
Ce fragment de calligraphie comporte une prière poétique souhaitant à son propriétaire prospérité et bonheur à l'occasion de l'id (également Aïd ou Eïd), fête de Norouz (Nouvel An). Commençant par une invocation (aujourd'hui à peine lisible) à huwa al-muizz (Dieu, le glorifié), les vers indiquent ensuite : « Oh, ton visage est l'Aïd et ton sourcil est la lune de l'Aïd / Que ton mois et ton année soient de bon augure et heureux / Que mon œil ne soit ébloui que par toi / L'arc de ton sourcil est la direction de la prière pour (tous) les hommes ». Le texte, en caractères nasta'liq noirs sur du papier beige, est rédigé dans des rubans de nuage sur un fond doré. Le panneau de texte est encadré par des bordures bleues et vertes, et il est collé sur une feuille plus grande de papier rose avec un carton au dos. L'angle inférieur gauche du panneau de texte contenait vraisemblablement la signature du calligraphe. Toutefois, elle est désormais illisible en raison de dommages causés par l'eau. Comme le suggère le thème du fragment, ce dernier fut probablement réalisé en Inde au XVIIIe ou au XIXe siècle afin d'être offert à un éminent mécène comme présent pour le Nouvel An.