
Journaliste et auteur prolifique ourdou, Abdulhalīm Sharar (1860–1926) naquit et passa la majeure partie de sa vie à Lucknow (dans l'actuel Uttar Pradesh, en Inde). Il produisit des biographies, des romans historiques, des ouvrages romantiques, des histoires, des essais et d'autres œuvres. Tarikh-e-Sindh (Une histoire du Sind) constitue l'un des ouvrages historiques majeurs de Sharar. Le peuplement permanent dans le Sind, une province de l'actuel Pakistan, remonte à 7000 av. J.-C. env. La civilisation de la vallée de l'Indus, une des cultures les plus anciennes au monde dont la taille et la sophistication rivalisaient avec celles d'Égypte et de Mésopotamie, prospéra dans la province du Sind entre 3300 et 1750 av. J.-C. Le Sind devint une province persane au VIe siècle av. J.-C. et fut conquise par Alexandre le Grand en 326 av. J.-C. Au cours des siècles suivants, les Gréco-Bactriens bouddhistes, les Scythes, les Persans et les Rajputs exercèrent une grande influence dans la région. En 711 av. J.-C., le général omeyyade Muhammad bin Qasim conquit le Sind à l'aide d'un corps de cavalerie de 20 000 hommes et de cinq catapultes. La conquête arabe fut suivie d'une conversion généralisée à l'islam, de la construction de Mansura comme capitale et du développement d'une ville portuaire à Debal. Au cours des siècles, les géographes, historiens et voyageurs musulmans écrivirent sur la région ou la visitèrent, utilisant parfois le nom de « Sind » pour désigner toute la zone s'étendant de la mer d'Arabie à l'Hindu Kush.