
Qanun al-jaza' al-Humayuni (Droit pénal ottoman) est un recueil de lois criminelles par Salim Baz (1859−1920), juge libanais et membre du Conseil d'État. L'historien Stanford Shaw écrivit au sujet du système légal ottoman que « l'aspect le plus difficile de la sphère judiciaire était son manque d'unité ». Salim Baz entreprit de corriger cette lacune, du moins pour la communauté juridique de langue arabe. En s'appuyant sur de nombreuses sources, y compris des journaux et des revues, il associa les amendements et les décisions judiciaires aux textes de loi tels qu'ils figuraient dans les jara'id saniyah, 'adliyah et mahakim (les journaux officiels impériaux, juridiques et pénaux). Le système judiciaire ottoman fit l'objet de nombreux changements durant la période de réforme et de réaction au XIXe siècle. Une des ces transformations eut pour objectif majeur de créer un équilibre entre la charia (droit islamique) et les codes maritimes, commerciaux et pénaux modernes importés d'Europe. D'autres changements concernaient le millet, le système confessionnel religieux applicable aux chrétiens et aux juifs, le traitement des étrangers et le respect traditionnellement accordé à la pratique locale de nombreuses cultures dans le vaste empire. Le droit régissant les antiquités témoigne de la volonté des autorités à moderniser et bureaucratiser la pratique administrative et pénale. En vertu d'une directive émise en 1913−1914, les excavations ayant pour but la découverte d'antiquités furent régulées. La nouvelle loi interdisait les fouilles, l'exportation ou la vente sans permis d'antiquités par les citoyens et les étrangers. Elle définissait également les sanctions en cas d'infraction. Le livre contient une table des matières détaillée et un index alphabétique utile. Salim Baz compila d'autres commentaires sur le droit ottoman et produisit une histoire de la violence communautaire au Mont-Liban de 1860.