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Droit relatif aux procédures gouvernementales et à l'imposition des sanctions et des réparations

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Droit relatif aux procédures gouvernementales et à l'imposition des sanctions et des réparations
Qānūn-i kārguzārī dar mu'āmalāt-i ḥukūmatī wa ta'ayyun-i jarāyim wa siyāsāt (Droit relatif aux procédures gouvernementales et à l'imposition des sanctions et des réparations) est le premier manuel de droit produit en Afghanistan. L'ouvrage, qui remonte à l'an 1303 après l'Hégire (1885-1886), parut sur ordre du souverain 'Abd al-Rahmān Khān (règne : 1880−1901). Publiée peu après, cette édition imprimée est datée du mois de rabia al-akhar de l'an 1309 après l'Hégire (novembre−décembre 1891). Ce fut par le biais de documents tels que Qānūn-i kārguzārī qu'Abd al-Rahmān Khān entreprit de transformer le droit islamique traditionnel en un corps codifié de règles. Cet effort entrait dans le cadre d'un projet plus vaste de modernisation et de centralisation du pouvoir en Afghanistan, qui incluait la création d'un conseil consultatif, la restructuration de l'administration fiscale, ainsi que la division du pays en provinces au mépris des territoires traditionnels des entités tribales. En 1888, quelques années après la publication de Qānūn-i kārguzārī, 'Abd al-Rahmān Khān commanda Asās al-Quḍāt (Principes fondamentaux pour les juges), plan de remaniement du système judiciaire afghan via la centralisation et la normalisation. Contrairement à cet ouvrage ultérieur adressé aux juges, Qānūn-i kārguz̲ārī est principalement destiné aux ḥukkām (gouverneurs locaux). Il s'agit ici d'un volume peu épais composé de 61 qā'ida (pluriel du terme qawā'id, qui signifie règles) décrivant les procédures de traitement non seulement des criminels, tels que les voleurs, les bandits de grand chemin, les maîtres-chanteurs et les meurtriers, mais également de ceux reconnus coupables de grossièretés interdites par la charia. Le livre fut imprimé à la presse Dār al-Salṭana à Kaboul. À la fin de chacune des 61 parties, une note manuscrite indique saḥīḥ ast faqaṭ (ici s'arrête le contenu correct), visant vraisemblablement à empêcher les ajouts apocryphes au texte.

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