Quantcast
Channel: Bibliothèque numérique mondiale
Viewing all 6177 articles
Browse latest View live

Célèbres amers allemands et cordial balsamique du docteur Hoofland. Préparés par le docteur C. M. Jackson, 418 Arch Street, à Philadelphie

$
0
0
Célèbres amers allemands et cordial balsamique du docteur Hoofland. Préparés par le docteur C. M. Jackson, 418 Arch Street, à Philadelphie
Ce tirage publicitaire en couleur, datant de 1859, montre le magasin de médicaments brevetés, exploité par C.M. Jackson au 418 Arch Street, à Philadelphie. Le bâtiment de trois étages, adjacent à une cour murée, est décoré de l'indicateur de date « 1855 », des lettres sur le toit écrivant « C.M. Jackson » et du texte sur la façade latérale annonçant « Célèbres amers allemands et cordial balsamique du Dr Hoofland ». Des passants se promènent et discutent sur le trottoir, tandis qu'un véhicule hippomobile circule dans la rue. L'illustration est entourée d'une bordure ornementale en forme d'arche, comportant des filigranes, des éléments architecturaux, des sculptures et un texte publicitaire. Le texte annonce la vente d'amers allemands pour guérir les maladies du foie, la dyspepsie et d'autres affections, ainsi que de cordial balsamique pour guérir les toux et les rhumes. Jackson commença à commercialiser les amers, nommés d'après le médecin allemand Christoph Wilhelm Hoofland, aux États–Unis vers 1848. Il exploita son affaire à cette adresse en 1858–1859. Ce tirage fut produit par la Rosenthal's Lithography, société de lithographie basée à Philadelphie, dirigée par Louis N. Rosenthal, un des pionniers de la chromolithographie, et ses frères Max, Morris et Simon de 1851 à 1872 environ. Rosenthal, né à Turck, en Pologne russe, approximativement en 1824, immigra aux États–Unis en 1848.

Chestnut Street Schottisch

$
0
0
Chestnut Street Schottisch
Ce tirage servit de couverture pour la partition musicale de « Chestnut Street Schottisch », publiée en 1858 par la société de J. Marsh. Il représente une scène de rue devant un bâtiment de deux étages situé aux 1009–1011 Chestnut Street, à Philadelphie. Les enseignes sur la façade indiquent : « Entrepôt de calèches Wm. D. Rogers » et « Salles de l'Union chrétienne de jeunes gens ». Au rez–de–chaussée, à l'extérieur, des clients entrent dans le bâtiment, s'intéressent aux calèches dans la salle d'exposition de Rogers et regardent l'intérieur de la vitrine recouvert d'estampes et décoré d'une guitare. Des passants se promènent et se saluent sur le trottoir. Un omnibus « Chestnut Street », un véhicule hippomobile et un homme à cheval sont visibles dans la rue. Plusieurs couples, ainsi qu'une femme et sa compagne, traversent la chaussée. Le tirage inclut également la résidence voisine et une cour boisée close de murs. William D. Rogers, qui établit son entreprise de fabrication de calèches en 1846, ouvrit son entrepôt sur Chestnut Street en 1857.

Lampadaire–boîte à lettres. Breveté le 9 mars 1858 par Albert Potts, à Philadelphie

$
0
0
Lampadaire–boîte à lettres. Breveté le 9 mars 1858 par Albert Potts, à Philadelphie
Ce tirage de 1858 est une publicité pour le lampadaire–boîte à lettres breveté cette même année par l'importateur de fer Albert Potts. Il montre une femme, coiffée d'une charlotte et vêtue d'un manteau, déposant un courrier dans la boîte aux lettres, qui est marquée de mots abrégés indiquant qu'elle appartient au bureau de poste de Philadelphie du service postal américain. L'arrière–plan sombre inclut un vendeur de journaux en train de courir, un couple s'approchant sur le trottoir et les bureaux de Potts & Roberts (Albert Potts et A.C. Roberts), situés à l'angle nord–est de Third Street et de Willow Street. Les noms de rue sont inscrits sur la façade des bureaux et les bâtiments voisins sont partiellement visibles. Le texte au bas de la publicité explique que l'objectif majeur de l'invention « consiste à offrir de meilleures installations postales pour le dépôt des objets transmissibles en fixant les boîtes aux lampadaires à de courts intervalles. L'utilité de la lumière du lampadaire constitue un souhait dont les avantages sont évidents ».

Chapellerie Charles Oakford & Sons. Vente en gros et au détail de chapeaux, de casquettes et de fourrures. 826 et 828, Chestnut Street, hôtel Continental, à Philadelphie

$
0
0
Chapellerie Charles Oakford & Sons. Vente en gros et au détail de chapeaux, de casquettes et de fourrures. 826 et 828, Chestnut Street, hôtel Continental, à Philadelphie
Cette publicité de 1860 environ montre l'intérieur richement meublé de la chapellerie établie par Charles Oakford à Philadelphie en 1827. Des tables d'essayage, dotées de luminaires somptueux sur pied, longent la longue pièce. Des présentoirs en verre remplis de chapeaux pour hommes recouvrent les murs des deux côtés de la boutique. Au premier plan, Oakford s'occupe d'un client assis à l'une des tables, sur lesquelles plusieurs chapeaux sont visibles. Derrière les hommes, un employé retire un chapeau de l'un des présentoirs. En arrière–plan, devant une autre table d'essayage, un employé et un client bien habillé, tout deux debout, discutent du chapeau respectif qu'ils tiennent. Un troisième client les regarde de l'autre côté de l'allée centrale. Des arcades, portant les inscriptions « Charles Oakford & Sons », « Marchandises et accessoires pour hommes » et « Magasin en gros », s'étendent à l'arrière de la boutique. Le sol est carrelé et le plafond présente peu de moulures. Oakford admit son fils dans la société en 1856, puis il transféra son affaire dans l'hôtel Continental en 1860.

Cathédrale Saint–Pierre–et–Saint–Paul, à Philadelphie

$
0
0
Cathédrale Saint–Pierre–et–Saint–Paul, à Philadelphie
Ce tirage de 1859 environ est une vue extérieure de la cathédrale Saint–Pierre–et–Saint–Paul, à Philadelphie. La cathédrale de style corinthien romain fut construite entre 1846 et 1864 d'après les plans de Napoléon Le Brun (intérieur) et de John Notman (extérieur). Située sur Eighteenth Street, au nord de Race Street, elle est inspirée de la basilique Saint–Ambroise–et–Saint–Charles–sur–le–Cours (San Carlo al Corso) de Rome, en Italie. L'image montre ici la façade palladienne du bâtiment. Considérée comme le plus grand ouvrage de Notman, la façade est dotée de colonnes corinthiennes massives en pierre, de quatre niches décorées de statues et de deux petites flèches. Le dôme de 47,5 mètres de la cathédrale domine la façade. Plusieurs personnes se tiennent devant le sanctuaire, et des buissons et des arbres bordent le bâtiment. Ce tirage fut produit par P.S. Duval & Son, société fondée par Peter Stephen Duval, le lithographe de Philadelphie le plus éminent du XIXe siècle. Duval naquit vers 1804 ou 1805 en France. Il quitta la France et émigra à Philadelphie à l'automne 1831 après avoir accepté un poste de lithographe pour l'imprimerie Childs & Inman. En 1837, Duval avait établi son propre atelier d'impression lithographique, qui demeura actif jusqu'en 1869, lorsqu'il prit sa retraite. Son fils, Stephen Charles Duval, naquit à Philadelphie en 1833. Formé à la lithographie par son père, il aurait également étudié cet art à Paris. En 1857, il devint partenaire de la société de lithographie, qui fut renommée P.S. Duval & Son.

Église catholique de Saint–Pierre, à Philadelphie. Fifth Street et Franklin Street

$
0
0
Église catholique de Saint–Pierre, à Philadelphie. Fifth Street et Franklin Street
Ce tirage de 1857 environ montre une vue extérieure de Saint–Pierre–l'Apôtre, église catholique allemande de style romain, située au 1015 North Fifth Street, à Philadelphie. L'église fut bâtie entre 1842 et 1847 d'après les plans de Napoléon Le Brun. Des passants, dont deux enfants qui se tiennent la main, sont visibles sur le trottoir au premier plan. La paroisse de Saint–Pierre–l'Apôtre fut fondée dans les années 1840 pour servir la population grandissante d'immigrants allemands dans la ville. Ce tirage fut réalisé par la société Herline & Hensel de Philadelphie, partenariat exploité par les lithographes Edward Otto Herline (1825–1902) et Daniel Hensel (1830–1919) de 1857 à 1866 environ. La société produisit également des chromolithographies, des tirages de vue à vol d'oiseau, des publicités, des couvertures de partition musicale, des cartes, des portraits, des caricatures politiques, des certificats et des illustrations. Herline & Hensel publia également des lithographies destinées à la communauté germano–américaine et produisit des tirages pour des rapports du gouvernement. Herline naquit au Hesse–Darmstadt, en Allemagne. Il immigra, avec son frère Gustavus, aux États–Unis en 1848. Hensel, né à Philadelphie, fut le fils d'immigrants allemands.

Vues extérieure et intérieure de l'église épiscopale méthodiste Hedding temporaire. Angle sud–est de Coates Street et de Sixteenth Street, à Philadelphie

$
0
0
Vues extérieure et intérieure de l'église épiscopale méthodiste Hedding temporaire. Angle sud–est de Coates Street et de Sixteenth Street, à Philadelphie
Ce tirage de 1854 inclut une vue extérieure et une vue intérieure de l'église épiscopale méthodiste Hedding, située à l'angle sud–est de Coates Street et de Sixteenth Street, à Philadelphie. Le texte dans la partie inférieure explique qu'après la nomination du révérend Andrew Manship comme pasteur en août 1853, les chefs de l'église décidèrent d'en bâtir une nouvelle plus grande. Toutefois, « estimant qu'il était inopportun d'attendre que celle–ci soit prête pour l'occupation », ils firent construire cette structure temporaire. Pouvant accueillir 1 200 personnes, la structure en planches de bois représentée sur ce tirage servit d'église pendant une année environ, jusqu'à l'achèvement du bâtiment permanent à l'automne 1854. La vue extérieure de la structure montre une foule de pratiquants élégamment vêtus, y compris des hommes, des femmes et des enfants, arrivant pour l'office. L'église est entourée d'une haute clôture en lattis dotée d'un portail. Deux conduits de poêles dépassent de la façade latérale du bâtiment et le paysage est constitué de quelques arbres. La vue intérieure montre l'église remplie de paroissiens. L'espace est garni de quatre poêles et de tuyaux de gaz en surplomb, qui fournissent l'éclairage. Certains des hommes présents ont suspendu leur chapeau à des crochets aux murs. Le pasteur se tient debout sur l'estrade de la chaire, avec assis à ses côtés six anciens de l'église. Le tirage présenté ici fut réalisé par Thomas S. Sinclair, un des premiers lithographes de Philadelphie du XIXe siècle, notamment dans le domaine de la chromolithographie. Né en 1805 environ dans les Orcades, au nord de l'Écosse, Sinclair fut formé en lithographie à Édimbourg. Il immigra aux États–Unis vers 1830 et travailla à New York, puis à Philadelphie, où naquirent neuf des dix enfants qu'il eut avec son épouse Magdalena, comme mentionné dans le recensement de 1850. Une fois installé à Philadelphie, il fut employé à l'atelier de lithographie de John Collins. Il prit ensuite la direction de l'établissement et lança sa propre société au 79 South Third Street. Lithographe pragmatique tout au long de sa carrière, Sinclair produisit tout type de lithographie, notamment des cartes, des publicités, des vues urbaines et rurales, des couvertures de partition musicale, des portraits, des caricatures politiques, des certificats et des illustrations pour livres.

J.E. & B. Schell. Marbrerie de la ville et usine à vapeur de manteaux de cheminée. Angle de Tenth Street et de Vine Street, à Philadelphie

$
0
0
J.E. & B. Schell. Marbrerie de la ville et usine à vapeur de manteaux de cheminée. Angle de Tenth Street et de Vine Street, à Philadelphie
Cette publicité de 1854 environ représente une vue en angle des trois bâtiments de l'usine et de l'atelier d'exposition exploités par la famille Schell de 1853 à 1856 sur Tenth Street et Vine Street, à Philadelphie. En 1857, J.E. Schell continua les activités de son entreprise sous le nom de J.E. Schell & Company. L'image montre également des clients qui entrent dans la devanture de l'atelier d'exposition de trois étages, arborant les enseignes « J.E. & B. Schell » et « Marbrerie de la ville ». Des statues sont exposées sur la véranda au premier étage. À l'angle, un cocher afro–américain se tient prêt à côté de son fiacre à l'arrêt. Sur Vine Street, derrière l'atelier d'exposition, une famille marche dans la rue et admire les statues, les monuments et les stèles de marbre entreposés dans la cour clôturée de l'usine. Des travailleurs chargent une stèle sur un chariot tiré par un cheval, inspectent des caisses ouvertes alignées dans la rue et examinent des blocs de marbre à l'extérieur du bâtiment de stockage de l'usine. L'image inclut des vues partielles des bâtiments voisins et de la calèche de 10th Street. Deux lignes de texte sous le titre font la publicité des installations améliorées de l'usine. Ce tirage fut produit par la société Rease & Schell, partenariat formé dans les années 1850 par William H. Rease et Francis H. Schell. Né en Pennsylvanie en 1818 environ, Rease, éminent lithographe de carte publicitaire de Philadelphie au milieu du XIXe siècle, fut connu pour mettre en évidence dans ses publicités les détails humains. Schell, qui naquit à Philadelphie en 1834, devint célèbre grâce à son travail d'illustrateur pour la revue Frank Leslie's Illustrated Newspaper pendant la guerre de Sécession.

Jacob Emerick, vente en gros et au détail de porcelaine, de verrerie et de faïence fine. 215 North Third Street, à Philadelphie

$
0
0
Jacob Emerick, vente en gros et au détail de porcelaine, de verrerie et de faïence fine. 215 North Third Street, à Philadelphie
Cette publicité de 1846 montre la devanture de deux étages et demi du magasin situé au 215 [349] North Third Street, à Philadelphie, loué par la société de Jacob Emerick de 1837 à 1874. À l'intérieur, visible par une porte d'entrée ouverte, un employé s'occupe d'un client. L'enseigne au–dessus du rez–de–chaussée indique : « Jacob Emerick, entrepôt de porcelaine, de verrerie et de faïence de Liverpool ». Une énorme théière décore la façade avant du bâtiment. Des rayonnages d'articles en porcelaine et en verre sont alignés sur les murs. D'autres objets en porcelaine et en verre, dont des assiettes, des plateaux de service, des soupières et des brocs, sont empilés sur le sol, garnissent la vitrine centrale et sont exposés à l'extérieur, près de la cave ouverte du magasin. Dans la rue, un employé décharge des grands paniers d'un chariot tiré par un cheval. Cette illustration est de Matthias Shirk Weaver. Né en 1816 environ, probablement à New Holland, en Pennsylvanie, Weaver s'installa à Philadelphie en 1838 pour étudier l'art à l'Académie des Beaux–Arts de Pennsylvanie. Pour subvenir à ses besoins, il travailla en tant qu'artiste lithographe, principalement avec l'imprimeur Thomas S. Sinclair, produisant de grandes publicités pour des entreprises de Philadelphie, des portraits, des certificats d'adhésion, des illustrations pour livres, des couvertures de partition musicale et des cartes. Il quitta Philadelphie pour l'Ohio en 1845, où il mourut de la consomption (tuberculose) en 1847. Le tirage fut produit par Sinclair, un des premiers lithographes de Philadelphie du XIXe siècle.

J. & J. Reakirt, entrepôt de pharmacie en gros : médicaments, produits chimiques, peintures et teintures. Angle sud–est de Third Street et de Callowhill Street, à Philadelphie

$
0
0
J. & J. Reakirt, entrepôt de pharmacie en gros : médicaments, produits chimiques, peintures et teintures. Angle sud–est de Third Street et de Callowhill Street, à Philadelphie
Ce tirage publicitaire de 1846 montre le bâtiment à deux étages et demi de J. & J. Reakirt, pharmacie en gros située sur le bloc 200 de Callowhill Street, à Philadelphie. Les enseignes annoncent : « Médicaments, produits chimiques, peintures, huiles, verrerie et teintures », « Céruse et vitrage aux prix les plus bas des fabricants », « Peintures, huiles et vernis » et « Alun, garance, bois de campêche et de santal, indigo, cuivre, bois jaune et térébenthine ». Des clients, visibles par les portes d'entrée, se tiennent aux comptoirs à l'intérieur du magasin. Les vitrines sont décorées de pots et de carafes exposés en rangées. Des caisses et des tonneaux, dont certains sont marqués, sont alignés sur le trottoir. Devant la façade latérale du magasin, un employé contrôle une liste de marchandises, tandis qu'un charretier décharge son chariot tiré par un cheval. Un énorme mortier d'apothicaire et son pilon sont suspendus à l'angle du bâtiment. Un indicateur d'assurance incendie est visible au–dessus de l'enseigne indiquant « Entrepôt de pharmacie en gros ». Joseph Reakirt exploita l'affaire jusqu'en 1838 seulement, lorsqu'il s'associa à John Reakirt, qui en assuma la direction exclusive en 1859. Cette illustration est de Matthias Shirk Weaver. Né en 1816 environ, probablement à New Holland, en Pennsylvanie, Weaver s'installa à Philadelphie en 1838 pour étudier l'art à l'Académie des Beaux–Arts de Pennsylvanie. Pour subvenir à ses besoins, il travailla en tant qu'artiste lithographe, principalement avec l'imprimeur Thomas S. Sinclair, produisant de grandes publicités pour des entreprises de Philadelphie, des portraits, des certificats d'adhésion, des illustrations pour livres, des couvertures de partition musicale et des cartes. Il quitta Philadelphie pour l'Ohio en 1845, où il mourut de la consomption (tuberculose) en 1847. Le tirage présenté ici fut réalisé par Thomas S. Sinclair, un des premiers lithographes de Philadelphie du XIXe siècle.

Dickson & Company. Montres, coutellerie fine et bijoux

$
0
0
Dickson & Company. Montres, coutellerie fine et bijoux
Ce tirage de 1840 environ est une publicité pour Dickson & Company, située au 14 North Fifth Street (à l'angle de Commerce Street, entre Market Street et Arch Street), à Philadelphie. L'enseigne au–dessus de l'entrée latérale du bâtiment de quatre étages indique : « Dickson & Co. Importateurs de montres, d'horloges, de bijoux et d'ustensiles plaqués ». Des marchandises, principalement des bouilloires et des articles plaqués, sont exposées dans les grandes vitrines du magasin, ainsi que sur les étagères à l'intérieur, visibles par la porte d'entrée ouverte. Un chariot tiré par un cheval passe à l'angle de la rue, à proximité de caisses empilées sur le trottoir. Dickson & Company fut renommée Dickson & Harper en 1840. L'entreprise exerça ses activités sur Fifth Street et Commerce Street sous ce nouveau nom jusqu'en 1841. Le tirage présenté ici est de Thomas S. Sinclair, un des premiers lithographes de Philadelphie du XIXe siècle, notamment dans le domaine de la chromolithographie. Né en 1805 environ dans les Orcades, au nord de l'Écosse, Sinclair fut formé en lithographie à Édimbourg. Il immigra aux États–Unis vers 1830 et travailla à New York, puis à Philadelphie, où naquirent neuf des dix enfants qu'il eut avec son épouse Magdalena, comme mentionné dans le recensement de 1850. Une fois installé à Philadelphie, il fut employé à l'atelier de lithographie de John Collins. Il prit ensuite la direction de l'établissement et lança sa propre société au 79 South Third Street. Lithographe pragmatique tout au long de sa carrière, Sinclair produisit tout type de lithographie, notamment des cartes, des publicités, des vues urbaines et rurales, des couvertures de partition musicale, des portraits, des caricatures politiques, des certificats et des illustrations pour livres.

L'aviron sur la rivière Schuylkill

$
0
0
L'aviron sur la rivière Schuylkill
Le tirage montre deux bateaux de pointe sur la rivière Schuylkill, à Philadelphie, ayant chacun à bord huit rameurs et un barreur. Peters Island et le pont ferroviaire de Columbia dominent l'arrière–plan. Une remise à bateaux sur la rive de l'île et un train sortant du pont couvert sont visibles sur l'image. Le pont ferroviaire de Columbia, l'un des plus anciens des États–Unis, fut construit en 1834 sur ordre de l'assemblée législative de l'État pour le compte de la Compagnie des chemins de fer de Philadelphie à Columbia. Il enjambait la rivière Schuylkill, sous la résidence Belmont, dans le Fairmount Park. Ce tirage fut utilisé pour la couverture de la partition musicale de « Schuylkill Boat Song, poésie de Thomas Dunn English M.D. Musique composée par P. Blanchor et dédiée à l'Atlantic Barge Club », publiée en 1842 environ par le salon musical Osbourne, situé au 30 South Fourth Street, à Philadelphie.

Vue de la station de distribution d'eau de Fairmount avec la rivière Schuylkill au loin. Tirage pris depuis la colline

$
0
0
Vue de la station de distribution d'eau de Fairmount avec la rivière Schuylkill au loin. Tirage pris depuis la colline
Cette lithographie colorée à la main, datant de 1838 environ, est une vue vers le nord–ouest du quartier de Fairmount, à Philadelphie. Elle présente principalement la station de distribution d'eau de Fairmount sur la rivière Schuylkill, y compris la salle des machines, le ponton de course et le barrage en butte. Des buissons, des arbres et des rochers dominent le premier plan. Des visiteurs vont et viennent sur le site, près de la salle des machines et sur la promenade du moulin. À droite, un homme se tient dans le belvédère sur la colline partiellement visible. La demeure du directeur de la Schuylkill Navigation Company s'élève sur la rive ouest boisée, face aux écluses du canal. Un bateau à rames et des voiliers glissent sur la rivière, tandis que deux équipes de rameurs s'entraînent près des quais adjacents à la station de distribution d'eau. Deux autres bâtiments sont visibles sur la rive est. L'horizon est éclairé par la lueur du crépuscule. La station de distribution d'eau de Fairmount fut à l'origine construite entre 1812 et 1822 d'après les plans de l'ingénieur de Philadelphie Frederick Graff (1817–1890).

Ritter Cotterell & Ritter, entrepôt de produits chimiques et pharmaceutiques en gros. Peintures, huiles, verrerie et teintures. 132 North Third Street, angle de Branch Street, à Philadelphie

$
0
0
Ritter Cotterell & Ritter, entrepôt de produits chimiques et pharmaceutiques en gros. Peintures, huiles, verrerie et teintures. 132 North Third Street, angle de Branch Street, à Philadelphie
Cette publicité de 1846 montre la devanture de trois étages de l'entrepôt de produits chimiques et pharmaceutiques en gros de la société Ritter Cotterell & Ritter, située sur le bloc 100 de North Third Street, à Philadelphie. Les enseignes sur le bâtiment annoncent la vente notamment « de céruse pure garantie Wetherill & Co. », « d'indigo, de garance, de bois de campêche, de térébenthine et d'huile de lin », ainsi que « d'allumettes brevetées et de soufre américain ». (La céruse est un composé chimique à base de plomb, de carbone, d'oxygène et d'hydrogène, historiquement utilisé pour faire de la peinture blanche. L'indigo, la garance et le bois de campêche sont des teintures à base de plantes.) L'illustration représente un client sortant par l'une des trois portes d'entrée ouvertes du magasin, tandis qu'un autre est visible à l'intérieur. Des pots et des carafes garnissent la vitrine centrale, et des caisses et des tonneaux sont alignés sur le trottoir devant le bâtiment. Devant la façade latérale du magasin, près de la cave ouverte, un charretier se tient à côté de son cheval qui tire un chariot chargé de caisses. Le toit du bâtiment est décoré d'une girouette avec un poisson. L'entreprise exerça ses activités sous le nom de Ritter Cotterell & Ritter depuis cette adresse en 1845–1846 environ. Cette illustration est de Matthias Shirk Weaver. Né en 1816 environ, probablement à New Holland, en Pennsylvanie, Weaver s'installa à Philadelphie en 1838 pour étudier l'art à l'Académie des Beaux–Arts de Pennsylvanie. Pour subvenir à ses besoins, il travailla en tant qu'artiste lithographe, principalement avec l'imprimeur Thomas S. Sinclair, produisant de grandes publicités pour des entreprises de Philadelphie, des portraits, des certificats d'adhésion, des illustrations pour livres, des couvertures de partition musicale et des cartes. Il quitta Philadelphie pour l'Ohio en 1845, où il mourut de la consomption (tuberculose) en 1847. Le tirage fut produit par Sinclair, un des premiers lithographes de Philadelphie du XIXe siècle.

Armorial de Cornelis van Aeken, ou armorial de Bavière

$
0
0
Armorial de Cornelis van Aeken, ou armorial de Bavière
L'Armorial de Bavière, également appelé Armorial de Cornelis van Aeken, fut compilé par Claes Heynenzoon (ou Gelre Herald, 1345−1414 env.), roi d'armes de Ruwieren et héraut d'armes des Pays–Bas vers 1400. L'héraldique prit une importance grandissante tout au long du Moyen Âge. Lors des tournois et sur les champs de bataille, sans les armoiries, symboles d'identification, les chevaliers étaient méconnaissables une fois revêtus de leur armure et coiffés de leur heaume. Les armoiries permettaient également d'indiquer le seigneur noble auquel le chevalier avait prêté serment d'allégeance. Le héraut répertoriait les armoiries et présentait les chevaliers durant les tournois, tâche qui exigeait une solide compréhension de la chevalerie internationale. Heynenzoon acheva l'ouvrage le 23 juin 1405, comme indiqué dans la postface : Explicit iste liber per manus Beyeren quondam Gelre armorum regis de Ruris (Ici se termine ce livre de la main de Bavaria, anciennement Gelre, roi d'armes de Ruwieren [de l'an de grâce 1405, le jour précédant la fête de la Saint–Jean].) Heynenzoon se donne lui–même le nom de « Bavaria » et souligne qu'il fut anciennement appelé « Gelre », en référence à son rôle de héraut à la cour du duc de Gueldre. Heynenzoon avait déjà produit le Wapenboek Gelre, ou Armorial de Gelre, à la fin du XIVe siècle (aujourd'hui conservé à Bruxelles, à la Bibliothèque royale de Belgique, sous la cote ms. 15652–56). Après son transfert à la cour d'Albert Ier, duc de Bavière et régent du comté de Hollande, il compila l'Armorial de Bavière alors qu'il se trouvait à la cour de Hollande. Le livre contient 1 096 dessins en couleur, principalement regroupés en cinq séries représentant les armoiries de (1) 337 participants à un tournoi à Compiègne en février 1238 (la date indiquée est probablement une erreur, s'agissant probablement de 1278), (2) de 191 participants à un tournoi à Mons en 1310, (3) de 404 combattants dans une incursion contre les Frisons à Kuinre en 1396, (4) de 122 combattants lors du siège de Gorinchem en 1402 et (5) de 14 ensembles de « trois meilleurs » (les trois meilleurs Jean, Guillaume, Adolf, Dirk, etc.). Heynenzoon compila personnellement les armoiries des combattants du siège de Gorinchem et utilisa des sources différentes pour les autres. Le texte correspond à une copie de l'armorial datant de l'an 1500 environ (Vienne, Bibliothèque nationale d'Autriche, ms. Palatinus 3297, fol. 30) : Explicit iste liber per manus beyeren quondam gelre armorum regis de Ruris anno Domini M CCCC V, in profesto sancti Johannis Baptiste. En 1581, l'Armorial de Bavière fut mal relié. Pour cette présentation numérique, sa séquence d'origine a été rétablie, à savoir les feuillets 1 à 8, 18 à 35, 49 à 57, 36 à 48, 9 à 17 et 58 à 65.

Du charme de la nature

$
0
0
Du charme de la nature
Jacques van Maerlant (1235−1300 env.) fut probablement le poète néerlandais le plus important du XIIIe siècle. Il produisit une traduction en vers de la Bible (Rijmbijbel) et une adaptation, intitulée Spiegel historiael, de Speculum historiale, histoire du monde jusqu'en 1250 de Vincent de Beauvais (mort en 1264). Le manuscrit présenté ici, Der naturen bloeme (Du charme de la nature), est une adaptation de De natura rerum (De la nature des choses) du philosophe et théologien Thomas de Cantimpré (1200−1270 env.). L'ouvrage De natura rerum provient lui–même de sources classiques, dont la plus ancienne est le Physiologos, texte grec écrit à Alexandrie au IIe siècle, décrivant près de 50 animaux, monstres et minéraux. Pour sa traduction néerlandaise, van Maerlant abrégea quelque peu le texte de Thomas de Cantimpré. En 13 livres, il aborde consécutivement l'homme, les quadrupèdes, les oiseaux, les poissons et d'autres créatures marines, les reptiles, les insectes, les arbres, les herbes médicinales, les sources, les gemmes et les métaux. Les thèmes sont traités dans un ordre approximativement alphabétique de leur nom (latin). Dans ce manuscrit de la Bibliothèque nationale des Pays–Bas, Der naturen bloeme est précédé d'un calendrier pour Utrecht et de plusieurs courts traités, dont De natuurkunde van het geheelal (Histoire naturelle de l'univers) d'un certain frère Gheraert van Lienhout (actif de 1280 à 1320), un ouvrage d'astrologie et de quelques recettes. L'œuvre de Van Maerlant commence au recto du feuillet 38. Le manuscrit fut produit en 1350 environ à Utrecht ou dans les Flandres, bien que le lieu précis de sa réalisation reste difficile à déterminer. Il contient approximativement 460 miniatures, outre les dessins de sphères célestes (à partir du recto du feuillet 9), dont certains ne sont pas terminés. Les enluminures les plus saisissantes représentent des homines monstruosi, races étranges habitant des terres lointaines, notamment des cannibales, des cyclopes, des personnes avec une seule jambe ou avec des pieds si grands qu'ils peuvent servir d'ombrelles. On sait peu de choses sur la provenance du manuscrit. L'Académie néerlandaise des sciences l'acquit en 1812 avec les biens de G. Th. van der Capellen et de son épouse F.J. d'Hangest d'Yvoy. La source la plus ancienne le référençant est le catalogue d'une vente aux enchères tenue à La Haye le 6 septembre 1779, qui révèle qu'il appartenait au libraire de La Haye Cornelis van Buuren. Le catalogue indique également qu'il s'agissait d'une « excellente pièce maîtresse », « très ancienne, mais propre et bien entretenue ».

Livre d'heures de Simon de Varie. Partie 1

$
0
0
Livre d'heures de Simon de Varie. Partie 1
Les livres d'heures sont des livres de prières, généralement richement enluminés, destinés à l'usage personnel des laïcs, datant de la fin de l'époque médiévale. La Bibliothèque nationale des Pays–Bas possède une vaste collection de ce type d'ouvrage, dont l'un des plus remarquables est le Livre d'heures de Simon de Varie. Les enluminures du manuscrit furent principalement réalisées par des artistes inconnus, raison pour laquelle ces derniers sont désignés par un nom dérivé de leur ouvrage. Le Livre d'heures de Simon de Varie contient des enluminures du Maître de Jean Rolin II et du Maître du Livre d'heures de Dunois. Toutefois, un nombre réduit d'enluminures furent créées par l'éminent Jean Fouquet (1420−1480 env.), souvent considéré comme le plus grand peintre français du XVe siècle. La Madone avec le Christ, dans le second volume de l'ouvrage, est un véritable chef–d'œuvre : Fouquet drapa le voile de Marie autour de la tête du Christ, créant une atmosphère intime. La main de Jésus posée sur le bord du cadre, trompe–l'œil qui suggère une profondeur. L'histoire du manuscrit est mouvementée. Son propriétaire, Philippe de Béthune (1561–1649), divisa le manuscrit en trois parties au XVIIe siècle. La partie présentée ici arriva à la bibliothèque du stathouder Guillaume IV et de ses héritiers, puis fut transférée en 1816 à la Bibliothèque nationale des Pays–Bas. La seconde partie fut acquise en 1890 auprès d'un libraire de livres anciens à Francfort–sur–le–Main. La troisième partie, qui réapparut en 1983 à San Francisco, dans la boutique d'un libraire de livres anciens, est désormais conservée au musée J. Paul Getty, à Malibu (Ms. 7). Il fallut attendre que la troisième partie fût découverte pour connaître qui commanda le livre d'heures. Toutefois, l'image d'un homme en armure et tunique rouge sous la devise « Vie à mon désir » apparaissent au début du volume du musée Getty. Les recherches de François Avril révélèrent que ces mots étaient la clé de l'identité du commanditaire, « Vie à mon désir » étant une anagramme de Simon de Varie. De Varie était le fils d'un riche commerçant en textiles de Bourges. Sa carrière fut éclipsée par celle de son frère Guillaume qui, bien qu'impliqué dans un scandale notoire de fraude, fut ministre des finances du Languedoc. Les quelques sources qui mentionnent Simon suggèrent qu'il partagea le succès de Guillaume, devenant néanmoins contrôleur des recettes extraordinaires dans le Languedoc. Simon de Varie mourut après avril 1463, probablement célibataire et sans enfants.

Livre d'heures de Simon de Varie. Partie 2

$
0
0
Livre d'heures de Simon de Varie. Partie 2
Les livres d'heures sont des livres de prières, généralement richement enluminés, destinés à l'usage personnel des laïcs, datant de la fin de l'époque médiévale. La Bibliothèque nationale des Pays–Bas possède une vaste collection de ce type d'ouvrage, dont l'un des plus remarquables est le Livre d'heures de Simon de Varie. Les enluminures du manuscrit furent principalement réalisées par des artistes inconnus, raison pour laquelle ces derniers sont désignés par un nom dérivé de leur ouvrage. Le Livre d'heures de Simon de Varie contient des enluminures du Maître de Jean Rolin II et du Maître du Livre d'heures de Dunois. Toutefois, un nombre réduit d'enluminures furent créées par l'éminent Jean Fouquet (1420−1480 env.), souvent considéré comme le plus grand peintre français du XVe siècle. La Madone avec le Christ, dans le second volume de l'ouvrage, est un véritable chef–d'œuvre : Fouquet drapa le voile de Marie autour de la tête du Christ, créant une atmosphère intime. La main de Jésus posée sur le bord du cadre, trompe–l'œil qui suggère une profondeur. L'histoire du manuscrit est mouvementée. Son propriétaire, Philippe de Béthune (1561–1649), divisa le manuscrit en trois parties au XVIIe siècle. Une partie (KB 74 G 37) arriva à la bibliothèque du stathouder Guillaume IV, prince d'Orange, et de ses héritiers, puis fut transférée en 1816 à la Bibliothèque nationale des Pays–Bas. Cette dernière acquit la seconde partie, présentée ici, en 1890 auprès d'un libraire de livres anciens à Francfort–sur–le–Main. La troisième partie, qui réapparut en 1983 à San Francisco, dans la boutique d'un libraire de livres anciens, est désormais conservée au musée J. Paul Getty, à Malibu (Ms. 7). Il fallut attendre que la troisième partie fût découverte pour connaître qui commanda le livre d'heures. Toutefois, l'image d'un homme en armure et tunique rouge sous la devise « Vie à mon désir » apparaissent au début du volume du musée Getty. Les recherches de François Avril révélèrent que ces mots étaient la clé de l'identité du commanditaire, « Vie à mon désir » étant une anagramme de Simon de Varie. De Varie était le fils d'un riche commerçant en textiles de Bourges. Sa carrière fut éclipsée par celle de son frère Guillaume qui, bien qu'impliqué dans un scandale notoire de fraude, fut ministre des finances du Languedoc. Les quelques sources qui mentionnent Simon suggèrent qu'il partagea le succès de Guillaume, devenant néanmoins contrôleur des recettes extraordinaires dans le Languedoc. Simon de Varie mourut après avril 1463, probablement célibataire et sans enfants.

Quadruple spectacle merveilleux

$
0
0
Quadruple spectacle merveilleux
Admirandorum Quadruplex Spectaculum (Quadruple spectacle merveilleux) est un livre de paysages urbains et naturels de Jean van Call (1656−1703), graveur et dessinateur originaire de la ville néerlandaise de Nimègue. Produit en 1700 environ, il s'agit de l'un des premiers projets impliquant une impression multicolore. Van Call avait entrepris un long périple à Rome, au cours duquel il navigua sur le Rhin, d'Amsterdam à Schaffhouse, en Suisse. Les paysages urbains et naturels qu'il dessina attirèrent l'attention de l'éditeur et graveur basé à Amsterdam Pieter Schenk (1660−1718). Schenk sélectionna 71 des plus beaux tirages en vue de leur publication. Jusque tardivement au XIXe siècle, les procédés d'impression n'utilisaient qu'une couleur à la fois (généralement le noir). Les illustrations étaient colorées à la main, à la demande de l'acheteur. Cette approche, longue et onéreuse, finit par encourager de nombreuses expérimentations avec de nouvelles méthodes d'impression multicolore. En 1688, Jan Teyler de Nimègue déposa une demande de brevet pour une nouvelle technique d'impression utilisant plusieurs couleurs à la fois, appelée encrage « à la poupée ». Dans l'impression, le terme français de « poupée » désigne les tampons de lin permettant de répartir l'encre sur les planches. Avec cette technique, la gravure sur la planche de cuivre était recouverte de différentes couleurs en fonction d'un modèle prédéfini : bleu pour le ciel et l'eau, vert pour les arbres, brun pour les maisons, et rouge ou bleu pour les toits. Une fois les couleurs appliquées, la planche pouvait servir à réaliser un seul tirage. Toutefois, cette technique était aussi longue que l'ajout des couleurs à la main. La technique fut utilisée un certain temps, mais Teyler la développa davantage et fit mieux connaître ses possibilités. Il réalisa également de nouveaux tirages en couleur à partir d'anciennes planches de cuivre. Schenk utilisa la méthode de Teyler pour produire le livre présenté ici. La qualité supérieure des images est manifeste par rapport aux autres tirages de l'époque. Les bâtiments bruns, les toits rouges et les arbres verts forment un contraste saisissant avec le bleu du ciel et de l'eau. Le livre contient des illustrations représentant des scènes le long du Rhin, en Allemagne et aux Pays–Bas, le palais Het Loo, la digue de Honselaar, La Haye et Amsterdam. Les légendes sont écrites en latin et en néerlandais.

L'Album Amicorum de Jacob Heyblocq

$
0
0
L'Album Amicorum de Jacob Heyblocq
À l'époque de Jacob Heyblocq (1623−1690), les livres d'amitié (appelés en latin alba amicorum) étaient populaires parmi les étudiants voyageant d'une université à l'autre. Les érudits itinérants emportaient ces livres avec eux durant leurs tournées universitaires. Lorsqu'ils rencontraient des personnages notables dont ils voulaient se souvenir, ils leur demandaient d'y écrire une courte inscription. Les inscriptions étaient généralement des brèves citations et expressions d'amitié, accompagnées de la date et d'une signature. Les portraits et les armoiries de la famille des élèves étaient parfois dessinés dans le livre. L'album amicorum accompagnait l'étudiant tout au long de sa carrière académique et disparaissait généralement dans un tiroir une fois que ses études étaient terminées. Jacob Heyblocq prit une approche différente. Il étudiait la théologie à Leyde lorsqu'il commença son livre en 1645, déclarant clairement dès le départ, sur la première page, qu'il souhaitait qu'il s'agît de bien plus qu'un simple livre d'amitié. Écrivant en latin, Heyblocq s'adressa aux personnes « les plus éminentes, les plus érudites et les plus nobles » de son temps et affirma que son premier plaisir dans la vie, outre s'acquitter de ses obligations, était de lire les contributions apportées dans les albums. Il demanda « aux plus grands penseurs de ce siècle et à la royauté de haut rang » d'écrire leurs « brillantes contributions » dans ce « livre audacieux ». Il promit que les mots inscrits survivraient à leurs auteurs. Heyblocq poursuivit ses ambitions avec enthousiasme. Après ses études, il enseigna à l'école de latin sur le Nieuwezijds (nouvelle rive), canal d'Amsterdam. Amsterdam connut un âge d'or au XVIIe siècle, époque d'essor des sciences, de la culture et des arts dans cette ville de classe mondiale. En 1660 environ, Heyblocq devint le directeur de son école de latin, poste qui lui permit d'établir des relations avec l'élite culturelle d'Amsterdam, notamment des poètes, des professeurs, des artistes et des peintres, à qui il demanda de contribuer à son album amicorum. L'index répertorie les noms de tous ceux ayant accepté sa requête. La plupart des contributions sont bien plus que les effusions d'amitié habituelles. De nombreux poèmes furent composés en totale improvisation, spécialement pour l'album, généralement en néerlandais ou en latin. Le livre contient également des aphorismes et des versets de la Bible, en latin, en grec et en hébreu. Ces fameuses contributions font de ce volume l'exemple illustré le plus riche et le plus beau des libri amicorum de l'histoire néerlandaise.
Viewing all 6177 articles
Browse latest View live




Latest Images