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Voyages en Arabie : comprendre un récit sur les territoires du Hedjaz considérés sacrés par les musulmans

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Voyages en Arabie : comprendre un récit sur les territoires du Hedjaz considérés sacrés par les musulmans
John Lewis Burckhardt (1784−1817) naquit à Lausanne, en Suisse, sous le nom de Johann Ludwig Burckhardt. Les récits de ses voyages au Moyen-Orient au début du XIXe siècle comptent parmi les premières descriptions modernes européennes de la Syrie, de l'Arabie, de l'Égypte et du Soudan. À la fin de son cursus universitaire en Suisse, il s'installa en Angleterre et s'inscrivit à l'université de Cambridge, où il étudia l'arabe et l'islam afin de se préparer à une carrière d'explorateur aventurier. Une de ses connaissances, le souverain d'Égypte Méhémet Ali Pacha, qualifia son aventurisme de « fièvre des voyages ». Burckhardt passa les premières années de sa vingtaine en Syrie, où il perfectionna son arabe et s'établit en tant qu'érudit de l'islam et comme mendiant. En 1814−1815, il voyagea dans l'ouest de la péninsule arabique. Voyages en Arabie est l'un des ouvrages anthropologiques et géographiques que Burckhardt écrivit avant de mourir de façon prématurée à l'âge de 33 ans d'une maladie contractée au Caire. Le chapitre intitulé « Remarques sur les habitants de La Mecque et de Djeddah » contient de nombreuses informations et opinions sur les coutumes nationales, les tribus, le traitement des esclaves, les échanges commerciaux journaliers, les jours de fête, les relations avec les autres nationalités et la vie intellectuelle. À l'époque de la visite de Burckhardt, La Mecque et l'ensemble de la région du Hedjaz étaient sous le contrôle du gouverneur général du sultan ottoman Méhémet Ali Pacha. Sa défaite des forces wahhabites affecta la vie quotidienne dans la région. Les autres ouvrages de Burckhardt incluent des descriptions de la Syrie, du Levant, du Sinaï et de la vallée du Nil, le livre intitulé Notes sur les Bédouins et les Wahabis et un recueil de proverbes arabes, principalement égyptiens, compilé à titre posthume à l'aide de ses journaux de terrain. Cette œuvre, composée de deux volumes, contient plusieurs cartes et schémas. Les annexes fournissent des détails sur les routes de pèlerinage et de commerce partant de La Mecque, que Burckhardt emprunta lui-même lors de ses voyages ou qu'il découvrit à travers les descriptions de voyageurs et de Bédouins. Le livre fut publié sous les auspices de l'Association africaine pour la promotion de la découverte de l'intérieur de l'Afrique, qui fut fondée en Angleterre en 1788 pour promouvoir l'exploration de l'Afrique et l'abolition de la traite d'esclaves africains.

Histoire abrégée du genre humain

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Histoire abrégée du genre humain
Al-Mukhtaṣar fi akhbār al-bashar (Histoire abrégée du genre humain) est une histoire du monde, de la Création à l'an 1331, année du décès de l'auteur. Aboul Féda fut homme d'État, historien, géographe et mécène de la vie intellectuelle dans la ville syrienne d'Hama. Aujourd'hui, l'ouvrage est apprécié pour son traitement de la ville aux XIIIe et XIVe siècles. Le premier volume de cette édition qui en compte quatre est consacré à l'histoire des prophètes abrahamiques, ainsi qu'à la vie du prophète Mahomet et de ses anciens compagnons. Les volumes suivants abordent l'histoire des empires islamiques, les souverains et les personnalités intellectuelles importantes. Aboul Féda fut de toute évidence un sultan juste et généreux. Sous son égide, Hama s'épanouit dans un statut de semi-indépendance vis-à-vis de l'autorité centrale au Caire. Au cours de ses 20 années de règne, l'économie prospéra et la population locale produisit plusieurs figures de proue dans les sphères juridiques et administratives. La géographie et l'histoire d'Aboul Féda autrefois considérées comme des sources importantes pour l'histoire régionale et islamique, sont désormais peu étudiées. Il mourut à Hama et son histoire fut reprise jusqu'en 1348 par son contemporain, Ibn al-Wardi (1290−1349), dont l'ouvrage fut ajouté dans l'annexe de cette édition. Les Européens puisèrent la majeure partie de leurs connaissances sur la civilisation islamique dans les traductions latines d'al-Mukhtaṣar et de la géographie d'Aboul Féda (Taqwim al-buldan, littéralement « Almanach des nations ») publiées au XVIIIe siècle. La biographie du prophète Mahomet incluse dans al-Mukhtaṣar parut en latin sous le titre Vita, et rebus gestis Mohammedis (La vie et les accomplissements de Mahomet) à Oxford en 1723. Le livre présenté ici, qui n'est pas une édition critique, fut publié au Caire en 1907 à la presse al-Husayniyah.

Commentaire sur les mystères de la révélation, la perfection de la locution et l'interprétation complète

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Commentaire sur les mystères de la révélation, la perfection de la locution et l'interprétation complète
Al-Kashshāf (Commentaire) est l'un des plus célèbres tafsirs (explications ou exégèses) du Coran. Écrit en Perse au XIIe siècle par Mahmud ibn 'Umar Zamakhshari, l'ouvrage fait encore l'objet d'études et de débats parmi les exégètes, qui contestent son rationalisme mutazilite, tout en reconnaissant sa grande érudition et sa sophistication linguistique. Il est enseigné, ou même vénéré, par toutes les écoles sunnites et chiites d'interprétation. Selon l'érudit moderne Kifayat Ullah, « aucun autre ouvrage dans l'histoire du tafsir n'a été commenté sous forme de gloses, de supergloses, de supercommentaires et de mukhtasars [abrégés] plus qu'al-Kashshaf ». Le sous-titre du livre résume l'ampleur et la complexité des arguments : « Sur les mystères de la révélation, la perfection de la locution et l'interprétation complète [du Coran] ». L'approche rationnelle du mutazilisme concernant la nature de Dieu et des textes sacrés disparut peu à peu du courant dominant de pensée musulmane de la majorité du monde islamique, mais elle perdura dans la région du Khorasan (ou Khorassan), en Iran, où Zamakhshari s'était établi. Le défi de l'auteur envers la philosophie orthodoxe, sa maîtrise incontestable de la philologie et de la grammaire arabes, ainsi que son long voyage visant à promouvoir ses idées, constituent la base de l'héritage impérissable de son tafsir. L'ouvrage fut imprimé en deux volumes en 1864 au Caire à la presse de Boulaq, à l'époque sous l'administration d'Abd al-Rahman Rushdi et la direction savante de Shaykh Muhammad Qutb al-'Adawi. Il fut édité par Muhammad al-Sabbagh, qui ajouta peut-être les notes dans la marge du texte principal. Le livre comporte une postface biographique et critique en prose rimée, incluant des poèmes panégyriques et le texte inscrit sur la tombe de l'auteur, dans l'est de l'Iran.

L'Asie : feuille du Sud-Ouest

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L'Asie : feuille du Sud-Ouest
Les droits d'auteur de cette carte de la péninsule arabique, de la Perse (Iran actuel), de l'Afghanistan et du Baloutchistan (aujourd'hui en Iran et au Pakistan) furent déposés en 1858 par la société J.H. Colton & Company de New York. Des couleurs sont utilisées pour indiquer les frontières et certaines provinces ou régions peuplées. La carte montre les villes, les montagnes et les routes, et elle comporte des notes sur les caractéristiques topographiques. Elle inclut également l'ancienne ville qatarienne d'Al Zubarah. Parue dans d'autres éditions d'Atlas général de Colton, la carte reflète le niveau général des connaissances géographiques sur le Moyen-Orient au milieu du XIXe siècle en Amérique. La société J.H. Colton & Company fut fondée à New York, très probablement en 1831, par Joseph Hutchins Colton (1800–1893), Américain originaire du Massachusetts. Colton avait seulement reçu une éducation de base, et peu, voire aucune formation officielle en géographie ou en cartographie. Toutefois, avant même de créer ses propres travaux cartographiques, il parvint à faire de sa société une maison d'édition incontournable de cartes et d'atlas en acquérant les droits d'auteur et en republiant d'autres cartes. Dans les années 1850, la société devint G.W. & C.B. Colton Company, après que Colton s'associa avec ses fils, George Woolworth Colton (1827–1901) et Charles B. Colton (1832–1916). La quasi-totalité des cartes de Colton était encadrée de bordures décoratives de vignes, de fleurs ou de formes géométriques entrelacées, à l'instar de celle présentée ici. Conformément à la loi du Congrès de 1858, la carte entra à la Cour fédérale du district sud de New York.

L'art arabe d'après les monuments du Kaire : depuis le VIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe

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L'art arabe d'après les monuments du Kaire : depuis le VIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe
L'art arabe d'après les monuments du Kaire : depuis le VIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe est un vaste ouvrage somptueux illustrant la richesse de l'architecture et de l'art islamiques, représentés dans les rues, les bâtiments, les monuments, les arts décoratifs, ainsi que les livres et les manuscrits de la ville du Caire. Il fut produit par Achille Constant Théodore Émile Prisse d'Avennes, qui aurait supervisé l'impression de ce livre et celle de son autre chef-d'œuvre, un atlas magnifique de l'art ancien égyptien. L'ouvrage contient au total 200 planches pleine page, réparties dans trois volumes, dont chacun possède une table des matières. Les illustrations sont accompagnées de courtes légendes et le livre ne contient pas de texte explicatif. La plupart des illustrations furent réalisées par chromolithographie, technique du XIXe siècle permettant de reproduire des images en couleurs. Prisse d'Avennes, né en France en 1807, effectua de nombreux voyages en Égypte et en Afrique du Nord. Après s'être converti à l'islam, il se fit appeler Idris, ou Edris et Effendi. Il apporta rapidement d'importantes contributions aux domaines de l'égyptologie et des études orientales en général, mais l'on sait peu de choses sur ses origines et son éducation. Durant sa longue vie aventurière, Prisse d'Avennes, musulman converti et collaborateur de plusieurs souverains égyptiens, fut instructeur militaire, architecte de systèmes d'irrigation, soldat pendant la lutte des Grecs pour l'indépendance dans les années 1820, ainsi que rédacteur en chef de revues d'érudition et membre de diverses sociétés savantes. Son rôle de père fondateur de la science de l'égyptologie est rarement reconnu, vraisemblablement parce qu'il fut l'instigateur de l'enlèvement d'antiquités égyptiennes vers la France.

La Perse, l'Arabie, etc. de Colton

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La Perse, l'Arabie, etc. de Colton
Les droits d'auteur de cette carte de la péninsule arabique, de la Perse (Iran actuel), de l'Afghanistan, du Baloutchistan (aujourd'hui en Iran et au Pakistan) et des territoires adjacents furent déposés en 1855 par la société J.H. Colton & Company de New York. Des couleurs sont utilisées pour indiquer les frontières, et certaines provinces ou régions peuplées. La carte montre les villes, les montagnes et les routes, et elle comporte des notes sur les caractéristiques topographiques. Elle inclut également l'ancienne ville qatarienne d'Al Zubarah. Parue dans diverses éditions d'Atlas général de Colton, la carte reflète le niveau général des connaissances géographiques sur le Moyen-Orient au milieu du XIXe siècle en Amérique. Elle est accompagnée d'une description politique et sociale, de la taille d'une page, de la Perse, de son histoire et de sa géographie. Il s'agit de l'une des nombreuses cartes de Colton couvrant la même région, disponibles sur le site de la Bibliothèque numérique mondiale. L'entreprise J.H. Colton & Company fut fondée à New York très probablement en 1831 par Joseph Hutchins Colton (1800–1893). Américain originaire du Massachusetts, Colton n'avait reçu qu'une éducation de base et n'avait que peu de formation officielle, voire aucune, en géographie ou en cartographie. Toutefois, avant même de créer ses propres travaux cartographiques, il parvint à faire de sa société une maison d'édition incontournable de cartes et d'atlas en acquérant les droits d'auteur et en republiant d'autres cartes. Dans les années 1850, la société devint G.W. & C.B. Colton Company, après que Colton s'associa avec ses fils, George Woolworth Colton (1827–1901) et Charles B. Colton (1832–1916). La quasi-totalité des cartes de Colton était encadrée de bordures décoratives de vignes, de fleurs ou de formes géométriques entrelacées, à l'instar de celle présentée ici. Conformément à la loi du Congrès de 1855, la carte entra à la Cour fédérale du district sud de New York. Elle fut publiée par l'entreprise Johnson & Browning de New York, parfois collaboratrice, parfois concurrente de Colton.

Proverbes arabes, ou les mœurs et les coutumes des Égyptiens modernes

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Proverbes arabes, ou les mœurs et les coutumes des Égyptiens modernes
Ce recueil de proverbes égyptiens fut compilé au début du XIXe siècle par le voyageur et arabiste John Lewis Burckhardt (1784–1817). Il repose sur un manuscrit non publié d'un certain Sharif al-Din ibn Asad, auteur inconnu du début du XVIIIe siècle. Le livre répertorie les proverbes d'origine, en arabe, avec leur traduction en anglais. Ils sont accompagnés de notes explicatives sur la langue et les pratiques culturelles. De nombreux proverbes sont faciles à comprendre par le lecteur non égyptien, tel que « le scarabée est beau aux yeux de sa mère », qui ne nécessite aucun éclaircissement. D'autres requièrent davantage de contexte. Pour « mille grues dans le ciel ne valent pas un moineau dans le poing », Burckhardt explique que la grue est un oiseau abondant dans la région du delta du Nil et que « le poing » signifie « la main » dans le langage courant, permettant de déduire que ce proverbe est l'équivalent arabe du dicton français « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Certains proverbes nécessitent beaucoup plus d'explications. Par exemple, « mille amants déshonorent moins qu'un mari temporaire », qui fait référence à l'al-mustahil (procédures complexes du remariage avec un ancien mari). Burckhardt indique qu'il s'agissait d'une pratique commune en Égypte à l'époque de son séjour. La langue parlée égyptienne diffère sensiblement de l'arabe classique, aussi est-il regrettable pour le lecteur d'aujourd'hui que le texte arabe des proverbes ne soit pas vocalisé. Il existe peu d'anthologies de proverbes et de maximes, chose étonnante de la part des Égyptiens, qui sont connus pour leurs proverbes et leur langage vif d'esprit. La plus célèbre est probablement al-Amthal al-'ammiyah (Proverbes familiers), recueil en arabe d'Ahmad Taymur Pasha (1871−1930). Cet ouvrage, qui est vocalisé, offre une comparaison intéressante avec le recueil de Burckhardt datant d'un siècle plus tôt.

Bible polyglotte Complutense

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Bible polyglotte Complutense
La bible polyglotte Complutense est la première édition multilingue imprimée de la Bible complète. Le projet de production de la bible fut initié, dirigé et financé par le cardinal Francisco Jiménez de Cisneros (1436−1517 env.), qui fut au début du XVIe siècle le fer de lance de la revitalisation de l'ancienne université d'Alcalá de Henares (fondée en 1293), avec l'établissement d'une autre université, la Complutense, en 1508. (Complutense fait référence à Complutum, ancienne cité romaine sur le site d'Alcalá de Henares). Assisté par d'éminentes personnalités, telles qu'Antonio de Nebrija, le cardinal Cisneros introduisit un nouveau programme orienté vers une pédagogie plus moderne. La production de la bible polyglotte Complutenseétait ancrée dans l'effort du cardinal de renouer avec l'apprentissage et d'encourager l'étude des Écritures saintes. Le livre marque l'apogée des accomplissements typographiques espagnols au XVIe siècle. Malgré le manque d'informations précises sur l'identité des contributeurs aux différentes tâches, l'on sait qu'en 1503 environ, le cardinal Cisneros, entouré d'experts et d'érudits spécialisés dans un grand nombre de langues, entreprit l'immense labeur de produire l'ouvrage. Ce processus difficile et ardu dura plus de dix ans. Arnaldo Guillén de Brocar, un Français qui avait travaillé à Pampelune et qui ouvrit sa principale presse à Alcalá en 1510, fut chargé de l'impression. Pour ce faire, Brocar dut créer de nouvelles fontes, hautement perfectionnées, pour le latin, le grec et l'hébreu. Sa fonte grecque est considérée comme la plus belle jamais gravée. Imprimé entre 1514 et 1517, le livre ne fut diffusé qu'en 1520, après avoir reçu l'autorisation de Rome. La bible est composée de volumes reliés séparément, comptant au total 1 500 pages. Six cents exemplaires parurent sur papier et six sur vélin. Le premier volume contient le texte du Pentateuque, ensemble formé par les cinq premiers livres de la Bible hébraïque. Les trois quarts supérieurs des pages sont divisés en trois colonnes, avec à gauche le texte grec, au milieu le texte latin et à droite le texte hébreu. La partie inférieure des pages comprend deux colonnes : celle de gauche contient la traduction araméenne du Pentateuque, appelée le Targoum Onkelos, et celle de droite la traduction latine de ce texte. Chaque page inclut une épigraphe et des apostilles dans la marge de droite. Les second et troisième volumes comportent le reste de l'Ancien Testament, en grec, en latin et en hébreu. Le quatrième volume est consacré au Nouveau Testament, en grec et en latin. La dernière partie du quatrième volume et le cinquième volume incluent un dictionnaire hébreu et araméen, une grammaire hébraïque et un dictionnaire grec.

Livre des croix

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Livre des croix
Libro De Las Cruzes (Livre des croix) compte parmi les codex produits dans la chambre royale d'Alphonse X, roi de Castille–et–León, également appelé Alfonso el Sabio (Alphonse le Sage). Il s'agit de l'une des rares publications dans lesquelles Alphonse se présente officiellement comme le roi d'Espagne. Le livre témoigne de l'intérêt du roi pour l'astrologie. Les longues visites royales d'Alphonse à Tolède et la date d'achèvement du codex, en 1259, suggèrent que le monarque supervisa activement cette traduction de la version arabe. Les deux traducteurs, Judah ben Moses ha-Cohen et Johan Daspa, collaborèrent régulièrement à différents projets entrepris sous Alphonse X. La traduction repose sur l'œuvre de l'astrologue arabe Oveidala ('Ubayd Allah b. Jalaf al-Istiyi), elle-même inspirée, selon certains érudits, d'un ancien texte latin datant de l'ère wisigothe. Dans cette version, un 59e chapitre portant sur l'Espagne fut ajouté. Le manuscrit, sur parchemin et d'une typographie gothique française, inclut des détails ornementaux, ainsi que des lettrines bleues et rouges. Les cercles, tracés à l'encre rouge, sont décorés de filigranes peints en bleu, en vert et en violet. L'ouvrage comporte des éléments ornementaux figuratifs, tels que des visages (au recto des feuilles 14 et 36). Le titre du codex fait référence aux diamètres s'entrecoupant dans les cercles, qu'ils divisent en six parties. Le format pratique du livre indique qu'il était vraisemblablement destiné à une utilisation fréquente.

Vue de Madrid depuis l'ouest

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Vue de Madrid depuis l'ouest
Charles Clifford (1819−1863), un des photographes les plus importants en Espagne au XIXe siècle, fut une figure éminente de l'histoire de la photographie dans ce pays. Clifford naquit au Royaume–Uni. On ne connait pas exactement la date de son arrivée en Espagne, mais la première mention de son nom à Madrid remonte à 1850. Bien que le photographe eût déjà fondé à cette époque un atelier dans la ville, la plupart de ses clichés, notamment des prises de vue de diverses localités espagnoles, de monuments, de travaux publics et d'œuvres d'art, ne prenaient pas pour sujet la capitale. L'œuvre de Clifford transcenda la fonction documentaire grâce à sa maîtrise à la fois de la composition et de la technique. Clifford utilisa le calotype jusqu'en 1856. Il s'initia ensuite au collodion humide, procédé qu'il employa pour ses séries les plus importantes, dont celle d'Alameda de Osuna, datant de 1857, celle du canal Isabelle II, réalisée à Madrid entre 1857 et 1858, ainsi que sa dernière, « point culminant des nombreux carnets de voyages royaux », vraisemblablement son chef–d'œuvre, sur la visite royale de la reine Isabelle II dans différentes provinces d'Andalousie en 1862. À sa mort, en janvier 1863, Clifford avait produit une vaste collection photographique qui possède encore aujourd'hui une valeur artistique et historique inestimable. Une grande partie de ses clichés sont conservés à la Bibliothèque nationale d'Espagne, faisant de cette institution un site incontournable pour l'étude de l'œuvre de cet artiste.

Possessions portugaises en Inde

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Possessions portugaises en Inde
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Possessions portugaises en Inde est le numéro 79 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Cette étude est consacrée à Goa et à deux territoires plus petits, Daman et Diu, enclaves sous le contrôle des Portugais situées sur la côte ouest de l'Inde, à cette époque « encastrées dans la présidence de Bombay de l'Inde britannique ». L'étude traite de la géographie physique et politique, de l'histoire politique, des conditions sociales et politiques, ainsi que des conditions économiques. Goa fut conquis en 1510 par le soldat portugais Alfonso de Albuquerque (1453−1515). Les Portugais prirent Daman et Diu plus tard, au XVIe siècle. Ils agrandirent leur territoire à la fin du XVIIIe siècle, englobant alors ce que l'on appelait les Velhas et les Novas Conquistas (Anciennes et Nouvelles conquêtes). Utilisés à l'origine comme base navale pour combattre les princes musulmans en Inde et dans la région de la mer d'Arabie, Goa et les deux territoires plus petits furent gouvernés par les Portugais pendant 450 ans. Selon des sources officielles citées dans l'étude, l'Inde portugaise comptait 548 472 habitants en 1910, dont la moitié environ était constituée de catholiques romains, « ce qui n'était pas dû aux missions chrétiennes récentes, mais à la campagne d'évangélisation au XVIe siècle ». Le reste de la population était majoritairement hindou. L'Inde annexa de force Goa, Daman et Diu le 19 décembre 1961.

Los Caprichos

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Los Caprichos
Los Caprichos (Les caprices) est la première de quatre grandes séries de gravures de Francisco de Goya (1746−1828) ; les trois autres s'intitulant Los desastres de la guerra (Les désastres de la guerre), La tauromaquia (La tauromachie) et Los disparates (Les sottises). Les scènes sont notamment des dessins que l'artiste produisit en Andalousie et à Madrid en 1796–1797, inclus dans l'Album de Sanlúcar (Album A) et l'Album de Madrid (Album B), et des illustrations issues de son autre ouvrage, Sueños (Songes). Le texte d'introduction définit la série comme « la censure des erreurs et des vices humains ». En guise de légende, chaque épreuve est accompagnée d'un commentaire ironique et comique. L'approche très imaginative de la série, qui critique sévèrement la société de l'époque, mêle des images du réalisme à l'onirisme. La plupart des gravures furent créées à l'aide de la technique de l'aquatinte, puis terminées au burin ou à la pointe sèche, ou les deux. La série parut en février 1799 dans le journal Diario de Madrid. Elle fut également vendue dans la boutique d'un parfumeur au numéro 1 de la rue Desengaño (désillusion, en français), située en bas de l'immeuble où vivait Goya durant cette période. Cette première édition compterait environ 300 copies. Quatre ans plus tard, Goya offrit les planches d'origine et 240 copies de l'ouvrage au roi Charles IV, en échange d'une pension pour son fils Javier. Le nombre exact d'éditions publiées entre la première, en 1799, et la dernière, en 1937, est inconnu. Les érudits en ont identifié douze, mais d'autres versions furent probablement produites. Les planches d'origine sont aujourd'hui conservées à la Chalcographie nationale de l'Académie royale des beaux–arts de San Fernando.

« De Materia Medica » de Dioscoride

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« De Materia Medica » de Dioscoride
Ce livre est un parfait exemple du transfert des connaissances au fil des siècles. Au Ier siècle, le médecin et apothicaire grec Dioscoride, considéré comme le père de la pharmacologie, écrivit un document majeur sur la botanique et les remèdes. L'ouvrage fut traduit en arabe au Xe siècle, à l'époque d'Abd al-Raḥmān III (891−961), calife de Cordoue. En 1518, Antonio de Nebrija réalisa la première traduction en latin de l'ouvrage en Espagne, à l'Escuela de Traductores de Toledo (École de traducteurs de Tolède). En 1555, l'éditeur Juan Lacio (1524–1566 env.) publia à Anvers (aujourd'hui en Belgique, à cette période gouvernée par l'Espagne) une traduction du latin en espagnol par Andrés Laguna, médecin du pape Jules III. Durant ses voyages réguliers à Rome, Laguna consulta différents codex, ainsi que les livres sur les plantes médicinales produits à Venise par le botaniste Pierandrea Mattioli. Cette version du livre fut éditée et améliorée à plusieurs reprises jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, puis un exemplaire fac-similé fut produit au XIXe siècle. Dans l'édition présentée ici, Laguna inclut ses propres illustrations, des gravures réalisées sur panneaux de fibre de bois. Le livre contient au total 600 images illustrant des plantes et des animaux, dont chaque espèce est accompagnée, sur la page, de son nom en plusieurs langues. On ne dispose pas d'informations précises sur le graveur, mais comme l'édition fut imprimée en Belgique, de nombreux érudits attribuent les gravures à un artiste flamand de l'époque. D'autres pensent que le graveur était italien, en raison des fortes similitudes entre ces illustrations et celles de l'édition de Mattioli. Selon ces autorités, les planches furent réalisées en Italie, apportées à Anvers par Laguna et finalement envoyées en Espagne pour produire des copies supplémentaires de l'ouvrage. Cette précieuse édition, imprimée sur vélin, fut enluminée pour être offerte au futur roi Philippe II, alors qu'il était encore prince.

Les Espagnols peints par eux–mêmes

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Les Espagnols peints par eux–mêmes
Los españoles pintados por sí mismos (Les Espagnols peints par eux–mêmes), produit en 1843−1844 par les grands écrivains de l'époque, ressemble au recueil français Les Français peints par eux-mêmes, publié de 1840 à 1842. Publié par Ignacio Boix, figure centrale du monde de l'édition madrilène au milieu du XIXe siècle, cet ouvrage fut l'une des publications les plus importantes de son imprimerie. Le livre reflète les tendances romantiques qui célébraient la personnalité et les identités culturelles et nationales de l'art. Il témoigne également du renouveau des gravures sur bois, dont la technique à l'époque évoluait pour imiter les effets obtenus par le crayon et la plume sur le papier. Les gravures sur bois furent réalisées par Francisco Lameyer et Calixto Ortega en collaboration avec Leonard Alenza. Ces artistes caricaturent les habitudes vestimentaires et les coutumes dans un style influencé par Les caprices de Goya. Ortega fut mentionné en 1837 dans les documents officiels de l'Académie royale des beaux–arts de San Fernando, où il est décrit comme un éminent xylographe de l'époque. Il contribua de façon significative à plusieurs livres majeurs, notamment Los Españoles pintados por sí mismos. Les textes de l'ouvrage présentent une grande valeur littéraire. Ils incluent une introduction et 99 articles courts d'auteurs contemporains tels que Ramón de Mesonero Romanos, qui écrivit les articles intitulés « La patrona de huéspedes » (La gouvernante des pensionnaires) et « El pretendiente » (Le prétendant), tous deux signés du pseudonyme « El curioso parlante » (Le hâbleur curieux).

Journal du premier voyage de Vasco de Gama aux Indes, 1497−1499

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Journal du premier voyage de Vasco de Gama aux Indes, 1497−1499
Ce manuscrit est l'unique copie connue d'un journal vraisemblablement écrit à bord de l'un des navires durant le premier voyage de Vasco de Gama aux Indes. L'original du journal, qui fut perdu, est le plus souvent attribué à Álvaro Velho. Ce dernier accompagna Vasco de Gama aux Indes de 1497 à 1499, mais il ne rentra pas au Portugal avec le reste de l'expédition et resta huit ans en Gambie et Guinée. Bien que le manuscrit soit anonyme et non daté, l'étude paléographique révèle qu'il remonte à la première moitié du XVIe siècle. Le document décrit le voyage aux Indes et le contact avec les peuples habitant les côtes de l'Afrique et des Indes. Il aborde notamment les maladies, la faune et la flore, les otages, les titres et les professions, les armes de guerre, la nourriture, les pierres précieuses, les défis de la navigation, et bien d'autres sujets. La description de certains royaumes d'Orient, une liste d'épices et d'autres marchandises, accompagnées de leurs prix, ainsi qu'un vocabulaire de la langue parlée à Calicut, furent ajoutés au corps principal du texte. De nouveaux titres, écrits d'une main différente, figurent sur la couverture, Descubrimento da India por Vasco da Gamma (Découverte des Indes par Vasco de Gama), et sur la page de garde libre avant, Relação do descubrimento da India por Vasco da Gamma (Récit de la découverte des Indes par Vasco de Gama). Le manuscrit, qui appartint pendant des siècles aux collections du monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre, fut transféré à la bibliothèque municipale de Porto en 1834. Le voyage de Vasco de Gama aux Indes, en contournant le cap de Bonne-Espérance, constitua un événement d'une grande ampleur historique. Outre le fait qu'il s'agit de l'un des actes notables de la navigation européenne, il jeta les fondements de l'Empire portugais, qui allait durer plusieurs siècles, et permit d'établir de nouveaux contacts entre l'Europe et les civilisations de l'Asie, marquant un premier jalon dans le processus appelé plus tard « globalisation ». Le journal du premier voyage de Vasco de Gama aux Indes fut inscrit au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2013.

Nigeria

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Nigeria
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Nigeria est le numéro 94 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La Colonie et Protectorat du Nigeria, territoire administré par les Britanniques, fut créée par l'intégration de la colonie et protectorat de Lagos au protectorat du Nigeria du Sud en 1906, puis par une autre fusion avec le protectorat du Nigeria du Nord en 1914. Le livre présenté ici est consacré à la géographie physique et politique, à l'histoire politique, et aux conditions sociales, politiques et économiques. L'étude indique que la population du territoire s'élevait à 17 millions d'habitants, comptant une multitude de groupes ethniques et linguistiques, dont de nombreux Igbo, Haoussa et Peuls. Elle souligne l'importance du territoire pour l'Empire britannique en ces termes : « L'importance politique et commerciale du Nigeria est évidente. Grâce à lui, la Grande–Bretagne jouit du contrôle total du bassin du Bas Niger et du delta du Niger, a accès au lac Tchad et occupe une place essentielle parmi les États musulmans de cette région d'Afrique centrale… Il possède en abondance une grande variété de produits côtiers et continentaux, ainsi qu'une richesse agricole et minière, notamment avec le charbon et l'étain ». Seulement découvert au Nigeria en 1956, le pétrole fut développé comme industrie majeure du pays à la fin des années 1960, expliquant qu'il ne soit pas mentionné dans l'étude. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, devint indépendant le 1er octobre 1960.

Plébiscite et référendum

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Plébiscite et référendum
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Plébiscite et référendum est le numéro 159 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Le chapitre d'introduction aborde la terminologie et les concepts généraux. Il indique que si les termes de plébiscite et de référendum « dans leur acceptation moderne sont d'origine relativement récente, l'idée sous-jacente, le droit fondamental du peuple souverain d'exercer un pouvoir législatif direct, est très ancienne ». L'étude fait la distinction entre les plébiscites et les référendums sur la législation ordinaire, sur les questions constitutionnelles et à l'égard des annexions. Après l'introduction, huit chapitres de longueurs très variées portent sur des exemples historiques de plébiscites et de référendums tenus entre 1791 et 1909 en France, en Italie, en Norvège, au Natal (Afrique du Sud), en Australie, en Suisse et aux États-Unis, ainsi que sur un référendum au Schleswig (en Allemagne et au Danemark) qui devait se dérouler à la suite de la guerre austro-prussienne de 1866, mais qui n'eut jamais lieu. L'étude est strictement historique et ne tire aucune conclusion générale. Plusieurs différends politiques et territoriaux qui émergèrent au lendemain de la Première Guerre mondiale furent réglés par voie de plébiscite.

Nyasaland

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Nyasaland
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Nyasaland est le numéro 95 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Le Nyassaland (aujourd'hui le Malawi) fut nommé en référence au lac Nyassa. En septembre 1859, le missionnaire et explorateur écossais David Livingstone devint le premier Européen à poser les yeux sur le lac, le troisième d'Afrique par sa taille. Cette découverte donna lieu à une croissance des activités commerciales et missionnaires britanniques. Dans les années 1880, le Portugal revendiqua le territoire en vertu de sa présence dans la colonie voisine du Mozambique. La Grande–Bretagne, qui ne céda pas aux réclamations des Portugais, proclama le 14 mai 1891 un protectorat sur le Nyassaland. L'étude traite de la géographie physique et politique, de l'histoire politique, des conditions sociales et politiques, ainsi que des conditions économiques. Il inclut un bref examen des différents groupes ethniques et linguistiques de la population, dont la composition avait considérablement changé au fil des derniers siècles, en raison des rafles d'esclaves et des migrations tribales. La partie sur l'économie souligne l'inadéquation du réseau de transport. Elle examine les divers plans visant à suppléer à l'unique chemin de fer existant, celui de la Société des chemins de fer Highlands Shire entre Blantyre et Port Herald (dans l'actuel district de Nsanje) et entre Port Herald et le Zambèze, au Mozambique, par des extensions et d'autres lignes. Le café, le coton, le thé et les fibres végétales sont répertoriés comme les principales cultures du protectorat. Le Nyassaland entra dans la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland en 1953. Après la dissolution de la fédération, il obtint son indépendance complète sous le nom de République du Malawi le 6 juillet 1964.

Partition de l'Afrique

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Partition de l'Afrique
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Partition de l'Afrique est le numéro 89 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Cette étude traite du processus de partage et de colonisation de la quasi–totalité du continent africain par les puissances européennes à la fin du XIXe siècle. La majeure partie de l'étude est une histoire générale débutant par une introduction aux premières entreprises coloniales européennes en Afrique, dès les conquêtes portugaises à la fin du XVe siècle et l'engagement des Néerlandais et des Britanniques qui s'ensuivit. L'introduction contient également un bref examen de la pensée coloniale en Europe au XIXe siècle. Les parties suivantes abordent les histoires coloniales, ainsi que les activités menées en Afrique à l'époque par les Portugais, les Français, les Britanniques, les Belges, les Allemands, les Italiens et les Espagnols. La partie consacrée aux Britanniques, de loin la plus longue, est divisée en sous-parties portant sur l'Afrique occidentale, l'Afrique du Sud, l'Afrique orientale, l'Égypte et le Soudan. L'étude se termine par quelques observations d'ordre général, dont la prévision d'un changement après la guerre, probablement sous la forme d'une « nouvelle partition » ou à travers l'implication de la Société des Nations prévue. Toutefois, l'idée d'indépendance nationale n'est envisagée à aucun moment, pas même comme une possibilité théorique ou à long terme. L'annexe inclut les textes des accords importants passés entre les puissances européennes, délimitant les frontières et les sphères d'influence sur le continent.

Nouvelles-Hébrides

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Nouvelles-Hébrides
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Nouvelles-Hébrides est le numéro 147 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Les Nouvelles-Hébrides (aujourd'hui le Vanuatu) est un chapelet constitué de 13 grandes îles et de nombreuses îles plus petites dans le sud-ouest du Pacifique, dont la majorité de la population est d'origine mélanésienne. L'étude traite de la géographie physique et politique, de l'histoire politique, des conditions sociales et politiques, ainsi que des conditions économiques. Il examine comment en 1907, après une longue période où les colons, les marchands et les missionnaires britanniques et français rivalisaient pour imposer leur influence et gagner des terres, les gouvernements de Grande–Bretagne et de France établirent un condominium en vertu duquel les deux puissances devaient administrer conjointement les îles. L'étude souligne que la population de l'archipel comptaient 65 000 indigènes, mais que ce « nombre avait diminué rapidement depuis l'arrivée de l'homme blanc et [que] cette baisse continuait ». Ce déclin était essentiellement dû au départ des habitants recrutés pour travailler au Queensland (en Australie), aux Fiji et en Nouvelle-Calédonie. Selon l'étude, le copra, le coton, le café, le maïs et le cacao étaient les produits majeurs des Nouvelles-Hébrides, cultivés dans les plantations appartenant majoritairement aux colons français, par des travailleurs issus de la population indigène. Le condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides fut dissolu en 1980, donnant lieu à la création du nouvel État indépendant de la République de Vanuatu.
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