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Pèlerinage en Terre sainte

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Pèlerinage en Terre sainte
Grâce à ses nombreuses illustrations, le récit des voyages de Bernhard von Breydenbach en Terre sainte, publié en 1486, supplanta le dernier livre de voyage à succès, écrit par Hans Tucher. Le livre de Breydenbach fut d'autant plus populaire qu'il parut initialement dans une version latine, puis quatre mois plus tard en allemand et deux ans après dans une édition néerlandaise. Pour rendre compte de son périple, Breydenbach se fit accompagner d'un artiste qui nota ses impressions. La mention du nom de l'artiste, Erhard Reuwich, dans l'introduction de la première édition du livre est sans précédent dans l'histoire de l'impression. Comme le colophon et la marque d'imprimeur l'indiquent, Reuwich était originaire d'Utrecht, et ils illustrèrent et imprimèrent ensemble l'ouvrage. Les illustrations de Reuwich sont caractérisées par la virtuosité avec laquelle il rendit ses dessins sur le support imprimé. Le nouveau réalisme de celles représentant les villes, sur feuille dépliante grand format, est particulièrement remarquable. La plus grande de ces illustrations, imprimée à l'aide de quatre blocs de bois, chacun de la taille d'une feuille de papier, montre une vue à vol d'oiseau des abords pittoresques du sud de Venise, depuis le Grand Canal et les îles de la lagune. Il est possible d'identifier le point de vue de l'artiste : la tour de l'église de San Giorgio Maggiore, située sur l'île du même nom. Le rendu de l'architecture vénitienne par Reuwich est presque plus vrai que nature, ce qui permet de reconnaître facilement des bâtiments éminents. Certains de ces édifices furent toutefois vieillis par rapport à leur condition réelle à l'époque. Comme une étude récente le suggère, le concept d'illustration de Reuwich pour le livre de voyage fut profondément influencé par sa découverte de Venise et de son art. En effet, il semble que son rôle consista largement à collecter des œuvres d'art représentatives à chaque étape du voyage, afin de les utiliser par la suite pour illustrer le livre racontant les périples de Breydenbach. Pour l'illustration de Venise, il s'inspira probablement d'un dessin de l'artiste vénitien Jacopo Bellini (1400–1470 ou 1471 env.), puis il l'adapta en fonction de ses propres observations. D'autres dessins que Bellini produisit entre 1435 et 1440 révèlent qu'il avait tendance à représenter l'architecture de la ville, à son époque encore très gothique, avec une touche de Renaissance moderne, conférant à l'illustration de Reuwich une qualité documentaire exemplaire pour l'histoire de l'architecture vénitienne. La copie du livre de Breydenbach présentée ici est la version allemande de l'ouvrage, traduit par Martin Roet. Elle appartint autrefois à Hartmann Schedel (1440–1514), qui imita certaines des gravures sur bois de Reuwich dans sa Chronique de Nuremberg.

Chiromancie

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Chiromancie
L'art de la lecture des lignes de la main, ou chiromancie, connut une certaine popularité à la fin de la période médiévale, comme l'indique le grand nombre de manuscrits sur le sujet. Ce livre allemand, Chiromancie, dont l'identité de l'auteur continue à faire débat, fut toutefois principalement diffusé sous la forme d'éditions xylographiques. Les livres xylographiques étaient produits en découpant le texte et les illustrations dans le même bloc de bois, ce qui permettait de les imprimer en une seule opération. Cette édition xylographique de la Chiromancie contient une introduction et 44 planches illustrant des mains. Les planches sont arrangées de sorte que chaque main de femme à gauche (verso) corresponde à une main d'homme à droite (recto). Les lignes et les autres marques des mains sont expliquées en allemand dans de courtes légendes qui ont été intégrées dans l'illustration appropriée. La technique de la gravure sur bois est particulièrement adaptée à la reproduction de ce type d'images. Les couvertures en papier ornées à l'aide de gravures sur bois conçues pour imiter le style des reliures en cuir gothiques constituent une caractéristique inhabituelle de cette édition. Les blocs de bois qui servaient à la réalisation des tirages pouvaient être conservés pendant de longues périodes et reproduits à la demande. Ils étaient toutefois souvent corrigés ou modifiés entre les impressions, entraînant d'éventuelles variations dans les tirages suivants, comme c'est le cas de cette copie. Celle–ci représente la dernière des quatre étapes de l'histoire de l'édition xylographique de cet ouvrage. Si les deux premières versions de la Chiromancie parurent sans numérotation des cahiers et sans informations sur le producteur, les signatures typographiques et un colophon indiquant le nom de Jörg Schapf, découpeur de blocs de bois et relieur d'Augsbourg, furent ajoutés aux gravures sur bois à une date ultérieure. On ne sait pas si Schapf, qui vécut à Augsbourg entre 1478 et 1517, produisit également les deux premières versions ou s'il acquit les blocs de bois auprès d'un autre imprimeur. Certains érudits ont attribué la paternité de l'ouvrage à Johannes Hartlieb (1410–1468), médecin de la cour du duc Albert III de Bavière, également autorité en sorcellerie et en chiromancie.

La Bible des pauvres

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La Bible des pauvres
Ayant déjà développé une grande tradition manuscrite dès le XIIIe siècle, ladite Biblia pauperum (Bible des pauvres) atteignit son niveau de diffusion le plus prolifique durant la deuxième moitié du XVe siècle, grâce aux livres xylographiques et aux éditions incunables. La version latine en 40 feuillets de la Biblia pauperum, publiée en pas moins de 11 éditions xylographiques, fut particulièrement répandue. La disposition du texte et la séquence des illustrations dans la version latine furent reprises dans les deux éditions xylographiques en langue allemande, qui utilisèrent toutefois des gravures sur bois un peu plus simples. En 1470, le peintre Friedrich Walther et le menuisier Hans Hurning coproduisirent la première édition xylographique en allemand dans la ville de Nördlingen, comme une note l'indique à la fin du livre, accompagnée de deux armoiries et de la date. Dès l'année suivante, la version allemande fut copiée par Hans Sporer, calligraphe et tailleur de blocs de bois de Nuremberg, qui simplifia les illustrations en omettant les hachures et en remplaçant les paysages en arrière–plan par des lignes horizontales ordinaires. En imitant la version précédente, Sporer ajouta deux armoiries et la date 1471 à la dernière planche. Le livre xylographique allemand de la Biblia pauperum présenté ici n'appartient sûrement pas à la première impression produite par Sporer, car il fut imprimé avec des blocs de bois sur lesquels deux planches furent placées côte à côte (1–40, 2–39, etc.). Comme seul un côté des feuilles pouvait être imprimé, il fallait plier ces dernières au milieu et les arranger de sorte que les illustrations de la première moitié du livre figurassent à gauche (verso), tandis que celles de la deuxième moitié figurassent à droite (recto). Par la suite, Sporer semble avoir coupé les blocs en deux et commencé à produire des tirages avec une presse simple, ce qui permit d'imprimer sur les deux faces d'une feuille, comme c'est le cas dans cette copie. Outre la Biblia pauperum, Sporer produisit trois autres livres xylographiques à Nuremberg jusqu'en 1474, puis il s'établit à Bamberg et réalisa des impressions à l'aide de caractères mobiles en 1487.

Bible de Bamberg à trente–six lignes

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Bible de Bamberg à trente–six lignes
Aucune des trois éditions de la Bible latine imprimées avant 1462 ne contient d'informations sur le lieu d'impression, l'imprimeur ou la date de publication. La chronologie relative des éditions les plus anciennes de la Bible s'appuie donc sur les interdépendances textuelles et le matériel typographique utilisé. La Bible dite « à trente–six lignes », également appelée B36, repose sur une copie de la Bible de Gutenberg (ou B42), comme le révèle l'erreur de composition dans l'exemplaire de Stuttgart de la B36, où une page de la B42 fut accidentellement omise. Contrairement à Gutenberg, l'imprimeur opta pour une disposition plus généreuse du texte et réduisit le nombre de lignes par colonne de 42 à 36. L'édition devint beaucoup plus volumineuse. Avec 1764 pages imprimées, elle compte quasiment 500 pages de plus que la Bible de Gutenberg. Par conséquent, elle fut souvent divisée en trois volumes. L'exemplaire de Munich, présenté ici, est incomplet. Il ne comporte que le second volume, du livre des Chroniques (Paralipomènes) aux Lamentations de Jérémie. En outre, de nombreux fragments et les instructions imprimées destinées au rubricateur, documents rares, sont préservés à la Bibliothèque d'État de Bavière. L'édition fut imprimée à l'aide d'une forme modifiée des caractères utilisés par Johann Gutenberg au cours de ses premières années en tant qu'imprimeur pour produire des calendriers et des éditions de la grammaire de Donatus. Par la suite, Gutenberg transmit les caractères à un de ses ouvriers. En 1461, Albrecht Pfister, imprimeur établi à Bamberg, utilisa cet Urtype (caractère d'origine) afin d'imprimer la première édition en langue allemande de la série de fables Edelstein, par Ulrich Boner. Comme Pfister travaillait pour l'évêque de Bamberg, Georg Ier von Schaumberg, et que plusieurs copies de la B36 appartenaient initialement à des monastères de ce diocèse, il semble probable que cette édition ait été imprimée à Bamberg à la demande de l'évêque. La copie fut à l'origine conservée dans le monastère bénédictin souabe de Fultenbach, puis elle arriva à Munich en 1915 via la Kreis– und Studienbibliothek de Dillingen. Elle possède une reliure contemporaine, avec une décoration estampée à froid attribuée à un atelier de reliure de Bamberg. L'exemplaire de Stuttgart de la B36, dans lequel la partie centrale de la Bible est manquante, fut relié dans le même atelier.

« Decretum » de Gratien

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« Decretum » de Gratien
Cette somptueuse version de Decretum de Gratien fut créée vers 1280 ou 1290, très probablement dans le Hainaut (en Belgique actuelle). La décoration éclatante du manuscrit, qui compte 37 lettrines historiées, révèle un goût prononcé pour la narration. Les gloses sont de la main de Barthélemy de Brescia. À première vue, il semble que le lieu de production du manuscrit le plus plausible fût Paris, principal centre d'étude du droit canonique de l'époque. Toutefois, ce volume particulier présente des caractéristiques d'écriture suggérant qu'il fut exécuté dans l'abbaye cistercienne de Cambron, dans le Hainaut. En outre, Baudouin de Bousso, père abbé de l'abbaye entre 1283 et 1293, étudia la théologie à l'université de Paris, puis il soutint la production de nombreux manuscrits raffinés durant ses fonctions à Cambron. En fait, l'ouvrage précurseur de ce projet fut vraisemblablement l'antiphonaire de Beaupré (W.759–761), également dans les collections du musée des art Walters, créé à Cambron dans les années 1280. Les éléments stylistiques de cette édition de Decretum (W.133) de Gratien semblent être associés à l'antiphonaire de Beaupré. Par exemple, des moines cisterciens sont représentés dans trois enluminures des trois volumes de l'antiphonaire et Decretum contient des dessins de ces mêmes moines, portant des habits marrons semblables à ceux des religieux. Le recours aux précédents cisterciens pour les caractéristiques du texte et des illustrations permet d'associer l'ouvrage à l'abbaye cistercienne de Cambron. Ce lien reste toutefois à confirmer plus en détail par un examen approfondi de la production du scriptorium de Cambron. On sait peu de chose sur Gratien, bénédictin italien actif au XIIe siècle, qui produisit la première compilation systématique de droit canonique, appelée Decretum. Les principaux éléments décoratifs de cette version sont 37 lettrines historiées, dont deux habitées par des personnages, une au recto du feuillet 11 et l'autre au recto du feuillet 130, des initiales fleuries pour les divisions secondaires du texte, à l'encre bleue et rouge, des initiales plus petites pour les divisions tertiaires du texte, également à l'encre bleue et rouge, des drôleries dans les marges, des rubriques en rouge et un texte rédigé à l'encre brun foncé.

Livre d'heures

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Livre d'heures
Ce livre d'heures fut créé dans le nord–est de la France au début du XIVe siècle, vraisemblablement pour le mariage de Louis Ier de Châtillon (mort en 1346) et de Jeanne de Hainaut, comme le suggèrent les armoiries des Blois–Châtillon au recto du feuillet 19 et au verso du feuillet 81, ainsi que les armoiries des Hainaut dans les marges, notamment conjointement avec celles des Châtillon au recto du feuillet 19. Les drôleries et les êtres hybrides, représentés en abondance et dans des détails vibrants sur quasiment toutes les pages, confèrent à ce manuscrit un caractère exceptionnel. Stylistiquement, ces images furent associées à un atelier de la région de l'Artois, probablement établi à Arras, dans le nord–est de la France. Le manuscrit, dont le calendrier et sans doute quelques images n'existent plus aujourd'hui, est incomplet. Toutefois, les enluminures qui survécurent constituent un parfait exemple de la gaieté de l'art à cette période. Le premier feuillet comportant des miniatures et les deux derniers furent ajoutés peu après la création de l'ouvrage. Le volume fut rédigé en textura formata (écriture gothique formelle retrouvée dans les manuscrits sophistiqués de l'époque), avec le texte à l'encre noire et les rubriques en rouge. On distingue trois mains d'artistes. Les images de la plus grande qualité sont sans conteste celles du premier artiste, au recto du feuillet 51 et au verso du feuillet 81. Un second artiste exécuta les lettrines historiées dans les heures de la Vierge et un troisième, le moins habile, réalisa les autres miniatures. Les principaux éléments décoratifs sont huit miniatures (deux pleines pages, ajoutées peu après l'achèvement de l'ouvrage), cinq lettrines historiées, existant encore aujourd'hui, dans des cadres architecturaux dorés imposants (occupant de 10 à 13 lignes), des lettrines enluminées décorées visibles aux divisions secondaires du texte (d'une hauteur de deux lignes), ainsi que des bordures entourant le texte et des remplissages de ligne çà et là, contenant des êtres hybrides, des dragons, des poissons, des animaux et des feuillages.

Quadriptyque de Stein

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Quadriptyque de Stein
Le quadriptyque de Stein, vraisemblablement créé à Bruges vers 1525–1530, sans doute pour le cardinal Albert de Brandebourg, est attribué à Simon Bening et à son atelier. Ce recueil de 64 miniatures sur parchemin est collé sur papier et fixé à quatre panneaux, contenant chacun une série de 16 miniatures. Celles–ci mesurent 6,8 centimètres de haut et 5,2 centimètres de large. Charles Stein, premier propriétaire connu du recueil jusqu'en 1886, donna son nom à l'ensemble des miniatures, qui fut mentionné pour la première fois dans la littérature savante en tant que quadriptyque de Stein. Les miniatures semblent avoir été démontées à une certaine époque, puis remontées sur les quatre panneaux bordés de cadres dorés datant du XIXe siècle. Le département de conservation du musée des arts Walters n'a trouvé aucun texte aux dos de ces images. Toutefois, comme l'insertion de feuillets enluminés dans les livres de prières sud–néerlandais, sans texte d'accompagnement au dos, était une pratique normale, l'absence d'indications textuelles n'exclut pas que ces miniatures aient fait autrefois partie d'un livre de prières. L'analyse visuelle formelle et l'utilisation de couleurs suggèrent cependant que ces 64 miniatures étaient destinées à être visualisées ensemble. L'objectif était peut–être pour le suppliant de réciter les prières à partir d'un livre ou de mémoire, tout en regardant la séquence en dévotion privée.

Trésor de sapience. De la Création à 138 après Jésus–Christ

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Trésor de sapience. De la Création à 138 après Jésus–Christ
Ce manuscrit richement décoré du Trésor de sapience est une histoire du monde de la Création à 138 après Jésus–Christ. Enluminé par des collaborateurs de Loyset Liédet et de Willem (ou Guillaume) Vrelant, il fut exécuté probablement à Bruges vers 1470 ou 1480. Le volume proprement dit constitue un bel exemple des livres séculaires que recherchaient les mécènes aristocratiques du sud des Pays–Bas au cours du troisième quart du XVe siècle. Outre l'immense programme décoratif, l'histoire contient également d'importantes indications héraldiques. Le blason armorial le plus courant, peint dans une zone rognée, appartient à Adolphe de Bourgogne, seigneur de Beveren, de la Veere et de Flessingue (mort en 1540). Ce dernier devint membre de l'ordre de la Toison d'or en 1516, comme avant lui son père, Philippe de Bourgogne, et son grand–père, Antoine de Bourgogne (le « Grand Bâtard de Bourgogne », fils illégitime de Philippe le Bon). La décoration et son organisation tout au long du texte reflètent les principes de conception hiérarchique et de collaboration artistique caractéristiques des grands programmes picturaux de ce type de texte séculaire. Les six grandes miniatures, chacune précédant les divisions majeures du texte de la chronique, et de la même largeur que les deux colonnes de texte, sont spécialement notables. Ces images magnifiques sont très imaginatives et d'une grande variété stylistique. Les illustrations accordent une importance visuelle particulière à la Trinité, comme en témoigne le frontispice, qui inclut un cycle de la Création en six médaillons. Ce manuscrit rappelle les préceptes augustins du trinitarisme associés aux six jours de la Création, aux six âges de l'homme et aux six âges du monde. Il mêle les thèmes bibliques et séculaires, dont l'histoire de Thèbes, de Troie et de la Bretagne, le troisième âge du monde, l'histoire de Rome, de Romulus et Rémus à la défaite des Gaulois, les empereurs romains jusqu'à Hadrien (mort en 138 après Jésus–Christ), les rois italiens depuis Énée, ainsi qu'Alexandre le Grand et les souverains qui lui succédèrent. L'ouvrage fut rédigé en écriture littera bastarda bourguignonne par des mains différentes.

Image du monde

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Image du monde
Ce manuscrit, qui contient un colophon le datant de 1489, est une des trois copies connues du XVe siècle d'un ouvrage de cosmographie vernaculaire rare, à l'origine composé en vers sous le titre Image du monde, en lorrain, vers 1245–1246. Le manuscrit décrit les sept arts libéraux, ainsi que les théories astronomiques, notamment relatives à la Terre, les créatures habitant la planète et ses mouvements au sein de l'univers. Chaque art libéral est illustré par une petite miniature en grisaille. En outre, des schémas astronomiques géométriques remarquables sont inclus tout au long du livre. Cet ouvrage (Walters Art Museum W.199) revêt une importance à la fois textuelle et picturale. Enluminé par des disciples de Willem (ou Guillaume) Vrelant, actif à Bruges de 1454 à 1481, le manuscrit révèle une affinité dans son format et son contenu avec une copie de 1464 d'Image du Monde, réalisée à Bruges (Londres, British Library, Royal 19 A.IX). Le texte de l'ouvrage, par Gossouin (ou Gauthier) de Metz, fut initialement commandé par Jean Ier, duc de Berry et d'Auvergne. Il est rédigé ici dans une écriture littera bastarda gothique. L'épilogue mentionne un certain « Iehan clerc librarien » de Bruges, à qui l'organisation de cette édition est attribuée. Le manuscrit comporte également des prières destinées à obtenir des bienfaits physiques et spirituelles pour les lecteurs ou les auditeurs. Le texte, rubriqué en rouge, est écrit à l'encre brun foncé. Ses divisions majeures sont marquées par des lettrines rouges ou bleues. L'ouvrage compte une enluminure de la taille d'une page, 11 miniatures plus petites contenant des personnages, en grisaille, et 27 schémas scientifiques polychromes.

Livre d'heures de Daniel Rym

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Livre d'heures de Daniel Rym
Ce livre d'heures richement enluminé fut créé vers 1420 ou 1430 pour Elizabeth van Munte et son époux Daniel Rym. Le manuscrit contient plusieurs illustrations du couple, représenté de différentes façons. Par exemple, un ange tient le bouclier héraldique de Rym au recto du feuillet 42, tandis qu'un dragon tient le blason de van Munte au recto du feuillet 18. Tous deux apparaissent également dans les portraits du donateur, avec van Munte agenouillée au recto du feuillet 62 et Daniel Rym agenouillé devant son homonyme, saint Daniel, au verso du feuillet 168. Destiné à un usage personnel, ce somptueux livre d'heures débute chaque heure par une miniature pleine page. L'enluminure abonde en ornements dorés et les drôleries visibles tout au long du livre représentent des êtres hybrides et des personnages gais dans des situations variées, notamment lisant des textes, s'agenouillant en dévotion, jouant avec la tige des feuillages des lettrines, ou y grimpant, ou émergeant de grandes fleurs. L'embrassade d'un tendre couple est particulièrement touchante sur le feuillet en regard de la descente de la Croix et de la Véronique (recto du feuillet 118). Cet ouvrage dévotionnel fut réalisé par le Maître de Guillebert de Mets, enlumineur de style parisien, actif dans les Flandres de 1410 à 1445 environ. Son surnom provient des enluminures qu'il exécuta dans un manuscrit signé par un scribe appelé Guillebert de Mets. L'organisation de ses pages lie étroitement le texte, les miniatures et les décorations de bordure d'une façon qui lui est propre. Le texte est rédigé en écriture textura à l'encre noire et brune, tandis que les rubriques apparaissent en rouge. Les marges latérales incluent à maintes reprises des instructions destinées au rubricateur. Des lettrines dorées marquent les divisions du texte. Le volume contient 13 miniatures de la taille d'une page, toutes au début de chaque heure.

Le pèlerinage de la vie humaine

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Le pèlerinage de la vie humaine
Le pèlerinage de la vie humaine, texte allégorique écrit en vers vernaculaires, fut inspiré par le poème français du XIIIe siècle le Roman de la Rose, de Guillaume de Lorris et Jean de Meung. Composé en 1330–1332 environ par Guillaume de Digulleville, avec une deuxième recension en 1355, ce texte constitue la première des deux versions. Cette copie, produite dans le nord–est de la France en 1370, est aujourd'hui conservée au musée des arts Walters (W.141). Elle inclut une miniature de frontispice avec un portrait de l'auteur, ainsi que 83 illustrations en grisaille teintée. Ces images, qui reposent sur des modèles en cohésion avec les choix thématiques de l'époque, regorgent de détails anecdotiques, conférant un certain caractère au texte. L'Institut de recherche et d'histoire des textes, du Centre national de la recherche scientifique, en France, s'est donné pour mission de collecter toutes les reproductions des manuscrits de Digulleville. La version présentée ici est l'une des rares copies conservées hors de France. Le texte est composé d'un prologue et de quatre livres. Écrit à l'encre brune, avec des rubriques en rouge, en littera cursiva formata, il est organisé en deux colonnes par page, souvent séparées par des bordures. Les divisions du texte sont marquées par des lettrines peintes et le frontispice est décoré d'une lettrine enluminée. Les noms des locuteurs sont généralement centrés, parfois au–dessus des illustrations. Le volume ne comprend pas de ponctuation originale. Les illustrations, encadrées de bordures jaunes avec des feuilles de vigne, sont de moyenne qualité, notamment celles à la fin de l'ouvrage. Des instructions destinées aux artistes sont visibles sous forme de texte à côté des images (par exemple, au recto du feuillet 8), sous forme de lettres dans les images et sous forme de phrases à gauche, dans les marges inférieures (par exemple, au recto du feuillet 45).

La Finlande présentée en dessins

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La Finlande présentée en dessins
Finland framstäldt i teckningar (La Finlande présentée en dessins) est un ouvrage du Finnois Zacharias Topelius (1818–1898), auteur, journaliste et professeur d'histoire éminent qui, par le biais de ses écrits, s'efforça sciemment de forger l'image culturelle de la Finlande. Le livre, illustré de lithographies créées par les artistes finnois les plus célèbres du XIXe siècle, visait à produire un panorama de l'histoire de la Finlande, et de ses sites et régions pittoresques les plus mémorables. Le choix des illustrations reposait sur le programme de sélection et les critères de l'auteur. Les images sont de Johan Knutson, Magnus von Wright, Berndt Lennart Forstén, Pehr Adolf Kruskopf, F.J. Westerling, Adolf Wilhelm Lindeström et J. Boström (le nom de l'artiste n'est pas indiqué sur deux lithographies). Topelius devint professeur d'histoire finnoise à l'université d'Helsinki en 1864 et fut président de l'université de 1875 à 1878. Il est reconnu comme le père du roman historique finnois, dont les ouvrages, écrits en suédois, sont des classiques de la littérature nationale de la Finlande.

La gazette finnoise

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La gazette finnoise
Suomalaiset Tieto–Sanomat (La gazette finnoise), premier journal jamais paru en finnois, fut publié en 1775–1776 à Turku, dans le sud–ouest de la Finlande, par Anders, ou Antti, Lizelius (1708–1795), pasteur de la ville voisine de Mynämäki. L'objectif du journal consistait à informer les lecteurs sur certaines techniques agricoles, principalement l'élevage des animaux, et la prévention des maladies. Son contenu abordait également des sujets tels que l'ouvrage manuel, ainsi que d'autres métiers et activités économiques. En outre, le journal était un véhicule pour la diffusion des nouvelles étrangères auprès des Finnois, en langue finnoise. Il y eut 24 numéros publiés deux fois par semaine. Il s'agit ici du premier numéro, qui parut le 1er septembre 1775. Le journal fit faillite, car il comptait trop peu d'abonnés. Antti Lizelius promut le finnois de diverses façons, notamment en produisant deux traductions finnoises de la Bible.

Journaux publiés par une société à Turku

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Journaux publiés par une société à Turku
Tidningar Utgifne Af et Sällskap i Åbo (Journaux publiés par une société à Turku) fut le premier journal jamais paru en Finlande. Il fut édité par l'Aurora, société littéraire finnoise secrète fondée à l'Académie royale de Turku en 1770. Comme la majeure partie de la Finlande était à l'époque sous le contrôle de la Suède, les articles étaient écrits en langue suédoise. (Åbo est le nom suédois de Turku.) Le journal, qui parut entre 1771 et 1785, visait à couvrir des thèmes variés, notamment la langue, la géographie, l'histoire et la science, à la fois pour divertir et éduquer un lectorat aussi large que possible. Il s'agit ici du premier numéro du journal, daté du 15 janvier 1771. Il contient un article soulignant les similarités entre le hongrois, le same et le finnois, ainsi que les différences évidentes avec le suédois.

Le Kalevala

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Le Kalevala
Kalewala taikka Wanhoja Karjalan Runoja Suomen kansan muinosista ajoista (Le Kalevala, ou vieux poèmes caréliens des anciens temps du peuple finnois), communément appelé le Kalevala, est l'épopée nationale de la Finlande. L'ouvrage fut compilé par Elías Lönnrot. Ce dernier recueillit des poèmes folkloriques finno–caréliens de tradition orale pour créer le « vieux Kalevala », qui compte 32 poèmes en 12 100 vers environ. Lönnrot combina et organisa les poèmes et les styles de chant, parfois inconciliables, des chanteurs de rune traditionnels en un grand ouvrage unifié. L'épopée porte sur Kalevala, nom poétique de la Finlande signifiant « pays de héros ». Elle chante les exploits des « fils de Kaleva », personnages mythiques dotés de pouvoirs magiques. Lönnrot obtint un diplôme de médecine à l'université d'Helsinki en 1832. Il devint l'année suivante médecin–chef de district, à Kajaani, située dans une région éloignée de l'est de la Finlande, près de la Carélie russe, où il travailla pendant 20 ans. C'est à cette époque qu'il effectua des tournées auprès des Samis, des Estoniens et des tribus finnoises du nord–ouest de la Russie. Il devint persuadé que les courts poèmes qu'il collectait étaient des fragments d'une épopée plus vaste dont aucune version complète n'avait survécu. Lönnrot fut par la suite professeur de langue et de littérature finnoise à l'université d'Helsinki (1853–1862). Il publia son œuvre en deux éditions, une de 32 cantos en 1835 et une édition augmentée de 50 cantos en 1849. Il s'agit ici de la première édition de 1835. Le Kalevala et le travail de Lönnrot constituent des facteurs importants dans la naissance de la langue et de l'identité nationale finnoises.

Un soldat et deux femmes posant sur un char

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Un soldat et deux femmes posant sur un char
Originaire de Deep River, dans le Connecticut, Philip Frank Lund travailla avant la Première Guerre mondiale comme menuisier à Hartford (Connecticut), Savannah (Géorgie), et Palm Beach (Floride). Suite à l'entrée en guerre des États–Unis, il voulut contribuer à l'effort de guerre, par ses compétences en construction, en rejoignant le Corps du génie de l'armée américaine. Il s'enrôla le 1er octobre 1917 et fut affecté à la Compagnie A du 6e Bataillon du génie. Après une formation à Washington, dans le district de Columbia, en décembre 1917, son unité embarqua pour la France, où elle fut intégrée à la 3e Division du 3e Corps de l'American Expeditionary Force. Durant son service, Lund s'éleva au rang de sergent–chef. En France, il participa à la construction de bâtiments hospitaliers, de casernes et d'autres structures. Il installa également des câbles, bâtit des nids de mitrailleuses, et creusa et renforça des tranchées. Après l'armistice du 11 novembre 1918, Lund servit un temps auprès des forces d'occupation américaines en Allemagne. Le 6e Bataillon du génie rentra aux États–Unis en août 1919 à bord du transport Manchuria. Le cliché présenté ici est extrait de l'album de 100 photographies compilées par Lund pendant son service militaire. Ce dernier est conservé dans les collections du Projet d'histoire des vétérans de l'American Folklife Center à la Bibliothèque du Congrès, qui a pour mission de recueillir, de conserver et de rendre accessibles les récits personnels des anciens combattants américains.

Ed Lamay, corps blindé des États–Unis

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Ed Lamay, corps blindé des États–Unis
Originaire de Deep River, dans le Connecticut, Philip Frank Lund travailla avant la Première Guerre mondiale comme menuisier à Hartford (Connecticut), Savannah (Géorgie), et Palm Beach (Floride). Suite à l'entrée en guerre des États–Unis, il voulut contribuer à l'effort de guerre, par ses compétences en construction, en rejoignant le Corps du génie de l'armée américaine. Il s'enrôla le 1er octobre 1917 et fut affecté à la Compagnie A du 6e Bataillon du génie. Après une formation à Washington, dans le district de Columbia, en décembre 1917, son unité embarqua pour la France, où elle fut intégrée à la 3e Division du 3e Corps de l'American Expeditionary Force. Durant son service, Lund s'éleva au rang de sergent–chef. En France, il participa à la construction de bâtiments hospitaliers, de casernes et d'autres structures. Il installa également des câbles, bâtit des nids de mitrailleuses, et creusa et renforça des tranchées. Après l'armistice du 11 novembre 1918, Lund servit un temps auprès des forces d'occupation américaines en Allemagne. Le 6e Bataillon du génie rentra aux États–Unis en août 1919 à bord du transport Manchuria. Le cliché présenté ici est extrait de l'album de 100 photographies compilées par Lund pendant son service militaire. Ce dernier est conservé dans les collections du Projet d'histoire des vétérans de l'American Folklife Center à la Bibliothèque du Congrès, qui a pour mission de recueillir, de conserver et de rendre accessibles les récits personnels des anciens combattants américains.

Photo de plusieurs soldats se tenant à côté d'un char

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Photo de plusieurs soldats se tenant à côté d'un char
Originaire de Deep River, dans le Connecticut, Philip Frank Lund travailla avant la Première Guerre mondiale comme menuisier à Hartford (Connecticut), Savannah (Géorgie), et Palm Beach (Floride). Suite à l'entrée en guerre des États–Unis, il voulut contribuer à l'effort de guerre, par ses compétences en construction, en rejoignant le Corps du génie de l'armée américaine. Il s'enrôla le 1er octobre 1917 et fut affecté à la Compagnie A du 6e Bataillon du génie. Après une formation à Washington, dans le district de Columbia, en décembre 1917, son unité embarqua pour la France, où elle fut intégrée à la 3e Division du 3e Corps de l'American Expeditionary Force. Durant son service, Lund s'éleva au rang de sergent–chef. En France, il participa à la construction de bâtiments hospitaliers, de casernes et d'autres structures. Il installa également des câbles, bâtit des nids de mitrailleuses, et creusa et renforça des tranchées. Après l'armistice du 11 novembre 1918, Lund servit un temps auprès des forces d'occupation américaines en Allemagne. Le 6e Bataillon du génie rentra aux États–Unis en août 1919 à bord du transport Manchuria. Le cliché présenté ici est extrait de l'album de 100 photographies compilées par Lund pendant son service militaire. Ce dernier est conservé dans les collections du Projet d'histoire des vétérans de l'American Folklife Center à la Bibliothèque du Congrès, qui a pour mission de recueillir, de conserver et de rendre accessibles les récits personnels des anciens combattants américains.

Photo d'un soldat dans un char

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Photo d'un soldat dans un char
Originaire de Deep River, dans le Connecticut, Philip Frank Lund travailla avant la Première Guerre mondiale comme menuisier à Hartford (Connecticut), Savannah (Géorgie), et Palm Beach (Floride). Suite à l'entrée en guerre des États–Unis, il voulut contribuer à l'effort de guerre, par ses compétences en construction, en rejoignant le Corps du génie de l'armée américaine. Il s'enrôla le 1er octobre 1917 et fut affecté à la Compagnie A du 6e Bataillon du génie. Après une formation à Washington, dans le district de Columbia, en décembre 1917, son unité embarqua pour la France, où elle fut intégrée à la 3e Division du 3e Corps de l'American Expeditionary Force. Durant son service, Lund s'éleva au rang de sergent–chef. En France, il participa à la construction de bâtiments hospitaliers, de casernes et d'autres structures. Il installa également des câbles, bâtit des nids de mitrailleuses, et creusa et renforça des tranchées. Après l'armistice du 11 novembre 1918, Lund servit un temps auprès des forces d'occupation américaines en Allemagne. Le 6e Bataillon du génie rentra aux États–Unis en août 1919 à bord du transport Manchuria. Le cliché présenté ici est extrait de l'album de 100 photographies compilées par Lund pendant son service militaire. Ce dernier est conservé dans les collections du Projet d'histoire des vétérans de l'American Folklife Center à la Bibliothèque du Congrès, qui a pour mission de recueillir, de conserver et de rendre accessibles les récits personnels des anciens combattants américains.

Photo d'un char à la sortie d'un abri

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Photo d'un char à la sortie d'un abri
Originaire de Deep River, dans le Connecticut, Philip Frank Lund travailla avant la Première Guerre mondiale comme menuisier à Hartford (Connecticut), Savannah (Géorgie), et Palm Beach (Floride). Suite à l'entrée en guerre des États–Unis, il voulut contribuer à l'effort de guerre, par ses compétences en construction, en rejoignant le Corps du génie de l'armée américaine. Il s'enrôla le 1er octobre 1917 et fut affecté à la Compagnie A du 6e Bataillon du génie. Après une formation à Washington, dans le district de Columbia, en décembre 1917, son unité embarqua pour la France, où elle fut intégrée à la 3e Division du 3e Corps de l'American Expeditionary Force. Durant son service, Lund s'éleva au rang de sergent–chef. En France, il participa à la construction de bâtiments hospitaliers, de casernes et d'autres structures. Il installa également des câbles, bâtit des nids de mitrailleuses, et creusa et renforça des tranchées. Après l'armistice du 11 novembre 1918, Lund servit un temps auprès des forces d'occupation américaines en Allemagne. Le 6e Bataillon du génie rentra aux États–Unis en août 1919 à bord du transport Manchuria. Le cliché présenté ici est extrait de l'album de 100 photographies compilées par Lund pendant son service militaire. Ce dernier est conservé dans les collections du Projet d'histoire des vétérans de l'American Folklife Center à la Bibliothèque du Congrès, qui a pour mission de recueillir, de conserver et de rendre accessibles les récits personnels des anciens combattants américains.
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