
L'auteur de cet ouvrage, Lin Xiyi (1193−1271), de son prénom de courtoisie Suweng et de son prénom social Yanzhai, était originaire de Fuqing, dans la province du Fujian. Lin obtint son jin shi en 1235 et il devint vice–directeur au Bureau des évaluations, puis fonctionnaire au Bureau central de rédaction servant le Grand Secrétariat. Kao gong ji (Archives des artisans), comme présenté ici, fut inclus dans l'ancien texte rituel Zhou li (Rites des Zhou) pour remplacer une partie manquante. Zhou li, initialement appelé Zhou guan (Offices des Zhou), comportait six chapitres : « Offices des cieux », sur la gouvernance générale, « Offices de la Terre », sur l'impôt et la division des terres, « Offices du printemps », sur l'éducation, et les institutions sociales et religieuses, « Offices de l'été », sur l'armée, « Offices de l'automne », sur la justice, et « Offices de l'hiver », sur la population, le territoire et l'agriculture. À l'époque des Han de l'Ouest (206 av. J.–C.−8 apr. J.–C.), le dernier chapitre avait disparu et Kao gong ji le remplaça. Le texte contenait les codes de conception de différents objets artisanaux et décrivait les techniques de travail et les technologies utilisées par plus de 20 types d'artisan et d'ouvrier. Dans ses analyses, Lin privilégia les idées néoconfucéennes sur le confucianisme des Han. Aucune autre analyse détaillée n'était précédemment disponible sur les systèmes des anciens métiers et le texte qui existait était complexe et obscur. En revanche, les explications fournies par Lin étaient faciles à comprendre. Le texte supplémentaire associé à Kao gong ji, extrait de San li tu (Illustrations des trois classiques des rites), permit aux initiés d'apprendre plus facilement leur artisanat. Certaines parties de l'édition Song étaient indéchiffrables, avec de nombreux ajouts et corrections apportés durant la dynastie Yuan. Six caractères dans la colonne centrale des feuilles indiquent : « Édition supplémentaire, quatrième année (1317) de l'ère Yanyou des Yuan ». Des pages étaient également manquantes. Toutefois, le célèbre bibliophile Fu Zengxiang (1872–1949) se réjouit d'acquérir une copie de l'édition Song auprès d'un autre collectionneur, comme il le raconte dans la préface de son œuvre Cang yuan qun shu ti ji (Notes sur les livres à Cangyuan). Une inscription manuscrite du poète Qing Cha Shenxing (1650−1727) figure au début de l'ouvrage. Celui–ci passa entre les mains de différents bibliophiles, comme le révèlent les différentes empreintes de sceau, telles que Ye shi Luzhutang cang shu, de Ye Sheng (1420−1474), Mao Baozi Huabo hao Zhi'an, de Mao Bao, et Deshulou cang shu, de Cha Shenxing.