre autres des textes tels que l'office des morts et les heures de la Vierge. Le manuscrit est remarquable pour sa grande variété d'enluminures, notamment des cycles d'une page de saints, de martyrs et de scènes bibliques. Le psautier contient également des initiales historiées, et des blasons furent ajoutés aux initiales non décorées des heures de la Vierge au XVe siècle. La miniature du martyre de saint Thomas de Cantorbéry au verso du feuillet 15 est particulièrement notable. Après qu'Henry VIII reconnut Becket coupable de trahison en 1538, une page fut collée sur son image pour la dissimuler, plutôt que de la détruire. L'image a depuis été restaurée.

Les heures d'Almugavar

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Les heures d'Almugavar
Ce livre d'heures fut produit approximativement entre 1510 et 1520 pour un membre de la famille Almugavar (ou Almogàver) de Catalogne, dont les armoiries apparaissent dans les marges des somptueuses miniatures pleine page de l'ensemble du manuscrit. Le livre compte 26 miniatures polychromes pleine page (il en manque trois), parmi lesquelles six ont été retirées de la structure originale suite à l'excision de portions des miniatures, puis réintégrées au manuscrit, collées sur des feuillets cartonnés. Il y a aussi 18 incipits pleine page, dont trois contiennent des vignettes historiées, et de nombreux feuillets avec des bordures formées de motifs floraux élaborés. Les nombreux jours de fête associés à Barcelone contribuent à renforcer l'attribution espagnole du manuscrit, bien que le style de la décoration soit clairement influencé par le style flamand contemporain.

Livre de prières

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Livre de prières
Ce livre de prières enluminé, réalisé aux Pays-Bas au début du XVIe siècle, contient des prières latines et des passages des évangiles. Bien que de petit format, il se distingue par son abondance d'enluminures, avec près de 60 petites miniatures subsistantes. Des portraits polychromes embellissent les prières à la Vierge et les suffrages, tandis que les images à l'intérieur du récit de l'Évangile sont rendues principalement en grisaille, technique presque entièrement monochrome grise. L'un des derniers feuillets comporte une marge avec des motifs floraux en trompe-l'œil et une Crucifixion, qui semble être un ajout postérieur. Tout au long du livre, des initiales dorées sur fond rouge ou bleu marquent le début des prières.

Ménologe « impérial »

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Ménologe « impérial »
Ce manuscrit, créé dans l'Empire byzantin au second quart du XIe siècle, contient les biographies des saints que l'Église commémore au mois de janvier. Il faisait initialement partie d'un ensemble où chaque volume était consacré à un mois de l'année. L'un de ces volumes, contenant les textes pour mars, est aujourd'hui préservé à Moscou (Musée historique d'État, MS gr. 183). Les chapitres des deux manuscrits débutent par une miniature représentant la mort du saint respectif ou, moins souvent, un autre événement important de sa vie. Chaque texte se termine également par une prière de sept lignes pour la prospérité d'un empereur dont le nom est lisible avec les premières lettres des lignes. Par exemple, « MICHEL P. » signifie probablement « Michel le patriarche » et fait référence à Michel Cérulaire, patriarche de Constantinople de 1043 à 1059. Lors de leur première utilisation, les livres étaient lus à voix haute en présence de l'empereur, vraisemblablement dans l'une des nombreuses chapelles du grand palais impérial à Constantinople, capitale de l'Empire byzantin, ou Empire romain d'Orient. Le manuscrit compte 24 miniatures de la taille d'une demi-page. Une feuille du volume du Walters est désormais conservée à Berlin (Staatsbibliothek zu Berlin, Ms. graec. fol. 31). Au XVIe siècle, plusieurs feuillets avaient disparu, et des feuilles de papier copiées à partir d'un ménologe métaphrastique furent ajoutées à cette époque.

Évangiles de Trébizonde

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Évangiles de Trébizonde
Cet évangéliaire, probablement réalisé à Constantinople au milieu du XIIe siècle, est remarquable pour l'exécution raffinée et la qualité exceptionnelle de ses miniatures pleine page. Le début de l'évangile de Matthieu a disparu, mais chacun des trois autres évangiles est précédé de deux miniatures, où l'image de gauche représente l'évangéliste respectif, et celle de droite une scène de l'histoire de l'évangile. Ce manuscrit est le seul dans lequel un lien est établi entre saint Jean et la résurrection de Lazare. Deux scribes avec des mains nettement distinctes copièrent le texte. L'un d'entre eux peignit certainement les deux faucons, la perdrix et le lièvre décorant le recto du feuillet 175. Les faucons étaient dressés pour chasser le gibier, la chasse étant un passe-temps favori des nobles byzantins (personnes susceptibles de commander un manuscrit luxueux tel que celui présenté ici). Sur le verso du feuillet 59, une miniature pleine page est accompagnée de l'inscription : « Le baptême. » Le Saint-Esprit est représenté descendant au-dessus du Christ sous l'apparence d'une colombe, alors que deux anges attendent qu'il sorte de l'eau pour l'accueillir. La silhouette à peine visible dans l'angle inférieur gauche personnifie le fleuve Jourdain. Au recto du feuillet 60, saint Marc tient un livre ouvert avec le texte du début de son évangile. Le pupitre devant lui est probablement semblable à ceux utilisés par les scribes byzantins. Dans l'image au verso du feuillet 102, l'Annonciation, Marie est en train de confectionner du fil pourpre pour le rideau du saint des saints du Temple de Jérusalem. Une miniature d'une demi-page au recto du feuillet 103 est consacrée à l'évangéliste Luc. Dans la résurrection de Lazare, sur une miniature d'une page au verso du feuillet 173, les sœurs de Lazare, Marthe et Marie, sont beaucoup plus petites que Jésus. L'homme à gauche de Lazare se pince le nez, car la décomposition du défunt a commencé. Le recto du feuillet 174 contient une miniature pleine page de saint Jean le Théologien. Contrairement aux autres évangélistes, saint Jean est généralement représenté dans l'art byzantin comme un homme âgé. Dans cette image, il est assis à son pupitre, au-dessus duquel une lampe à huile est suspendue.

Évangiles

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Évangiles
Daté du Xe siècle, ce manuscrit est le codex arménien le plus ancien conservé en Amérique du Nord et le cinquième plus ancien des évangéliaires arméniens documentés. Selon le colophon principal, au verso du feuillet 2, le prêtre Sargis acheva le texte en 415 (966). Dans la partie encadrée, la description de la commande du codex indique qu'un prêtre, dont le nom fut remplacé par le propriétaire ultérieur T'oros, commanda l'ouvrage « en tant que décoration pour la splendeur de l'Église sainte et pour le plaisir de la congrégation de Rznēr ». Comme le codex fut écrit et commandé par des prêtres, le manuscrit est appelé « Évangiles du prêtre ». Il fut auparavant appelé « Évangiles des traducteurs », car la formule « de l'ère arménienne » après la date 415 fut effacée et remplacée par « de Notre Seigneur », suggérant une date antérieure et impliquant que le texte reposait sur la traduction d'origine des Évangiles en arménien au Ve siècle. Le texte fut copié en grands caractères erkat'agir angulaires. Les peintures d'une page et les décorations dans les marges présentent les caractéristiques stylistiques de l'enluminure arménienne des Xe et XIe siècles associée à un patronage non royal. Les illustrations incluent les tables des canons, dont il ne reste que les deux dernières, la Vierge et l'Enfant sur un char à roues, le colophon encadré, la croix ornementale avec le portrait du donateur, les portraits de Matthieu et de Marc ensemble (verso du feuillet 72, à la fin du livre de Matthieu), et de Marc avec Luc (verso du feuillet 114, à la fin de Marc), et deux images finales représentant des saints inconnus (recto du feuillet 192, à la fin de Luc). Le texte comporte de nombreuses annotations marginales. Certains ont suggéré que le scribe réalisa également les enluminures.

Livre d'heures

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Livre d'heures
Dans le monde byzantin, ce livre aurait été appelé un horologion, ou livre d'heures. Les livres d'heures illustrés en grec sont extrêmement rares, et celui présenté ici est l'un des deux seuls encore existants aujourd'hui avec des cycles d'images. Le manuscrit contient des miniatures pleine page, reflétant une certaine interaction entre la fin de la période de l'art byzantin et le style artistique gothique. Il fut peut-être copié sur l'île de Crête, qui était sous la domination vénitienne au XVe siècle. Contrairement aux images des livres d'heures occidentaux, généralement inspirées du Nouveau Testament, celles de ce livre sont presque toutes basées sur l'Ancien Testament.

Évangiles de Reichenau

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Évangiles de Reichenau
L'écriture et les enluminures de cet évangéliaire du milieu du XIe siècle suggèrent qu'il provient vraisemblablement de l'abbaye de Reichenau, sur le lac de Constance en Allemagne. La décoration du manuscrit le situe dans l'école dite de Luithar de Reichenau. Ses motifs ornementaux sont très comparables à ceux de Munich, Bayerische Staatsbibliothek Clm. 4453, et sa palette est presque identique à celle des manuscrits de Reichenau du trésor de la cathédrale de Bamberg. L'ouvrage contient des miniatures pleine page des saints Matthieu, Marc, Luc et Jean, et du Saint Évangile de Jésus-Christ selon chacun des quatre évangélistes. La lettrine au début des paragraphes et les premiers mots de chaque chapitre sont écrits en onciales dorées, marque distinctive de la production de Reichenau. L'écriture minuscule caroline est utilisée pour le texte du manuscrit. D'un point de vue paléographique, l'ouvrage est lié à Bamberg Staatsbibliothek, Mss. Bibl. 76 et Bibl. 22, et également à Munich, Bayerische Staatsbibliothek, Clm. 4454. Dans l'ensemble, il s'agit d'un excellent exemple d'enluminure ottonienne. La période ottonienne tire son nom d'Otton Ier, Otton II et Otton III, rois allemands et empereurs du Saint Empire romain de la dynastie saxonne, qui régnèrent au cours du Xe siècle et au début du XIe.

Évangiles de Toros Roslin

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Évangiles de Toros Roslin
Ce manuscrit arménien fut réalisé en 1262 par Toros Roslin, célèbre enlumineur qui développa le répertoire iconographique en définissant un cycle évangélique narratif au-delà des portraits traditionnels des évangélistes. Ce manuscrit signé fut créé au scriptorium de Hromgla (aujourd'hui Rum Kale, en Turquie), principal centre artistique du Royaume arménien de Cilicie sous le règne du catholicos Constantin Ier (1221-1267). Selon un long colophon commençant au verso du feuillet 406, Toros réalisa cet ouvrage sur ordre du neveu de Constantin, prêtre également appelé Toros. Il s'agit non seulement de l'un des sept manuscrits connus signés par Toros Roslin, mais également du plus somptueux, comptant 15 miniatures et 67 illustrations plus petites. Le style des images suggère que plusieurs assistants aidèrent Toros pour les illustrations, malgré leur qualité générale exceptionnelle. Le manuscrit fut longtemps vénéré par l'Église arménienne. Même au XVIIe siècle, les scribes arméniens, notamment Bargham et son fils Mik'ayel, prirent ses enluminures pour modèles. L'influence de Toros est visible dans les ouvrages sous les cotes Jerusalem, Armenian Patriarchate, no. 3438 et Washington DC, Freer Gallery, Ms. 36.15. Dans ce dernier manuscrit, Mik'ayel fait explicitement référence à « l'excellent scribe Toros, surnommé Roslin ».

Speculum virginum

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Speculum virginum
Ce manuscrit, écrit à l'abbaye cistercienne de Himmerode en Allemagne au début du XIIIe siècle, est l'une des 22 copies latines encore existantes aujourd'hui de Speculum virginum (Miroir des vierges). Attribué à Conrad de Hirsau, le texte fut écrit durant la première moitié du XIIe siècle comme un guide pour les religieuses, leur offrant des leçons théologiques sous la forme d'une hypothétique conversation entre un professeur, Peregrinus, et son élève, Theodora. Les 12 illustrations du manuscrit représentent les protagonistes, ainsi que les visions mystiques et les schémas dont ils discutent dans le texte. Les grands dessins expressifs à la plume donnent vie au texte, et ils sont un excellent exemple de l'art allemand de cette période.

Cosmographie

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Cosmographie
Ce manuscrit, créé en Angleterre à la fin du XIIe siècle, servit de manuel scientifique aux moines. L'ouvrage est bref et ne compte que neuf feuillets. Il fut conçu comme un recueil de connaissances cosmographiques des anciens écrivains chrétiens, tels que Bède et Isidore, et ultérieurement Abbon de Fleury. Ces auteurs eux-mêmes puisèrent leur savoir dans des sources classiques, comme Pline l'Ancien, mais ils l'adaptèrent de façon à ce qu'il fût compris à travers le filtre de la chrétienté. Vingt schémas complexes accompagnent et illustrent les textes du carnet. Il s'agit de représentations des cieux et de la Terre, des saisons, des vents, des marées et du zodiaque, et de démonstrations du rapport entre ces éléments et l'homme. La plupart d'entre eux sont des rotae (schémas en forme de roue), souvent utilisés au Moyen Âge pour exposer des idées scientifiques et cosmologiques, car ils permettaient d'organiser des informations difficiles à comprendre de façon claire et ordonnée, facilitant leur assimilation, enseignement et mémorisation. En outre, le cercle, considéré comme la forme parfaite et le symbole de Dieu, évoquait la nature cyclique du temps et de la Création, ainsi que la logique, l'ordre et l'harmonie de l'univers créé. L'Angleterre est notamment connue pour sa production de manuels scientifiques illustrés, dont les premiers exemples furent réalisés durant la période carolingienne sous l'influence du grand érudit bénédictin Abbon de Fleury, qui enseigna deux ans à l'abbaye de Ramsey. Bien que le regroupement de textes et de schémas présenté ici soit unique, le manuscrit est associé à d'autres recueils scientifiques de cette époque, tels que les ouvrages sous les cotes British Library, Royal Ms. 13 A.XI, Cotton Ms. Tiberius E.IV et Oxford, Saint John's College, Ms. 17.

Fragment de l'évangile de Corvey

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Fragment de l'évangile de Corvey
Ce manuscrit est composé de quatre feuillets d'un évangéliaire qui fut probablement réalisé au monastère de Corvey, en Allemagne occidentale, au milieu ou à la fin du Xe siècle. Datant du règne d'Otton Ier, ces pages sont un magnifique exemple du début de l'enluminure ottonienne. Les pages abondamment ornementées, qui introduisent les évangiles de Luc et de Jean, brillent par leurs couleurs dorées ou semblables à des joyaux sur un fond violet. Elles combinent des majuscules carrées monumentales de style classique sur fond violet avec des entrelacs riches et complexes. Ce fragment contient les premières pages de Luc (feuillets 93−94) et de Jean (feuillets 137−138) qui faisaient à l'origine partie de l'ouvrage avec la côte Reims, Bibliothèque municipale, Ms. 10. Ce dernier est un évangéliaire initialement détenu par la bibliothèque du chapitre de la cathédrale de Reims, jusqu'à ce qu'il ait été confisqué, ainsi que le reste des manuscrits de la cathédrale, au cours de la Révolution française. Les manuscrits associés incluent New York, Pierpont Morgan Library, Ms. M. 755 et New York Public Library, Ms. 1.
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